Moussayer

Dr Moussayer khadija : maladies auto-immunes
La journée mondiale du rein, le 14 mars, est une bonne oportunité pour rappeler que les maladies rénales chroniques ont tout pour faire peur, alors qu’avec une attention minutieuse, on peut ralentir leur progression et même bien les contrôler. Cela passe en particulier par une bonne observance de l’hygiène de vie du patient.

Il faut d’abord savoir que nombre total de malades souffrant d’insuffisance rénale est difficile à évaluer car elle ne se manifeste que lorsqu’elle a atteint un stade très avancé, parfois au bout de plusieurs dizaines d’années d’évolution silencieuse. . On estime que trois millions de marocains en sont atteints au sens large, c'est-à-dire, que dans ce chiffre, on comprend aussi toutes les personnes qui ont déjà des atteintes mais ne sont pas encore au stade de l’insuffisance réelle (Ils sont en situation sub-pathologique avant le déclenchement de l’insuffisance).

Une grande enquête menée pendant 3 ans par le Ministère de la Santé, en partenariat avec la Société Marocaine de Néphrologie notamment, et publiée en 2009, indiquait d’ailleurs que la maladie rénale chronique (installée) était présente chez 2,9% de la population adulte.

Quelque soit son état (malade ou en bonne santé), le fonctionnement des reins dépendent avant tout de notre mode de vie (hygiène alimentaire, tabagie, activités physiques, usage raisonné des médicaments…).

On peut affirmer que les 8 règles pour prendre soin de ses reins se résument en : 1. Bois suffisamment 2. Mange sainement 3. Garde un poids sain 4. Pratique une activité sportive régulière 5. Surveille ta tension artérielle 6. Ne fume pas 7. Surveille ta glycémie 8. Réduis ta consommation de sel et de plats préparés.
Passons en revue quelques-unes de ces recommandations.
Un régime équilibré et adapté en cas de maladie rénale chronique
La diététique tient une place fondamentale dans le traitement de l'insuffisance rénale et la nutrition adoptée par malade doit tenir compte du stade de la maladie. Toutes les règles à suivre sans exception doivent être discutées et s’établir en concertation avec le médecin traitant et/ou éventuellement un diététicien

Il est d’abord important de manger à un rythme chronologique régulier (3 repas par jour) et d'avoir une alimentation variée, équilibrée et calorique.
Il est conseillé de boire en moyenne 1,5 litre d'eau ou de boissons non sucrées et non alcoolisées. L’alcool est fortement déconseillé. Si le malade est enclin à la formation de calculs rénaux, au moins deux litres d'eau seront nécessaires en moyenne durant la journée (et un verre d'eau quand on se lève la nuit) pour assurer la fonction urinaire.
La diminution de la consommation de sel est recommandée (en général, pas plus de 6 g par jour). Pour cela, il faut éviter en particulier de trop consommer de plats industriels riches en sel (plats préparés, biscuits apéritifs...).
L'apport en protéines recommandé est en général de 0,8 à 1 g par kg de poids et par jour (cela représente 48 à 60 g de protéines par jour pour un poids de 60 kg) pour une insuffisance rénale modérée. Ce taux passe de 0,6 à 0,75g/kg par jour une personne plus atteinte. Par contre, au stade de la dialyse, la prise de protéines remonte entre 1,1 et 1,5g/kg par jour pour contrer les pertes protéiques observées à ce moment là.
Des exemples d’apports en moyenne dans une ration alimentaire journalière
- 10 g de protéines
sont présents dans 50 g de viande ou jambon ou poisson, 2 petits œufs, 250 ml de lait ou 100 g de fromage blanc ou 2 yaourts ;
- 5 g de protéines sont présents dans 5 biscottes, 3 tranches de pain de mie ou 50g de céréales de petit déjeuner, 250 g de pâtes, semoule ou riz, 100 g de légumes secs cuits (lentilles, flageolets, pois cassés, pois chiches...).

II/ Le tabac en accusation
Les métaux lourds présents dans la fumée s’accumulent dans le rein, entraînant des lésions. Le tabac est un facteur de risque et d’aggravation de la dégradation de la fonction rénale. Des études ont d’ailleurs montré que le risque de développer une pathologie rénale chronique est 2,6 fois plus élevé pour les fumeurs et la survie est significativement plus basse chez les patients fumeurs.
Le tabac constitue aussi un facteur provoquant la progression d’autres maladies qui inter-réagissent avec le rein. La nicotine entraîne en effet une élévation des résistances vasculaires, induisant une augmentation de la pression artérielle et l’arrivée d’une hypertension artérielle (HTA). Cette dernière provoque à son tour une diminution du débit de filtration rénal. Le tabagisme induit également une diminution de la production de l’urine, la diurèse, Cela peut avoir pour conséquence de causer des œdèmes.
Pour en savoir plus
http://www.oujdacity.net/national-a...server-par-la-prevention-et-le-depistage.html
 
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