amsawad
Tayri nem tuder g-ul inu
Plus que quelques jours avant la fin de l’année : dans un premier article rétrospective, Telquel.ma revient sur les moments les moins glorieux de 2014.
Des gaffes de nos politiques à l’échec monumental du système éducatif, en passant par la malhama ou le dernier voyage indigne des victimes des inondations de novembre. Florilège.
El Khalfi et les « maisons closes mexicaines »
Quand le ministre PJDiste de la Communication fait de la concurrence au chef du gouvernement, connu pour ses sorties tonitruantes, cela donne ça : « Ils veulent transformer le Maroc en une maison close au Mexique ! ». « Ils », ce sont les responsables des chaînes de télévision publique. Mustapha El Khalfi répondait aux critiques des parlementaires de l’opposition, le 3 juin dernier, qui accusaient le PJD de vouloir des médias à l’image de ceux de l’« Afghanistan ou du Soudan ». Et de se justifier : « J’ai vu un film marocain dans lequel un couple se met d’accord pour que le mari continue à avoir des relations intimes avec l’employé de maison. Vous acceptez que cela passe sur nos télévisions ? »
Quelques jours plus tard, le ministre s’était excusé sur Twitter. Pas auprès des chaînes concernées, non, mais auprès du Mexique, « pays ami ».
Au royaume du kitsch, la malhama est reine
A l’occasion de la fête du trône, un clip réunissant 15 artistes rendant hommage au Maroc et à Mohammed VI a été diffusé le 29 juillet sur les chaînes nationales et sur YouTube. Intitulée Maghreb Mochreq, cette « mal7ama » (épopée ou opérette) a fait un flop, et c’est le moins que l’on puisse dire. La vidéo au caractère clairement propagandiste accumule clichés et erreurs de réalisation (notamment de graves décalages de playback), ce qui lui a valu de se faire descendre sur les réseaux sociaux…
Abdelilah Benkirane compare la Marocaine à un lustre
Il aurait mieux fait de tourner sa langue 7 fois dans sa bouche. Le 17 juin dernier, le chef de gouvernement déplore devant les députés de la Chambre des conseillers que l’entrée de la femme dans le marché du travail « ne lui laisse plus le temps ni de se marier, ni de devenir mère, ni d’éduquer ses enfants » et explique qu’il faut « sacraliser les femmes au foyer au lieu de les considérer d’une manière condescendante ». Et Abdelilah Benkirane d’ajouter avec son lyrisme habituel que « les femmes représentent le lustre (« tria » en darija) de la maison. Les foyers marocains se sont éteints lorsque les femmes sont sorties pour travailler ». Ces déclarations ont soulevé un tollé parmi les militantes féministes mais pas seulement. La Twittoma les a dénoncées avec le hashtag #anamachitria (« je ne suis pas un lustre »). Le – mauvais – buzz a été tel qu’il a dépassé nos frontières…
Le chef du gouvernement avait déjà fait parler de lui un peu plus tôt dans l’année. Lors d’un meeting politique le 24 mai, Abdelilah Benkirane n’avait rien trouvé de mieux, pour prouver que la hausse des prix des produits laitiers n’avait pas été décidée par le gouvernement, que de conseiller à son auditoire de fabriquer du « raïb (lait caillé)» tout en s’engageant personnellement à « ne pas consommer de Danone pendant 10 jours »…
Des gaffes de nos politiques à l’échec monumental du système éducatif, en passant par la malhama ou le dernier voyage indigne des victimes des inondations de novembre. Florilège.
El Khalfi et les « maisons closes mexicaines »
Quand le ministre PJDiste de la Communication fait de la concurrence au chef du gouvernement, connu pour ses sorties tonitruantes, cela donne ça : « Ils veulent transformer le Maroc en une maison close au Mexique ! ». « Ils », ce sont les responsables des chaînes de télévision publique. Mustapha El Khalfi répondait aux critiques des parlementaires de l’opposition, le 3 juin dernier, qui accusaient le PJD de vouloir des médias à l’image de ceux de l’« Afghanistan ou du Soudan ». Et de se justifier : « J’ai vu un film marocain dans lequel un couple se met d’accord pour que le mari continue à avoir des relations intimes avec l’employé de maison. Vous acceptez que cela passe sur nos télévisions ? »
Quelques jours plus tard, le ministre s’était excusé sur Twitter. Pas auprès des chaînes concernées, non, mais auprès du Mexique, « pays ami ».
Au royaume du kitsch, la malhama est reine
A l’occasion de la fête du trône, un clip réunissant 15 artistes rendant hommage au Maroc et à Mohammed VI a été diffusé le 29 juillet sur les chaînes nationales et sur YouTube. Intitulée Maghreb Mochreq, cette « mal7ama » (épopée ou opérette) a fait un flop, et c’est le moins que l’on puisse dire. La vidéo au caractère clairement propagandiste accumule clichés et erreurs de réalisation (notamment de graves décalages de playback), ce qui lui a valu de se faire descendre sur les réseaux sociaux…
Abdelilah Benkirane compare la Marocaine à un lustre
Il aurait mieux fait de tourner sa langue 7 fois dans sa bouche. Le 17 juin dernier, le chef de gouvernement déplore devant les députés de la Chambre des conseillers que l’entrée de la femme dans le marché du travail « ne lui laisse plus le temps ni de se marier, ni de devenir mère, ni d’éduquer ses enfants » et explique qu’il faut « sacraliser les femmes au foyer au lieu de les considérer d’une manière condescendante ». Et Abdelilah Benkirane d’ajouter avec son lyrisme habituel que « les femmes représentent le lustre (« tria » en darija) de la maison. Les foyers marocains se sont éteints lorsque les femmes sont sorties pour travailler ». Ces déclarations ont soulevé un tollé parmi les militantes féministes mais pas seulement. La Twittoma les a dénoncées avec le hashtag #anamachitria (« je ne suis pas un lustre »). Le – mauvais – buzz a été tel qu’il a dépassé nos frontières…
Le chef du gouvernement avait déjà fait parler de lui un peu plus tôt dans l’année. Lors d’un meeting politique le 24 mai, Abdelilah Benkirane n’avait rien trouvé de mieux, pour prouver que la hausse des prix des produits laitiers n’avait pas été décidée par le gouvernement, que de conseiller à son auditoire de fabriquer du « raïb (lait caillé)» tout en s’engageant personnellement à « ne pas consommer de Danone pendant 10 jours »…