A une loi injuste nul n'est tenu d'obéir

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
@Toinou

"Si je frappe quelqu'un, j'ai conscience de sa souffrance, et que mon action est mauvaise" me parait être une sentence erronée. En effet, il survient un moment où le manque de repères, causé par l'absence de limites parfaites et donc incontestables (ou, reformulé autrement, par l'existence de lois imparfaites) peut conduire à une incapacité totale à déceler de façon idoine ce qu'il convient de faire et ce qui est néfaste pour autrui.

Ainsi, pour certains le recel n'est pas mauvais, de même que le vol vis-à-vis d'un "puissant" (grande surface etc....), de même que le mensonge, ou le petit traffic de drogues, ou l'arnaque, ou la conduite dans un état alcoolisé etc....

L'avantage de la loi Divine, c'est qu'au-delà de son caractère parfait, elle permet de regrouper tout un tas de fidèles qui lui porteront un amour indéfectible et croiront sans aucun doute à la vertu et à la nécessaire application de celle-ci dans sa globalité. Chose totalement impossible en ce qui concerne la loi humaine car il ne se trouve pas une seule personne qui en vénère l'intégralité sans émettre aucune contestation possible de certains de ses volets.

Ainsi le fidèle aura, lui, conscience lorsque son action s'apparentera au mal tel que défini par la loi Divine et percevra donc toutes les limites de ce qui est bon et de ce qui est néfaste. Ceci est bien plus ardu avec des lois humaines qui n'auront pas le même engouement de la part des gens et ne permettront pas, en conséquence de délimiter le mal et le bien qui deviendra donc affaire de chacun. S'invitera une certaine subjectivité en ce qui concerne la qualification des actes qui ne permettra jamais d'assurer la prospérité.
La loi de Dieu existe peut être ontologiquement . Mais la loi de Dieu applique par un humain est un non sens. La loi de Dieu est elle encore la loi de Dieu une fois filtrée par la chair ?
Bref l'humanité a résolue le problème par les droits naturels qui sont peu ou prou le ppcm judiciaire de l'humanité , et qui sont un prérequis à toute démocratie . La pensée de saint augustin a été édictée à une époque ou ceux ci n'étaient pas garantis. Elle ne s'applique en démocratie qu'à partir du moment où celle ci sort de la démocratie en ne respectant plus ces droits naturels. La désobéissance civile est alors légitime puisque le fondement de l'humanité , le ppcm est en jeu.
Mais les droits positifs, château de carte construits sur le socle des droits naturels , construction collective , ne peut être considérée collectivement injuste puisqu'intrinsequement collective, tant qu'elle respecte le socle sur laquelle elle repose. La qualifier d'injuste tant qu'elle respecte ces règles reviendrait à lier consubstantiellement l'injustice à l'individu, ce qui est un non sens. La seule problématique douloureuse est la définition du socle :)

Cdlt
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
Depuis quand la France est une démocratie ? J'ai pas compris...
Salam Koutaman,

Enlever démocratie si vous voulez le propos reste le même . La loi de Dieu qui n'existe que dans l'au delà ne pourra pas se transformer par la magie du cerveau en loi de Dieu humaine qui serait au dessus des lois votées par la nation française , en France.
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
Il a raison elle est parfaite tant qu'elle n'est pas appliquée par un cerveau humain. L'auteur n'a pas vu la portée blasphématrice de ses vœux qui consiste à donner à l'homme un caractère parfait, pour appliquer et comprendre parfaitement une loi parfaite. Cornélien :)
Laissons al azhar et les saouds définir si la loi de Dieu autorise ou non aux femmes de faire de la byciclette et aux hommes de faire des bonhommes de neige .
Laissons la curie évoluer encore un peu sur le caractère licite ou non dans le divin de la capote et de l'expansion infinie de l'homme sur une terre finie.
Et dans quelques millénaires nous pourrons peut être les appliquer :)
Pour le moment la loi divine interprétée par les hommes sent encore le plâtre frais. Attendons un peu .
 
@Toinou

"Si je frappe quelqu'un, j'ai conscience de sa souffrance, et que mon action est mauvaise" me parait être une sentence erronée. En effet, il survient un moment où le manque de repères, causé par l'absence de limites parfaites et donc incontestables (ou, reformulé autrement, par l'existence de lois imparfaites) peut conduire à une incapacité totale à déceler de façon idoine ce qu'il convient de faire et ce qui est néfaste pour autrui.

Ainsi, pour certains le recel n'est pas mauvais, de même que le vol vis-à-vis d'un "puissant" (grande surface etc....), de même que le mensonge, ou le petit traffic de drogues, ou l'arnaque, ou la conduite dans un état alcoolisé etc....

L'avantage de la loi Divine, c'est qu'au-delà de son caractère parfait, elle permet de regrouper tout un tas de fidèles qui lui porteront un amour indéfectible et croiront sans aucun doute à la vertu et à la nécessaire application de celle-ci dans sa globalité. Chose totalement impossible en ce qui concerne la loi humaine car il ne se trouve pas une seule personne qui en vénère l'intégralité sans émettre aucune contestation possible de certains de ses volets.

Ainsi le fidèle aura, lui, conscience lorsque son action s'apparentera au mal tel que défini par la loi Divine et percevra donc toutes les limites de ce qui est bon et de ce qui est néfaste. Ceci est bien plus ardu avec des lois humaines qui n'auront pas le même engouement de la part des gens et ne permettront pas, en conséquence de délimiter le mal et le bien qui deviendra donc affaire de chacun. S'invitera une certaine subjectivité en ce qui concerne la qualification des actes qui ne permettra jamais d'assurer la prospérité.

J'avais pas vu votre réponse. Bon évidemment je ne suis pas du même avis, étant agnostique et anti clérical. Pour moi la loi divine n'existe pas. Il n'y a aucune perfection dans le coran (ou on va dire, dans son interprétation pour vous faire plaisir), pas plus que dans le code civil. Les lois ne sont ni parfaites ni incontestables et la limite est toujours floue. En conséquence la législation est sans cesse remaniée, précisée, en fonction des aspirations d'une société qui évolue aussi. L'homme n'est pas parfait. Si tous les croyants étaient des hommes bons, je pense que ça se saurait. De même tous les athées ne seraient que des barbares sanguinaires.

Le recel, le trafic, nuisent au bien commun. Vous vous doutez bien que si vous volez dans une grande surface, c'est pas le patron de carrefour qui va perdre de l'argent. Le coût des vols est intégré au prix de vente, c'est donc les clients honnêtes qui paient la note. Comme les abrutis qui passent par dessus les portiques. C'est moi qui paye pour eux. Quand ils font ça, pour moi c'est comme de me cracher à la gueule.
Quand vous fraudez le fisc, c'est de l'argent en moins pour les retraites, les hôpitaux...(le gaspillage de l'argent public est un autre problème).
Je ne pense pas que l'empathie ait un lien quelconque avec la religion. Les singes éprouvent de l'empathie. C'est un comportement social de survie. Bref, on peut vouloir le bien commun sans être croyant.

Si vous êtes dans un pays totalitaire qui brime une liberté fondamentale, si vous crevez la dalle, alors, j'imagine qu'il est légitime d'enfreindre la loi.
 
Dernière édition:
Si vous êtes dans un pays totalitaire qui brime une liberté fondamentale, si vous crevez la dalle, alors, j'imagine qu'il est légitime d'enfreindre la loi.
Ce qui est assez remarquable c'est que les personnes qui enfreignent le plus la loi dans les pays totalitaires sont ceux qui ont la charge de la faire respecter. :npq:
 

Jiimmy

Vergissmeinnicht
Bref l'humanité a résolue le problème par les droits naturels qui sont peu ou prou le ppcm judiciaire de l'humanité , et qui sont un prérequis à toute démocratie . La pensée de saint augustin a été édictée à une époque ou ceux ci n'étaient pas garantis. Elle ne s'applique en démocratie qu'à partir du moment où celle ci sort de la démocratie en ne respectant plus ces droits naturels. La désobéissance civile est alors légitime puisque le fondement de l'humanité , le ppcm est en jeu.
Mais les droits positifs, château de carte construits sur le socle des droits naturels , construction collective , ne peut être considérée collectivement injuste puisqu'intrinsequement collective, tant qu'elle respecte le socle sur laquelle elle repose. La qualifier d'injuste tant qu'elle respecte ces règles reviendrait à lier consubstantiellement l'injustice à l'individu, ce qui est un non sens. La seule problématique douloureuse est la définition du socle :)

Cdlt
L'équivocité de la notion de "droits naturels" offre la possibilité de formuler une critique en règle de cette conception de la démocratie, que tu exposes, entendue comme la consécration en droit positif d'un droit naturel, parfait, universel et collectivement construit.

Il est tout bonnement faux d'affirmer que les droits positifs de nos sociétés prétendument "démocratiques" sont construits sur le socle des droits naturels. Premièrement, la notion de droits naturels revêt plusieurs acceptions qui la rende, de fait, subjective et laisse libre cours à chacun de se faire sa propre interprétation de ce qu'ils sont. Interprétation qui variera selon notre conception de ce qu'est la nature humaine. Exemple quid de la peine de mort ? Opposée au droit à la vie qui découlerait du droit naturel ? Garante de la préservation du droit à la vie qui découlerait du droit naturel ?

Deuxièmement, il ne suffit pas d'énoncer constitutionnellement des droits pour que ceux-ci soient effectivement consacrés dans la législation (hiatus entre théorie et pratique qui pourrait être illustré par une mise en perspective de notre propre constitution qui serait alors comparée à notre législation).
C'est ainsi que le droit à la propriété n'est pas réel, de même que la liberté qui souffre de nombreuses interprétations en ce qui concerne ses limites qui, fluctuant selon les intérêts de ceux censés la garantir, peuvent tendre à la renier. La sûreté est, elle, toute relative, quant à la résistance à l'oppression (ce que j'appelle dans certains cas "désobéissance civile") elle est "intellectuellement" combattue par ceux qui usent d'oppression et de violence symbolique pour la légitimer.

Les droits naturels sont donc d'une équivocité sans limite, ne sont traduits dans les faits nulle part et ne pourront jamais être effectifs (encore faut-il s'entendre sur leur contenu) sans que leur but réel ne puisse être dévoyé par d'habiles manoeuvres qui tendraient à les prôner pour prendre des mesures qui seraient, en réalité, antinomiques à ceux-ci (mettre en avant une valeur pour légitimer une action qui renie en fait cette valeur).

Pour ce qui est de rendre l'injustice consubstantielle à la nature humaine, je ne peux qu'être en accord avec cette liaison car il apparaît qu'effectivement, l'homme se constitue en tant que prédateur pour son prochain et sans un guide censé illuminer son chemin, accroître ses vertus et élever son comportement, il ne peut que répandre le mal (ce qui se constate aisément dans notre monde).
 

Jiimmy

Vergissmeinnicht
Il a raison elle est parfaite tant qu'elle n'est pas appliquée par un cerveau humain. L'auteur n'a pas vu la portée blasphématrice de ses vœux qui consiste à donner à l'homme un caractère parfait, pour appliquer et comprendre parfaitement une loi parfaite. Cornélien :)
Laissons al azhar et les saouds définir si la loi de Dieu autorise ou non aux femmes de faire de la byciclette et aux hommes de faire des bonhommes de neige .
Laissons la curie évoluer encore un peu sur le caractère licite ou non dans le divin de la capote et de l'expansion infinie de l'homme sur une terre finie.
Et dans quelques millénaires nous pourrons peut être les appliquer :)
Pour le moment la loi divine interprétée par les hommes sent encore le plâtre frais. Attendons un peu .
L'imperfection ne peut saisir que partiellement la perfection qui s'offre à elle et nullement l'appréhender dans sa globalité. Cela semble être tout à fait logique.

Pour autant, est-ce une raison valable pour disqualifier cette perfection (au sens, la rejeter). Assurément pas. Il est tout naturel que de s'imaginer qu'une personne faisant face à ce qu'elle considère comme un guide parfait, bien que sachant qu'elle ne pourra pas le comprendre dans sa globalité, fera néanmoins l'effort de saisir un maximum de règles quitte à en dévoyer certaines plutôt que de le rejeter en bloc tout en se construisant le sien en ayant pleinement conscience du caractère incertain (au sens injuste, imparfait en tous points) de celui-ci.

Ainsi, si tu te retrouves face à un livre dont tu ne peux comprendre qu'une infime partie mais dont tu as connaissance de l'apport qu'il pourrait te constituer, l'intelligence voudrait que tu tentes quand même de le lire et de le comprendre quand bien même tu interprètes de travers nombre de ses énoncés.

C'est ainsi que des règles Islamiques sont parfaitement claires et ne nécessitent aucune discussion particulière tandis que d'autres prêtent à interprétation. L'étude de ces règles, conçues comme parfaites, ne peut aucunement revêtir une quelconque forme de négativité.
 

Jiimmy

Vergissmeinnicht
J'avais pas vu votre réponse. Bon évidemment je ne suis pas du même avis, étant agnostique et anti clérical. Pour moi la loi divine n'existe pas. Il n'y a aucune perfection dans le coran (ou on va dire, dans son interprétation pour vous faire plaisir), pas plus que dans le code civil. Les lois ne sont ni parfaites ni incontestables et la limite est toujours floue. En conséquence la législation est sans cesse remaniée, précisée, en fonction des aspirations d'une société qui évolue aussi. L'homme n'est pas parfait. Si tous les croyants étaient des hommes bons, je pense que ça se saurait. De même tous les athées ne seraient que des barbares sanguinaires.

Le recel, le trafic, nuisent au bien commun. Vous vous doutez bien que si vous volez dans une grande surface, c'est pas le patron de carrefour qui va perdre de l'argent. Le coût des vols est intégré au prix de vente, c'est donc les clients honnêtes qui paient la note. Comme les abrutis qui passent par dessus les portiques. C'est moi qui paye pour eux. Quand ils font ça, pour moi c'est comme de me cracher à la gueule.
Quand vous fraudez le fisc, c'est de l'argent en moins pour les retraites, les hôpitaux...(le gaspillage de l'argent public est un autre problème).
Je ne pense pas que l'empathie ait un lien quelconque avec la religion. Les singes éprouvent de l'empathie. C'est un comportement social de survie. Bref, on peut vouloir le bien commun sans être croyant.

Si vous êtes dans un pays totalitaire qui brime une liberté fondamentale, si vous crevez la dalle, alors, j'imagine qu'il est légitime d'enfreindre la loi.
La question n'est pas tellement la recherche du bien commun. Avoir de bonnes intentions n'est pas gage de succès dans la réalisation de ses souhaits. Nul doute que la personne qui se fait exploser au milieu d'une foule possède de bonnes intentions en soutenant une cause qu'elle pense juste. Nul doute que les évêques inquisiteurs étaient emplis de bonnes intentions lorsqu'ils entendaient refouler le démon de la personne qui était torturée.


Premièrement, de bonnes intentions conçues dans le but que s'établisse une société idéale ne sont peut-être pas si bonnes que cela intrinsèquement. Qu'entend-on par société idéale. Les nazis désiraient eux-aussi une société idéale.

Deuxièmement, l'intention n'est pas suffisante à elle seule pour garantir une bonne action. Encore faut-il accompagner la bonne intention d'une bonne méthode. La loi est censée fournir une méthode permettant de consacrer dans les faits de justes intentions visant à l'établissement d'une justice idoine, à la préservation de la vie, à la garantie de la propriété, à la juste liberté, au bonheur des peuples plus généralement.

Une méthode imparfaite (loi humaine) ne peut aucunement consacrer dans les faits les bonnes intentions formulées. Au contraire, elle ne peut qu'empêcher que ne survienne ce pourquoi elle existe. Seule une méthode parfaite est à même de pouvoir faire en sorte que de bonnes intentions soient traduites en bonnes actions car le bien incarne la perfection et celle-ci ne peut découler de l'imperfection incarnée par la loi.

Une personne mécréante (au sens ne croyant pas en Dieu) ne peut donc que se résoudre à ne pas voir ses pieux souhaits se réaliser, tandis qu'une personne Croyante est convaincue de la possibilité théorique que l'harmonie puisse réellement exister et que les bonnes intentions ne restent pas impuissantes, existant seulement dans la tête des gens.
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
L'imperfection ne peut saisir que partiellement la perfection qui s'offre à elle et nullement l'appréhender dans sa globalité. Cela semble être tout à fait logique.

Pour autant, est-ce une raison valable pour disqualifier cette perfection (au sens, la rejeter). Assurément pas. Il est tout naturel que de s'imaginer qu'une personne faisant face à ce qu'elle considère comme un guide parfait, bien que sachant qu'elle ne pourra pas le comprendre dans sa globalité, fera néanmoins l'effort de saisir un maximum de règles quitte à en dévoyer certaines plutôt que de le rejeter en bloc tout en se construisant le sien en ayant pleinement conscience du caractère incertain (au sens injuste, imparfait en tous points) de celui-ci.

Ainsi, si tu te retrouves face à un livre dont tu ne peux comprendre qu'une infime partie mais dont tu as connaissance de l'apport qu'il pourrait te constituer, l'intelligence voudrait que tu tentes quand même de le lire et de le comprendre quand bien même tu interprètes de travers nombre de ses énoncés.

C'est ainsi que des règles Islamiques sont parfaitement claires et ne nécessitent aucune discussion particulière tandis que d'autres prêtent à interprétation. L'étude de ces règles, conçues comme parfaites, ne peut aucunement revêtir une quelconque forme de négativité.
Vous êtes amusant.
Vous prenez la peine de faire des réponses qui semblent construites mais sans avoir pris la peine de les lire.
La subjectivité des droits naturels a de base été énoncée. Et leur non respect a de base été dite comme disqualifiant dans un principe démocratique donc comme légitimant une désobéissance civile.
La loi islamique non contente de souffrir des mêmes affres car la perfection que vous lui prêtez n'est qu'un postulat, celui la même que vous déniez aux droits naturels.
Un exemple : seuls vos sœurs peuvent considérer comme parfait : un frère touche pour deux sœurs pas les miennes.
Enfin vous noterez qu'il y a les droits de l'homme ET les droits du musulman( disjonction ). Il est à cet égard notoire qu'il y a hiatus avec vos dires, la perfection et la clarté de la loi islamique eurent du amener les droits du musulman à ne mettre qu'un index sur une page : coran, d'othman ou de mansud je ne sais pas, al khalaf pourra peut être nous le dire.

En vous souhaitant

PS je dois par contre vous reconnaître de l'audace. Se servir de saint augustin pour justifier la chariah c'est iconoclaste.
Ne pensez vous pas que :
Un frère touche pour deux sœurs
Devrait amener votre sœur à mettre saint augustin en pratique ?
 
Dernière édition:
Saint Augustin a dit : "A une loi injuste nul n'est tenu d'obéir".

Certes. Comment mesurer le degré d'injustice ? Celui-ci n'est-il pas dépendant des perceptions individuelles.

Je l'ai déjà dit maintes et maintes fois mais la loi humaine ne peut mener qu'à l'anarchie et au relativisme ou alors au suivisme aveugle de ce qu'il y a de plus immoral (ce qui est peut-être pire)
tu peux nous donner des exemples?
 

Jiimmy

Vergissmeinnicht
@droitreponse

Je considère comme étant une pétition de principe le fait d'être catégorique dans l'affirmation que la désobéissance civile est disqualifiée lorsqu'il s'agit d'un système prétendument démocratique. Il n'y a là rien de prouvé et rien de prouvable.
Tout d'abord cela laisserait supposer que le droit positif que l'on rencontre dans de tels systèmes (qui se qualifient de "démocratiques", ce qu'ils ne sont pas au sens originel de ce terme) sont calqués sur les droits naturels. Or comme je l'ai déjà expliqué il n'y a rien d'évident en la matière et au contraire il me semble que cela se trouve être même impossible.

Enfin, cela laisse supposer que les droits naturels sont inviolables, or leur équivocité implique que la conception que peut se faire un groupe à leur sujet peut, sur certains de ses droits, se trouver antinomique à celle que se fera un autre groupe à leur encontre. Ainsi les droits naturels, entendus comme droits parfaits, ne peuvent être saisis pleinement par qui que ce soit puisque l'imperfection est inapte à lire, sans erreurs, la perfection.
Voilà deux raisons qui ne permettent pas, à mon sens, d'affirmer que la désobéissance civile est illégitime.


Pour ce qui est du dernier paragraphe :

Les hommes devraient-ils mettre saint augustin en pratique lorsque les enfants sont systématiquement confiés aux femmes en cas de divorce ?
Devraient-ils mettre saint augustin en pratique en prenant compte du fait que le statut des fonctionnaires diffère de ceux des gens du privé ?
Devraient-ils mettre saint augustin en pratique lorsque l'étudiant se voit imposé des planchers de ressources dans le calcul de ses aides au logement là où le salarié n'en a pas ?
Devraient-ils mettre saint augustin en pratique lorsque le sénateur dispose d'avantages que ne possèdent pas les petites gens et ainsi de suite.

Ou alors l'inégalité des conditions n'est-elle pas parfois justifiée et la stricte égalité n'est-elle pas que pure chimère ? Quel que soit le réel contexte de cette phrase, Aristote ne disait-il pas "Il n'y a pas de pire injustice que de traiter également des choses inégales"

L'homme et la femme, dans l'Islam et dans la république Française n'ont pas les mêmes droits ni les mêmes devoirs dans la théorie et dans les faits pour la première, dans les faits pour la seconde. Dans l'Islam, ils sont inégaux en droits et en devoirs mais pas en valeur. De même que l'enfant est inégal en droits et en devoirs à ses parents. Cela implique t-il une infériorité de l'enfant sur ceux-ci. Je ne pense pas et je pense que toi aussi tu ne serais pas d'accord avec cela. En conséquence, "l'inégalité n'est pas consubstantielle à l'injustice" me semble être un truisme.
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
@droitreponse

Je considère comme étant une pétition de principe le fait d'être catégorique dans l'affirmation que la désobéissance civile est disqualifiée lorsqu'il s'agit d'un système prétendument démocratique. Il n'y a là rien de prouvé et rien de prouvable.
Tout d'abord cela laisserait supposer que le droit positif que l'on rencontre dans de tels systèmes (qui se qualifient.. de "démocratiques", ce qu'ils ne sont pas au sens originel de ce terme) sont calqués sur les droits naturels. Or comme je l'ai déjà expliqué il n'y a rien d'évident en la matière et au contraire il me semble que cela se trouve être même impossible.

Enfin, cela laisse supposer que les droits naturels sont inviolables, or leur équivocité implique que la conception que peut se faire un groupe à leur sujet peut, sur certains de ses droits, se trouver antinomique à celle que se fera un autre groupe à leur encontre. Ainsi les droits naturels, entendus comme droits parfaits, ne peuvent être saisis pleinement par qui que ce soit puisque l'imperfection est inapte à lire, sans erreurs, la perfection.
Voilà deux raisons qui ne permettent pas, à mon sens, d'affirmer que la désobéissance civile est illégitime.


Pour ce qui est du dernier paragraphe :

Les hommes devraient-ils mettre saint augustin en pratique lorsque les enfants sont systématiquement confiés aux femmes en cas de divorce ?
Devraient-ils mettre saint augustin en pratique en prenant compte du fait que le statut des fonctionnaires diffère de ceux des gens du privé ?
Devraient-ils mettre saint augustin en pratique lorsque l'étudiant se voit imposé des planchers de ressources dans le calcul de ses aides au logement là où le salarié n'en a pas ?
Devraient-ils mettre saint augustin en pratique lorsque le sénateur dispose d'avantages que ne possèdent pas les petites gens et ainsi de suite.

Ou alors l'inégalité des conditions n'est-elle pas parfois justifiée et la stricte égalité n'est-elle pas que pure chimère ? Quel que soit le réel contexte de cette phrase, Aristote ne disait-il pas "Il n'y a pas de pire injustice que de traiter également des choses inégales"

L'homme et la femme, dans l'Islam et dans la république Française n'ont pas les mêmes droits ni les mêmes devoirs dans la théorie et dans les faits pour la première, dans les faits pour la seconde. Dans l'Islam, ils sont inégaux en droits et en devoirs mais pas en valeur. De même que l'enfant est inégal en droits et en devoirs à ses parents. Cela implique t-il une infériorité de l'enfant sur ceux-ci. Je ne pense pas et je pense que toi aussi tu ne serais pas d'accord avec cela. En conséquence, "l'inégalité n'est pas consubstantielle à l'injustice" me semble être un truisme.
Ce que vous considérer comme, n'est en rien un argument. Considérez si vous voulez, mais considérez que cela vous est personnel.

Le systeme démocratique n'a rien de prouve soit. Comme le système théocratique .

Vous vous trompez l'homme et la femme dans la république française ont les mêmes droits et les mêmes devoirs. Vous avez raison et mon exemple confirme l'homme et la femme en islam n'ont pas les mêmes droits ni les mêmes devoirs.

L'enfant n'est légalement pas responsable.

Le salaire ne dépend pas de la loi.

Votre en conséquence se veut démonstratif , mais il ne l'est pas voir ci dessus.

Allez droit au but vous souhaitez la loi divine. Dites nous en quoi elle est divine comment elle s'applique à tous et sa supériorité sur le système séculier . Saint augustin n'est qu'un prétexte . Si vous y parvenez en intégrant le champ des activités humaines sans introduire de droit positif, si vous parvenez à expliquer que la contextualisation de lois du 7eme s'appliquant quelque part sur un coin de la planète est en fait universelle.
Alors peut être convaincrez vous.
Je vous rappelle que de grands cheickh considèrent la charia ( justice politique )comme non applicable en France précisément sur l'argument géographique, terre non islamique.
Si vous levez l'argument par un choix du fidèle base sur la musulmanite d'une terre au travers de la majorité , vous en reviendrez à un système tel que celui à qui vous opposez saint augustin.
 
Dernière édition:

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Saint Augustin a dit : "A une loi injuste nul n'est tenu d'obéir".

Certes. Comment mesurer le degré d'injustice ? Celui-ci n'est-il pas dépendant des perceptions individuelles.

Je l'ai déjà dit maintes et maintes fois mais la loi humaine ne peut mener qu'à l'anarchie et au relativisme ou alors au suivisme aveugle de ce qu'il y a de plus immoral (ce qui est peut-être pire)
Je le mesurerais à l’équité (c.‑à‑d. même droit pour tout le monde, est pas seulement sur la papier).
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Je suis d'accord. Au-delà des lois positives, il y a la loi morale, appelée "loi naturelle" par certains. […]
Si je ne connaissais pas l’auteur, je ne l’aurais pas soupçonné, mais je crois deviner que effectivement ce qu’il appelle une loi injuste, c’est une loi qui est la même pour tout le monde.

Pour certains, l’équité est une injustice, pour d’autres le respect des libertés d’autrui est une atteinte à la liberté, pour d’autres encore 2 + 2 = 5…
 
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