Depuis la normalisation de leurs relations avec l’entité sioniste, l’établissement des lignes aériennes et l’accord d’exemption mutuelle des visas d’entrée, les Emirats arabes unis ont accueilli des dizaines de milliers de touristes israéliens. 50.000 en une semaine à Dubaï, à partir du 12 décembre, pour y fêter leur fête religieuse Hannouka, a écrit sur Twitter Abdul Khalek Abdulla, un professeur universitaire émirati, qui les a qualifié de « cousins ».
Un déferlement sans précédent.
Le 7 décembre dernier, 5 jours après l’annonce de l’exemption des visas d’entrée, les sociétés de tourisme israéliennes ont enfreint une demande des autorités émiraties leur demandant d’attendre quelques jours pour établir les mécanismes de l’exemption. Ils ont organisé 4 vols vers Dubaï. Un avion a été bloqué plusieurs heures dans l’aéroport israélien de Ben Gourion.
Selon le site d’information du Golfe, al Kahlij on line, de nombreux touristes israéliens font preuve de manque de tact et de propreté, et fréquentent les endroits de trafic de drogue et de prostitution. Endroits désormais contrôlés par des gangs du crime organisé israéliens, selon la presse israélienne.
En plus, des rapports médiatiques ont fait état que nombre d’entre eux dérobent tout ce qui tombe entre leurs mains dans les hôtels où ils descendent ou les restaurants qu’ils fréquentent.
« Depuis plusieurs années je viens aux EAU pour des affaires commerciales … le mois passé, je suis arrivé à l’hôtel où je descends habituellement et j’ai vraiment eu peur. Lorsque j’ai vu dans la hall des Israéliens ouvrir leurs valises avant leur départ, pour s’assurer qu’ils n’ont rien volé de leurs chambres d’hôtel », a révélé un homme d’affaires israélien pour le Yediot Ahronot, rapporte le média russe RT.
Le directeur d’un hôtel donnant sur Burj Khalifa a dit pour le journal israélien : « nous accueillons chaque année des centaines de touristes des quatre coins du monde et parfois un certain nombre d’entre eux nous causent des problèmes. Dernièrement nous avons arrêté des touristes israéliens qui en partant avaient emmenés avec eux tout ce qu’ils pouvaient porter, des serviettes, des sachets de thé et de café voire même des lampadaires ».
Et d’ajouter en donnant l’exemple d’une famille israélienne de deux enfants qui voulait quitter l’hôtel ou elle était descendue et à qui on avait demandé d’ouvrir les valises après avoir constaté que certaines choses dans leurs chambres avaient disparu.
« Ils se sont mis à crier et après une longue discussion ils ont accepté d’ouvrir leurs valises où on a trouvé un seau de glace, des cintres, des serviettes… ce n’est que lorsque nous leur avons dit que nous allions appeler la police, qu’ils les ont restitués », a-t-il poursuivi.
Le journaliste jordano-palestinien Samir alAhmad a pour sa part indiqué que les touristes israéliens ont volé les peignoirs, les séchoirs , les boites de mouchoirs en papiers, les balances… Il a indiqué que les directions des hôtels se sont plaints auprès du ministère émirati du Tourisme et celui des Affaires étrangères.
Il s’agit, selon lui, d’une habitude bien ancrée chez ces touristes israéliens qui déroberaient régulièrement quelques 400 mille serviettes par ans dans les hôtels qu’ils fréquentent de par le monde, selon un chiffre du Yediot Ahronot.
Ceci serait passé inaperçu, vu que les touristes israéliens ne seraient pas les seuls à le faire, si ce n’est que ces scènes de vol dans des hôtels arabes ont rappelé amèrement l’usurpation de la Palestine.
« À quoi vous attendiez-vous ? Celui qui a volé la Palestine ne sera pas gêné de voler des serviettes et des lampadaires », a été la réaction la plus courante et la percutante sur les réseaux sociaux arabes. Des réactions qui ont tourné en dérision ces vols par des touristes israéliens, non sans jubilation.
« C’est bien mérité », ont jubilé de nombreux internautes à l’intention des Emiratis chez qui la normalisation avec les Israéliens prend des aspects de promiscuité ostentatoire que l’on ne trouve pas dans les premiers pays qui ont normalisé, en l’occurrence l’Egypte et la Jordanie.