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[QUOTE="Hessia, post: 16381472, member: 393230"] Je ne fais pas la promotion du cinéma ou des classiques et ce n'est pas le but, moi meme ma télé est cassée depuis plus de un an; en gros voici une critique prise sur le net : Le cadre du film se limite strictement à cette cour d’immeuble de Greenwich Village que l’on découvre sereinement par l’entremise de ces trois stores qui sont hissés, tel un rideau de théâtre, par on ne sait quelle magie et doigts experts. On observe alors à loisir par un mouvement souverain et discret une façade constellée d’appartements où se joue derrière chaque lucarne l’humble ronde des existences privées (et sentimentales) de chacun. La canicule qui sévit en cette saison pousse les habitants à laisser ouvertes leurs fenêtres et offrir ainsi le libre champ aux regards indiscrets pour s’y poser. Au cœur de ce dispositif d’observation, rien ne nous empêche d’épier les folles prouesses d’une danseuse en tenue rose bonbon, mais aussi avoir cette vue plongeante (d’hélicoptère devrait-on dire) sur deux lolitas bronzant à demi nue sur la terrasse de l’immeuble. Rien ne brime en effet notre désir d’observer à loisir puisque l’on adopte ici la position d’un regard démiurge, d’un point de vue invisible qu’il s’agit de questionner .. En réalité, ce sont les yeux d’un photographe temporairement immobilisé … On navigue ainsi entre deux sphères que l’on pourrait dissocier entre privé et public, deux éléments (objet et sujet du regard) qui, montés ensemble, ouvrent à la relation visuelle. .. [B]Le parti-pris du film consiste donc à laisser disposer au spectateur d’un regard identifié à un voyeur mais aussi d’être autorisé à s’immiscer dans l’appartement et la sphère privée de ceux qui dans la diégèse sont invisibles et couverts. Au cœur de cet espace de projection circonscrit en huis-clos, est donc offert au spectateur un droit de regard sur les mécanismes du voyeurisme qui vont contaminer tous les personnages venus se délecter des affaires privées de la cour. Au départ, ceux qui se relaient autour de la figure de Jefferies rejettent (jusqu’à incriminer) au premier coup d’œil l’amoralité d’une telle attitude. Mais, par épreuve de contamination, ils subiront graduellement les lois et les paradoxes de ce penchant sadique appelé voyeurisme.[/B] La mise en abyme de [I]Fenêtre sur cour[/I] débute là où ce groupe aux personnalités divergentes finit par former un noyau dur de spectateurs et dont les regards convergent unilatéralement vers ce même point qui fait l’objet de toutes les passions. Par un subtil travail de réflexion à l’œuvre, le spectateur du film est donc amené à traquer le processus maladif de Jeff et des personnages gravitant autour, le poussant à épier leurs congénères. À travers ce malin plaisir qu’a trouvé notre protagoniste à se laisser aller à une gymnastique quotidienne de voyeurisme, le spectateur est amené à pénétrer, en toute distance, au cœur d’un espace clos (ou presque) et à identifier ces séries de comportements qui cernent l’esseulement de l’individu. Hitchcock nous invite, dans [I]Fenêtre sur cour[/I], à reconnaître ce monde fait d’apparences et à réfléchir sur cette délectation qui nous pousse à jouir inconsciemment de ce spectacle privé. La position détachée et comme en état de vacance de Jefferies l’amène un beau jour et au fil de ses promenades oculaires sur les différents cadres, à se focaliser plus en détail sur le couple Thorwald dont la dispute originelle a mystérieusement conduit la femme à disparaître et le mari à adopter un comportement des plus suspects. James Stewart qui observait avec plus ou moins de désinvolture ce carnaval des ombres et des faiblesses humaines va se transformer dès lors en enquêteur, se glisser dans la peau d’un maniaque obsédé par ce qu’il voit et cherchant à révéler un sens au-delà de cette riche matière (trouée par un furtif instant de veille). [...] [/QUOTE]
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