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Le film raconte le triomphe des Grecs contre les Perses au Ve siècle av. J.-C. L'occasion de se souvenir que c'est la trahison qui a permis la victoire.
Il y a sept ans, le grand public découvrait au cinéma le film <300>Jésus-Christ. Cette semaine est sorti dans les salles
Cinquième siècle avant J.-C. Darius Ier, roi des Perses, est à la tête du plus vaste empire antique connu jusqu'alors. À la limite de son territoire, dans l'ouest de l'actuelle Turquie, le peuple ionien tente de se soulever pour retrouver sa liberté. Pour mener à bien cette rébellion, les Ioniens envoient une délégation demander de l'aide à Athènes et à Sparte. Si les Spartiates refusent de se mêler de ces affaires extérieures, les Athéniens acceptent de fournir des hommes pour soutenir les oppressés. Mais la révolte est écrasée et les Perses n'oublieront pas l'aide apportée par les Athéniens aux rebelles. Darius commence donc à regarder vers l'ouest avec rage. Il veut faire payer ces hommes qui se sont mêlés de ses affaires internes. En août -490, il envoie un contingent de 30 000 soldats dans la plaine grecque de Marathon pour massacrer les Athéniens et laver son humiliation. Voyant une gigantesque armée se déployer sur ses terres, Athènes envoie un messager à Sparte en espérant qu'elle lui envoie des renforts pour contenir les Perses. Mais la cité du Péloponnèse prétend ne pas pouvoir envoyer d'hommes avant dix jours car se déroulent les Karneia, un festival en l'honneur d'Apollon.
Après plusieurs jours d'observation sous un soleil brûlant et ne voyant pas venir de Spartiates, les 9 000 Athéniens lancent une attaque-surprise contre les 30 000 Perses. Les hoplites lourdement armés écrasent les fantassins ennemis faiblement équipés. Ils font un véritable massacre. Et lorsque les 2 000 Spartiates arrivent enfin, ils découvrent un ennemi balayé et des Athéniens qui paradent, affichant fièrement leur victoire. Une gloire tirée d'une domination sans précédent qui pique l'égo de Sparte. Un triomphe que la cité souhaitera faire oublier.
En -486, Darius nomme son fils Xerxès pour lui succéder. Orgueilleux, celui-ci veut pallier l'affront causé par les Athéniens en s'emparant de la Grèce. Pour mener à bien sa vengeance, il soulève une armée de 250 000 hommes. En 480 avant J.-C, cette gigantesque armada accoste en Grèce au Piérie et entame sa marche vers Athènes et le Péloponnèse dominé par Sparte. Pour faire face à cet ennemi, les cités grecques s'unissent afin de défendre leurs intérêts communs et survivre. Inférieures en nombre, elles tentent dans un premier temps de ralentir l'armée perse.
La bataille des Thermopyles
Habitués aux combats impliquant peu d'hommes, les Grecs décident d'orienter la bataille vers un terrain qui leur sera favorable, les Thermopyles. À l'époque, le défilé ne mesurait que 15-20 mètres de large, coincé entre des montagnes et les hautes falaises qui tombent vers la mer. Une zone où la supériorité numérique n'a plus aucun sens. L'enjeu de cette bataille est de ralentir les forces perses pour que les généraux grecs rassemblent suffisamment d'hommes à l'isthme de Corinthe, afin de mettre sur pied une contre-offensive d'envergure.
À l'approche du combat, l'oracle de Delphes prédit que si Sparte souhaite conserver sa liberté, un de ses rois devra mourir. Le roi spartiate Leonidas décide alors de faire le sacrifice de sa vie et de mener la bataille avec ses hommes. Il sait que les Grecs ont besoin d'un événement glorieux pour se galvaniser et s'unir afin de vaincre l'armée perse par la suite. Mais c'est aussi l'occasion de rappeler aux Athéniens que les Spartiates sont les véritables seigneurs de la guerre et qu'ils sont capables de faire mieux que leur succès à Marathon. Leonidas choisit un par un les hommes qui mourront avec lui. Il forme un régiment de 300 hommes basé sur leur mérite personnel et le fait qu'ils aient tous donné un fils à Sparte. Les Spartiates savent pertinemment qu'ils vont mourir, ils se sont entraînés pour ça toute leur vie. Se battre et mourir pour Sparte, c'est se couvrir de gloire.
C'est donc devant les Thermopyles que 250 000 Perses font halte. Face à eux, 7 000 Grecs, parmi lesquels 300 des meilleurs hoplites spartiates, 700 hommes de Thèbes et 700 autres de Thespies. Tous sous le commandement de Leonidas. Avant le début des hostilités, ils érigent un mur et organisent les squads qui combattront dans l'espace réduit de l'autre côté du mur, empêchant les Perses de profiter de leur supériorité numérique. Xerxès, perplexe face au défi mineur que semble représenter les Thermopyles, envoie un éclaireur pour mesurer les forces armées adverses. Celui-ci découvre avec stupéfaction une poignée d'hommes calmes et sereins qui, plutôt que de préparer une reddition, aiguisent leurs armes et coiffent leurs casques. Ils semblent même se réjouir de l'approche du combat ! Nous sommes le 17 août -480, l'avenir de la Grèce se joue sur une mission suicide.
Le 18 août, Xerxès décide de lancer l'attaque. L'immensité numérique de l'armée perse lui confère une assurance démesurée. Devant l'étroitesse des Thermopyles, qui empêche toute manoeuvre et l'utilisation de la cavalerie, le roi décide d'employer une tactique de bulldozer. Il envoie en masse ses fantassins pour rouler sur les Grecs. Mais les envahisseurs ne sont pas habitués à combattre sur ce genre d'espace et vont vite déchanter. Les phalanges spartiates s'organisent sous forme de 8 rangs. Les deux ou trois premiers se battent tandis que les autres poussent à l'arrière. Dans un mouvement harmonieux de va-et-vient comme celui d'un balai, les lances de plusieurs mètres, les lourdes cuirasses et les gigantesques boucliers des Spartiates s'avèrent très efficaces et déciment les lignes perses. Peu vêtus et munis de lances courtes, ils se font tailler en pièce. C'est un carnage, les corps s'amoncellent sur le sol. La phalange est impénétrable.
Il y a sept ans, le grand public découvrait au cinéma le film <300>Jésus-Christ. Cette semaine est sorti dans les salles
Cinquième siècle avant J.-C. Darius Ier, roi des Perses, est à la tête du plus vaste empire antique connu jusqu'alors. À la limite de son territoire, dans l'ouest de l'actuelle Turquie, le peuple ionien tente de se soulever pour retrouver sa liberté. Pour mener à bien cette rébellion, les Ioniens envoient une délégation demander de l'aide à Athènes et à Sparte. Si les Spartiates refusent de se mêler de ces affaires extérieures, les Athéniens acceptent de fournir des hommes pour soutenir les oppressés. Mais la révolte est écrasée et les Perses n'oublieront pas l'aide apportée par les Athéniens aux rebelles. Darius commence donc à regarder vers l'ouest avec rage. Il veut faire payer ces hommes qui se sont mêlés de ses affaires internes. En août -490, il envoie un contingent de 30 000 soldats dans la plaine grecque de Marathon pour massacrer les Athéniens et laver son humiliation. Voyant une gigantesque armée se déployer sur ses terres, Athènes envoie un messager à Sparte en espérant qu'elle lui envoie des renforts pour contenir les Perses. Mais la cité du Péloponnèse prétend ne pas pouvoir envoyer d'hommes avant dix jours car se déroulent les Karneia, un festival en l'honneur d'Apollon.
Après plusieurs jours d'observation sous un soleil brûlant et ne voyant pas venir de Spartiates, les 9 000 Athéniens lancent une attaque-surprise contre les 30 000 Perses. Les hoplites lourdement armés écrasent les fantassins ennemis faiblement équipés. Ils font un véritable massacre. Et lorsque les 2 000 Spartiates arrivent enfin, ils découvrent un ennemi balayé et des Athéniens qui paradent, affichant fièrement leur victoire. Une gloire tirée d'une domination sans précédent qui pique l'égo de Sparte. Un triomphe que la cité souhaitera faire oublier.
En -486, Darius nomme son fils Xerxès pour lui succéder. Orgueilleux, celui-ci veut pallier l'affront causé par les Athéniens en s'emparant de la Grèce. Pour mener à bien sa vengeance, il soulève une armée de 250 000 hommes. En 480 avant J.-C, cette gigantesque armada accoste en Grèce au Piérie et entame sa marche vers Athènes et le Péloponnèse dominé par Sparte. Pour faire face à cet ennemi, les cités grecques s'unissent afin de défendre leurs intérêts communs et survivre. Inférieures en nombre, elles tentent dans un premier temps de ralentir l'armée perse.
La bataille des Thermopyles
Habitués aux combats impliquant peu d'hommes, les Grecs décident d'orienter la bataille vers un terrain qui leur sera favorable, les Thermopyles. À l'époque, le défilé ne mesurait que 15-20 mètres de large, coincé entre des montagnes et les hautes falaises qui tombent vers la mer. Une zone où la supériorité numérique n'a plus aucun sens. L'enjeu de cette bataille est de ralentir les forces perses pour que les généraux grecs rassemblent suffisamment d'hommes à l'isthme de Corinthe, afin de mettre sur pied une contre-offensive d'envergure.
À l'approche du combat, l'oracle de Delphes prédit que si Sparte souhaite conserver sa liberté, un de ses rois devra mourir. Le roi spartiate Leonidas décide alors de faire le sacrifice de sa vie et de mener la bataille avec ses hommes. Il sait que les Grecs ont besoin d'un événement glorieux pour se galvaniser et s'unir afin de vaincre l'armée perse par la suite. Mais c'est aussi l'occasion de rappeler aux Athéniens que les Spartiates sont les véritables seigneurs de la guerre et qu'ils sont capables de faire mieux que leur succès à Marathon. Leonidas choisit un par un les hommes qui mourront avec lui. Il forme un régiment de 300 hommes basé sur leur mérite personnel et le fait qu'ils aient tous donné un fils à Sparte. Les Spartiates savent pertinemment qu'ils vont mourir, ils se sont entraînés pour ça toute leur vie. Se battre et mourir pour Sparte, c'est se couvrir de gloire.
C'est donc devant les Thermopyles que 250 000 Perses font halte. Face à eux, 7 000 Grecs, parmi lesquels 300 des meilleurs hoplites spartiates, 700 hommes de Thèbes et 700 autres de Thespies. Tous sous le commandement de Leonidas. Avant le début des hostilités, ils érigent un mur et organisent les squads qui combattront dans l'espace réduit de l'autre côté du mur, empêchant les Perses de profiter de leur supériorité numérique. Xerxès, perplexe face au défi mineur que semble représenter les Thermopyles, envoie un éclaireur pour mesurer les forces armées adverses. Celui-ci découvre avec stupéfaction une poignée d'hommes calmes et sereins qui, plutôt que de préparer une reddition, aiguisent leurs armes et coiffent leurs casques. Ils semblent même se réjouir de l'approche du combat ! Nous sommes le 17 août -480, l'avenir de la Grèce se joue sur une mission suicide.
Le 18 août, Xerxès décide de lancer l'attaque. L'immensité numérique de l'armée perse lui confère une assurance démesurée. Devant l'étroitesse des Thermopyles, qui empêche toute manoeuvre et l'utilisation de la cavalerie, le roi décide d'employer une tactique de bulldozer. Il envoie en masse ses fantassins pour rouler sur les Grecs. Mais les envahisseurs ne sont pas habitués à combattre sur ce genre d'espace et vont vite déchanter. Les phalanges spartiates s'organisent sous forme de 8 rangs. Les deux ou trois premiers se battent tandis que les autres poussent à l'arrière. Dans un mouvement harmonieux de va-et-vient comme celui d'un balai, les lances de plusieurs mètres, les lourdes cuirasses et les gigantesques boucliers des Spartiates s'avèrent très efficaces et déciment les lignes perses. Peu vêtus et munis de lances courtes, ils se font tailler en pièce. C'est un carnage, les corps s'amoncellent sur le sol. La phalange est impénétrable.