Yémen : le pouvoir en danger

Drianke

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Les affrontements ont redoublé d'intensité sur plusieurs fronts. LONU tente malgré tout d'instaurer un pont aérien médical.…

 

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Armes françaises au Yémen : pas de poursuites mais un rappel à la loi pour les journalistes

Quatre journalistes avaient été interrogés en tant que suspect par la DGSI pour violation du secret-défense après la publication d’une note classée « confidentiel défense ».

Le parquet de Paris a décidé de ne pas engager de poursuites contre des journalistes soupçonnés de violation du secret-défense dans leurs enquêtes sur l’utilisation d’armes françaises au Yémen mais leur a notifié un rappel à la loi, a appris l’Agence France-Presse (AFP) mercredi 29 janvier de source judiciaire, confirmant une information de Mediapart.

« Après une étude approfondie de la procédure, il apparaît que l’infraction est caractérisée », écrit le procureur de la République, Rémy Heitz, dans un courrier dont a eu connaissance l’AFP. « Toutefois, j’ai décidé de ne pas engager de poursuites pénales à votre encontre et de classer cette procédure qui constituera cependant un antécédent judiciaire. (…) Aussi je vous rappelle, par la présente, les termes de la loi en vous invitant à vous y conformer », ajoute-t-il.

Lire aussi : La France respecte-t-elle ses engagements sur les ventes d’armes ?

Des journalistes du site Disclose, de Radio France et de l’émission « Quotidien » de TMC avaient notamment été entendus en 2019 par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), des convocations dénoncées par une vingtaine d’ONG et de syndicats comme une atteinte à la liberté de la presse...................

https://www.lemonde.fr/actualite-me...a-loi-pour-les-journalistes_6027709_3236.html
 

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L’armée saoudienne est incapable de gagner la guerre au Yémen

Ce qui devait durer "deux jours" est devenu le Vietnam de la maison Saoud. Un rapport secret français décrit d’ailleurs l’incompétence des forces saoudiennes.

Dans les “Dépêches secrètes d’Arabie” (câbles diplomatiques confidentiels publiés en 1939), T.E. Lawrence dit des bédouins: “La valeur des tribus est seulement défensive, et leur vraie force est la guérilla. Ils sont intelligents, et très vifs, presque inconsidérés, mais trop individualistes pour obéir aux ordres, ou se battre en rang, ou s’entraider». Entre 1920 et 1932, Abdul Aziz ibn-Saud conquiert la plus grande partie de la péninsule arabique et fonde l’Arabie saoudite dont il devient le roi. Si le pétrole a fait de l’Arabie saoudite un royaume richissime, si le wahhabisme a été le vecteur de son influence sur le monde islamique, c’est la guerre qui l’a fondé.

Grâce à cette manne pétrolière, l’armée saoudienne dispose aujourd’hui du troisième budget militaire du monde, devant la France, la Grande-Bretagne ou la Russie. Or, avec des moyens 100 fois supérieurs, cette armée s’est révélée incapable de venir à bout des rebelles Houthis au Yémen. Après des milliards de dollars investis, une crise humanitaire qui a plongé deux tiers de la population yéménite au bord de la famine, l’armée saoudienne va de défaite en défaite et ne peut même pas protéger Riyad des missiles houthis (attaque de mars 2018). Ce qui devait durer “deux jours” est devenu, quatre ans plus tard, le “Vietnam” de la maison Saoud. Or, la guerre au Yémen est l’initiative de Mohammed Ben Salmane. C’est sur une victoire rapide qu’il a joué sa réputation au Moyen-Orient. Après quatre ans, il a démontré qu’il était à la tête d’une armée incapable de gagner.

Les trois MBS

Mohammed Ben Salmane est à la fois prince consort, vice-premier ministre et ministre de la défense. Mais MBS, ce sont aussi trois personnalités.

D’abord, il y a le réformateur. Depuis qu’il est devenu prince consort en juin 2017, il a limité les pouvoirs de la police religieuse, il a octroyé des visas aux touristes étrangers pour visiter le pays, il a levé l’interdiction faite aux femmes de conduire, il a autorisé le premier concert donné par une femme, il a ouvert les portes des stades aux femmes. Il donne des interviews expliquant qu’il veut rompre avec l’interprétation ultraconservatrice de l’Islam adoptée par le pays depuis 1979. De juin 2017 à octobre 2018, MBS, photographié avec les politiciens, les stars, les entrepreneurs de la Silicon Valley, est dépeint comme le réformateur tant attendu de la maison de Saoud......................

 

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Dans un hôpital jordanien, des patients yéménites "maudissent la guerre"
AMMAN (AFP) 13.02.2020 - 12:31


Le jeune yéménite Aymen, âgé de 10 ans, souffrant d'une malformation congénitale de la colonne vertébrale, dans un hôpital de la capitale jordanienne Amman, le 11 février 2020 - AFPLe jeune yéménite Aymen, âgé de 10 ans, souffrant d'une malformation congénitale de la colonne vertébrale, dans un hôpital de la capitale jordanienne Amman, le 11 février 2020 - AFP

Dans un hôpital privé d'Amman, Mohammed Hussein regarde tristement son épouse, atteinte d?un cancer. "Que Dieu maudisse la guerre", répète-t-elle d?une voix faible, en allusion au conflit au Yémen, pays qu'ils ont quitté grâce à un pont aérien médical organisé par l'ONU.

Il y a un an et demi, des médecins yéménites ont diagnostiqué un cancer de la thyroïde chez Dawla, la femme de M. Hussein, âgée de 40 ans.

"Ils m'ont dit qu?elle en souffrait depuis environ quatre ans", déclare, les larmes aux yeux, Hussein, un agriculteur de 50 ans de la province de Hajja, au nord-ouest de Sanaa.

Dans un pays qui connaît la pire crise humanitaire au monde selon les Nations unies, il était impossible pour sa femme de recevoir des soins sur place.

"Je ne pouvais ni la faire soigner au Yémen à cause de la guerre, du blocus, du manque de personnel médical et de traitement ni la transférer à l'étranger faute de moyens", explique ce père de six enfants.

"Personne ne peut imaginer à quel point la vie est difficile au Yémen", dit-il en soupirant.

- "Nous sommes fatigués" -


Le couple a attendu quatre mois à Sanaa avant de pouvoir quitter le Yémen. Il est arrivé le 8 février à Amman sur un vol organisé par les Nations unies et transportant 24 patients, dont des enfants, le deuxième de ce type depuis 2016.

La capitale Sanaa a été conquise en 2014 par les rebelles Houthis qui ont pris aussi le contrôle d'autres régions. La guerre s?est intensifiée avec l'intervention en 2015 d'une coalition militaire dirigée par Ryad en soutien au président Abd Rabbo Mansour Hadi.

Depuis cette date, elle a fait des dizaines de milliers de morts et de blessés, dont de nombreux civils, selon les organisations humanitaires.

Dans une autre salle de l'hôpital spécialisé d'Amman, Wahib, 40 ans, originaire de Taëz, dans le sud-ouest du Yémen, accompagne Aymen, son fils de 10 ans, qui souffre d'une malformation congénitale de la colonne vertébrale.

Les médecins ont prévu une opération le 23 février, tout en prévenant Wahib qu'elle était "délicate".

"Mon fils souffre depuis qu?il a six ans", raconte cet ouvrier du bâtiment. "On a consulté beaucoup de médecins et tous ont dit: +Nous ne pouvons pas faire l'opération au Yémen+".

"Nous sommes fatigués et nous vivons avec l'espoir que la guerre prendra fin rapidement pour pouvoir reprendre une vie normale", dit-il.

La Yéménite Nadia, 25 ans (centre), tient la main de ses deux filles Manal (G), cinq ans, et Maria (D), deux ans, dans un hôpital de la capitale jordanienne Amman, le 11 février 2020

Originaire de la province d?Amrane, au nord de Sanaa, Nadia, 25 ans, tient la main de ses deux filles amaigries, Manal, cinq ans, et Maria, deux ans.

"Manal va subir une intervention chirurgicale au bras droit qu'elle ne peut bouger depuis sa naissance", indique cette jeune mère.

Malgré la guerre, Nadia attend avec impatience son retour au Yémen après les soins.

"Dans mon pays, les hôpitaux sont dévastés par la guerre, les médecins sont peu nombreux et les médicaments sont presque inexistants, mais ce voyage nous a redonné espoir", dit-elle.

- Cas compliqués -

"J'espère que les choses iront bien et que je retournerai dans mon pays dès que possible", ajoute-t-elle.

L'hôpital a accueilli "19 patients yéménites, dont sept enfants", explique le Dr Hani al-Kurdi, directeur de l'établissement, ajoutant qu'ils "souffrent de maladies cardiaques et rénales, de cancer, de malformations congénitales...".

Selon lui, la majorité d'entre eux "ont besoin d'une intervention chirurgicale parce qu?ils n'ont pas reçu de traitement approprié, ce qui a compliqué leurs cas".

Pour la porte-parole du bureau régional de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Inas Houmam Fathi, ces patients "ne méritent pas de souffrir à cause de ce qui se passe au Yémen".............................



https://www.courrierinternational.c...ent-la-guerre.afp.com.20200213.doc.1oy0y7.xml
 
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