« Le jour où Israël attaqua les États-Unis » : tel est le titre du documentaire-choc diffusé par l'antenne américaine de la chaîne d'information Al Jazeera. En 1967, durant la Guerre des Six-Jours, l'armée israélienne simula une attaque égyptienne contre un navire américain. Bilan: 34 morts et 174 blessés.
Réalisé par le Britannique Richard Belfield (producteur multi-récompensé par la profession audiovisuelle mais -évidemment- qualifié de "théoricien du complot" par un média juif américain en raison de sa prédilection pour les mensonges d'État impliquant, entre autres, Israël), le film continue de déchaîner les passions au point de susciter, en l'espace de 14 jours, plus de 7200 commentaires sur la page en ligne d'Al Jazeera.
De quoi s'agit-il? L'extrait suivant d'un documentaire d'Arte consacré à la Guerre des Six-Jours de 1967 évoque incidemment ce que les rares livres d'histoire abordant le sujet qualifient d'"incident du USS Liberty".
Peter Hounam, interrogé dans l'extrait visible ci-dessus, est un journaliste d'investigation britannique qui défend la thèse d'un "accord secret entre Israéliens et Américains" pour faire couler l'USS Liberty et imputer l'attaque à l'Égypte, pays alors ennemi d'Israël et allié des Soviétiques. L'homme avait réalisé en 2001 le premier documentaire de qualité sur le sujet : intitulé Dead in the Water et diffusé par la chaîne BBC 4, le film révélait aux télespectateurs l'existence d'un plan top-secret israélo-américain conçu en 1966 et dénommé "Projet Cyanide". L'objectif: le renversement du président égyptien Gamal Abd-el-Nasser.
Un survivant de l'équipage du navire, James Ennes, avait également publié en 1993 un ouvrage sur l'affaire dans lequel il divulgua un laconique mémo militaire issu du "Comité 303" (dédié aux opérations sous couverture), datant d'avril 1967 (deux mois avant la guerre) et relatif à la mystérieuse mention d'un "sous-marin" -autour de l'USS Liberty et dans les eaux égyptiennes.
En 2005, France Inter avait également abordé le sujet lors d'un entretien avec un ex-agent anonyme des services secrets.
Deux ans auparavant, une commission d'enquête indépendante, ignorée par la presse traditionnelle américaine, confirma les points suivants, toujours niés par Israël et ses partisans : l'attaque fut délibérée et visa la destruction complète du navire avec 294 personnes à bord; les fréquences radio avaient été brouilléesjuste avant les tirs des jets israéliens (construits par Dassault); des canots de sauvetage avaient également été visés; la Maison Blanche annula l'envoi de soldats pour porter secours au navire durant l'attaque; les survivants ont été menacés -par la hiérarchie militaire- d'emprisonnement pour toute révélation à la presse.
En 2007, le journaliste John Crewdson (prix Pulitzer) avait réalisé une enquête exhaustive pour le Chicago Tribune. Il y révéla notamment que la NSA, agence d'espionnage électronique qui supervisa l'USS Liberty, avait étrangement "égaré" des enregistrements audio essentiels de l'attaque.
Le documentaire diffusé par Al Jazeera America, en pleine crise diplomatiqueentre Washington et Tel Aviv, ne devrait probablement pas être relayé par une chaîne française. Depuis 2002, aucune antenne hexagonale n'a ainsi traduit et diffusé l'excellent film de la BBC.
Pour cause: de telles informations seraient susceptibles d'irriter l'opinion publique française quant au zèle déployé par certains dirigeants envers Israël.
Nulle surprise, d'ailleurs, à constater ainsi que l'un des survivants de l'USS Liberty, dénommé Joe Meadors, ait pu participer aux opérations humanitaires des flotilles à destination de Gaza.
Et nul ne s'étonnera de l'irrésistible évocation du 11-Septembre que suscite la connaissance de l'affaire de l'USS Liberty, vaine mystification israélo-américainevisant, entre autres motifs, à faciliter l'entrée en guerre contre un pays arabe jugé hostile à l'État hébreu.
Panamza vous propose de découvrir le documentaire d'Al Jazeera.
Révélation-clé du film : les extraits sonores des échanges entre militaires israéliens -faisant état de la nationalité américaine du navire- durant l'attaque.
Informations également inédites : le chantage à l'antisémitisme exercé par Israël contre Johnson (responsable ambigu de la fuite de l'info auprès de Newsweek) afin d'étouffer progressivement l'affaire; l'identité des sayanim (collaborateurs étrangers des services secrets israéliens) au sein de la Maison Blanche durant la crise; la tentative israélienne d'amadouer Johnson en affaiblissant la critique croissante de la guerre du Vietnam via le contrôle de certains dirigeants juifs des mouvements pacifistes.
Réalisé par le Britannique Richard Belfield (producteur multi-récompensé par la profession audiovisuelle mais -évidemment- qualifié de "théoricien du complot" par un média juif américain en raison de sa prédilection pour les mensonges d'État impliquant, entre autres, Israël), le film continue de déchaîner les passions au point de susciter, en l'espace de 14 jours, plus de 7200 commentaires sur la page en ligne d'Al Jazeera.
De quoi s'agit-il? L'extrait suivant d'un documentaire d'Arte consacré à la Guerre des Six-Jours de 1967 évoque incidemment ce que les rares livres d'histoire abordant le sujet qualifient d'"incident du USS Liberty".
Un survivant de l'équipage du navire, James Ennes, avait également publié en 1993 un ouvrage sur l'affaire dans lequel il divulgua un laconique mémo militaire issu du "Comité 303" (dédié aux opérations sous couverture), datant d'avril 1967 (deux mois avant la guerre) et relatif à la mystérieuse mention d'un "sous-marin" -autour de l'USS Liberty et dans les eaux égyptiennes.
En 2005, France Inter avait également abordé le sujet lors d'un entretien avec un ex-agent anonyme des services secrets.
Deux ans auparavant, une commission d'enquête indépendante, ignorée par la presse traditionnelle américaine, confirma les points suivants, toujours niés par Israël et ses partisans : l'attaque fut délibérée et visa la destruction complète du navire avec 294 personnes à bord; les fréquences radio avaient été brouilléesjuste avant les tirs des jets israéliens (construits par Dassault); des canots de sauvetage avaient également été visés; la Maison Blanche annula l'envoi de soldats pour porter secours au navire durant l'attaque; les survivants ont été menacés -par la hiérarchie militaire- d'emprisonnement pour toute révélation à la presse.
En 2007, le journaliste John Crewdson (prix Pulitzer) avait réalisé une enquête exhaustive pour le Chicago Tribune. Il y révéla notamment que la NSA, agence d'espionnage électronique qui supervisa l'USS Liberty, avait étrangement "égaré" des enregistrements audio essentiels de l'attaque.
Le documentaire diffusé par Al Jazeera America, en pleine crise diplomatiqueentre Washington et Tel Aviv, ne devrait probablement pas être relayé par une chaîne française. Depuis 2002, aucune antenne hexagonale n'a ainsi traduit et diffusé l'excellent film de la BBC.
Pour cause: de telles informations seraient susceptibles d'irriter l'opinion publique française quant au zèle déployé par certains dirigeants envers Israël.
Nulle surprise, d'ailleurs, à constater ainsi que l'un des survivants de l'USS Liberty, dénommé Joe Meadors, ait pu participer aux opérations humanitaires des flotilles à destination de Gaza.
Et nul ne s'étonnera de l'irrésistible évocation du 11-Septembre que suscite la connaissance de l'affaire de l'USS Liberty, vaine mystification israélo-américainevisant, entre autres motifs, à faciliter l'entrée en guerre contre un pays arabe jugé hostile à l'État hébreu.
Révélation-clé du film : les extraits sonores des échanges entre militaires israéliens -faisant état de la nationalité américaine du navire- durant l'attaque.
Informations également inédites : le chantage à l'antisémitisme exercé par Israël contre Johnson (responsable ambigu de la fuite de l'info auprès de Newsweek) afin d'étouffer progressivement l'affaire; l'identité des sayanim (collaborateurs étrangers des services secrets israéliens) au sein de la Maison Blanche durant la crise; la tentative israélienne d'amadouer Johnson en affaiblissant la critique croissante de la guerre du Vietnam via le contrôle de certains dirigeants juifs des mouvements pacifistes.