Volailles: va-t-on vraiment s’attaquer à l’abattage insalubre?

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Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Va-t-on enfin assainir l’abattage du poulet de chair jusque-là incontrôlé à plus de 90%. L’ébauche d’une solution se dessine pour Casablanca, premier bastion de consommation dans des conditions d’insalubrité extrême. Et devrait se généraliser pour l’ensemble du territoire d’ici 2 à 3 ans.

Une note circulaire conjointe des ministères de l’Agriculture et de l’Intérieur (n° 128 du 03/05/2019) prévoit le transfert du marché de gros aux volailles à Aïn Jemaâ ainsi que les activités d’abattage où seront lancés prochainement les travaux. La note définit les conditions de transport, de commercialisation des volailles vivantes et celles auxquelles doivent répondre les unités d’abattage de proximité destinées aux besoins exclusifs des ménages.

De fait, la circulaire précise les dispositions de la loi 4999 relative à la protection sanitaire des élevages avicoles, au contrôle de la production et la commercialisation des produits avicoles. Un texte adopté en 2002 et son décret d’application en juin 2004. C’est la simplification de la circulaire de 2007 restée lettre morte malgré les multiples démarches des professionnels et la fermeture en cascade des ateliers modernes d’abattage. (Voir l’enquête de L’Economiste : Edition 5251 du 13 avril 2018).

Aujourd’hui, ils applaudissent à l’initiative conjointe de l’Agriculture et de l’Intérieur. «C’est une initiative louable dans la mesure où elle vise l’assainissement de l’abattage insalubre et la garantie de la traçabilité», concède le président de l’Association nationale des abattoirs avicoles, Omar Benayachi. Tout en exprimant néanmoins qu’il soit mis fin aux autorisations communales d’ouverture de tueries non agréées par l’Onssa. D’ailleurs cet organisme est désormais fortement impliqué dans le processus.

Pour stimuler la dynamique, il a été décidé d’accorder une prime de 30.000 DH aux propriétaires des ateliers de quartiers (Riachats). A la condition de s’engager dans le processus d’amélioration de la qualité des viandes blanches, notamment l’agencement de leurs locaux selon les standards.

L’autre profession à réagir favorablement est l’Association nationale des marchands de volailles en gros et au détail (Anmav). Celle-ci est de création récente. Elle a été constituée le 4 avril dernier. Et se veut pour objectif «la défense et représentation des intérêts économiques des marchands de volailles». Sans pour autant participer à l’effort d’investissement.

Le financement du futur marché de gros aux volailles (10 millions de DH, hors foncier) sera supporté par le ministère de l’Agriculture, le Conseil de la ville et la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (Fisa). Maintenant, elle appartient à la distribution de proximité des viandes blanches de se mettre à niveau à travers sa mise en conformité avec le cahier de prescription spéciale. Ce dernier prévoit, notamment, l’équipement frigorifique et le conditionnement de produits avicoles. A leur charge également la garantie de la traçabilité requise.

Pour la profession, la mise à niveau des ateliers de quartier a toujours été placée en tête de ses priorités. Il n’a jamais été question de mettre fin à leur activité. D’autant plus que les points d’abattage et de vente recensés à travers le pays pèsent lourds au plan socio-économique. Le plan de mise à niveau cible 2.300 tueries avicoles et 3.300 boucheries à travers le pays...........................................

https://www.leconomiste.com/article/1045979-volailles-va-t-vraiment-s-attaquer-l-abattage-insalubre
 
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