Vol d’essence à l’armée : L’enquête ne fait que commencer

petitbijou

Casablanca d'antan
VIB
Un scandale éclabousse la place d’armes de Marrakech. Un sous-officier y menait «tranquillement» un trafic de carburant et ce, depuis 5 ans. Il exerçait la fonction de comptable à la place d’armes et a monté, depuis 2007, une parfaite combine où il dérobait du carburant des réserves de la caserne et le revendait à des particuliers avec la complicité de trois civils. Des chauffeurs travaillant pour un distributeur connu. Grâce à ce petit trafic, les complices ont pu détourner une quantité de 111 tonnes de carburant en 5 ans, d’après des sources autorisées qui requièrent l’anonymat. Ce n’est qu’en février dernier que la combine fut découverte, suite à un contrôle des provisions de la place d’armes. Le sous-officier a tout de suite été mis aux arrêts après une enquête menée par la gendarmerie. Le mandat d’arrêt du tribunal militaire permanent des FAR à Rabat a aussi concerné d’autres militaires qui ont été suspendus. En premier lieu, le supérieur du comptable militaire. Ce trafic, bien qu’apparemment mené individuellement par le sous-officier, n’exclut pas la responsabilité de son supérieur. Il aurait dû se rendre compte de ce trafic et il sera poursuivi pour manquement dans sa fonction. Autres personnes poursuivies, les subordonnés du militaire comptable qui auraient été entraînés «à leur insu» dans ce trafic. Enfin, une enquête pour identifier les acheteurs civils de ces quantités de carburants est également en cours. C’est la première fois qu’un trafic aussi bien organisé est dévoilé. Il pose de nouveau la question de contrôle dans l’armée. L’incident est d’autant plus scandaleux que cela se passait à une place d’armes très discrète médiatiquement. Comment ce trafic a pu passer inaperçu pendant autant d’années?
A noter toutefois que le dépôt de carburant est délocalisé et géré à l’extérieur de l’enceinte de la place d’armes. Dans tous les cas, ce scandale remet en avant les abus perpétués par le personnel de l’armée et notamment ceux liés aux détournements de carburant. Jusque-là, il s’agissait de rumeurs et de dénonciations d’anciens militaires. On se souvient encore de Mustapha Adib, l’ex-officier qui avait dénoncé ses supérieurs pour trafic d’essence. L’affaire n’a pas eu de suite et le capitaine Adib fut plus tard poursuivi pour outrage à l’armée. Aujourd’hui, ces détournements sont bel et bien prouvés.

L'Economiste
 
Aujourd’hui, ces détournements sont bel et bien prouvés.

Après avoir détruit la vie d'un homme , et l'obligé a arriver à des extrêmes comme renoncé à sa nationalité marocaine , c'est juste maintenant que l'armée avoue que l'essence est détourné. le capitaine Adib aura t'il droit à des excuses officielles ?
 
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