Abou jahjah: à anvers, le pouvoir se prend pour une majorité

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http://www.levif.be/actualite/belgi...-pour-une-majorite/article-normal-216795.html

Abou Jahjah : "A Anvers, le pouvoir se prend pour une majorité"
Marie-Cecile Royen
01/09/2014 à 10:20 - Mis à jour à 10:20
Source: Le Vif/L'Express
L'ex-ennemi public numéro 1, ancien leader de la Ligue arabe européenne qui avait fait trembler Anvers en 2002, est revenu tout assagi du Liban en 2013. Acquitté en appel de l'accusation d'être un fauteur d'émeute, il vient de sortir un ouvrage De stad is van ons- Manifest van de nieuwe meerderheid (La ville nous appartient- Manifeste de la nouvelle majorité). L'homme écrit dans De Standaard et prodigue des conseils professionnels sur la gestion des nouvelles réalités urbaines.


Le Vif/L'Express : Dans De stad is van ons, vous décrivez deux scénarios apocalyptiques qui se déroulent à Anvers, où allochtones et autochtones vivent sur des territoires différents. La guerre civile éclate. Une vision à la libanaise. De la politique-fiction ?
Dyab Abou Jahjah : Vous avez bien caractérisé cette partie de mon livre. C'est de la politique-fiction. Aux Etats-Unis, certains se sont fait un nom en pratiquant cet exercice, comme George Friedman, qui a fondé Stratfor, une société privée de renseignement. La méthode consiste à projeter des éléments conflictuels dans le temps et dans l'espace, et d'essayer de simuler une évolution négative ou positive sur une vingtaine ou une trentaine d'années. Beaucoup de gens n'ont pas le sens du temps... En 1982, si j'avais écrit que l'Union soviétique allait s'écrouler, qu'il y allait avoir une guerre en Tchétchénie, en Géorgie, en Ouzbékistan, que les chars de l'armée allaient encercler la Douma et qu'un député nommé Eltsine allait monter sur un tank, tout cela aurait été considéré comme de la foutaise. Et pourtant, tout cela s'est produit en 1991. Non, ce n'est pas une projection d'images libanaises... C'est de la simulation, de la fiction politique, mais il faut faire gaffe. Les pilotes d'avion font des simulations de crash parce que les crashes existent aussi.
C'est dans les villes que se jouerait l'avenir de nos sociétés. D'où le contre-exemple anversois...
Le premier scénario anversois décrit l'exode des classes moyennes vers la périphérie. La classe moyenne, majoritairement autochtone et partiellement non-autochtone, fuit la ville ; celle-ci devient une concentration de problèmes socio-économiques et de formes de vie archaïques ; l'Etat-Providence se déconstruit ; le lumpenprolétariat qui y est confiné ne survit que grâce à une économie parallèle focalisée sur la drogue et d'autres trafics. Inévitablement, de tels centres-villes sont cernés par un cordon sécuritaire, car les mafias et les organisations extrémistes de type salafiste cherchent à s'étendre. L'autre scénario est encore plus inquiétant : les pauvres chassés des villes, les riches retranchés à l'intérieur de celles-ci. En Europe, la tendance est à la reconquête des villes par les classes moyennes, tandis que les pauvres sont repoussés vers la périphérie, où ils deviennent invisibles et, donc, encore plus abandonnés à leur sort. Ce double mouvement de gentrification et de suburbanisation est dangereux. L'Etat-Providence a su pacifier l'Europe. Son affaiblissement serait synonyme d'appauvrissement des classes moyennes et verrait l'apparition de politiques révolutionnaires. Va-t-on aller vers l'escalade ? J'espère que non. Il faut améliorer les conditions de vie en centre-villesans déplacer les populations et permettre à un maximum de pauvres d'accéder à la classe moyenne.
Vous portez un jugement plus indulgent, voire amoureux, sur Bruxelles.
J'y habite depuis 2005 et je m'y sens de mieux en mieux. Si Bruxelles avait les moyens de mener une politique bruxelloise, elle aurait pu avancer plus rapidement, mais elle doit tenir compte du fait qu'elle est la capitale de l'Europe et un tampon entre la Flandre et la Wallonie. Les choses évoluent dans la bonne direction parce que personne, à Bruxelles, n'est en train de se prendre pour une majorité. Il y a une diversité symbolique. Le risque serait de laisser les communautés se juxtaposer. Il faut essayer d'investir dans tous les quartiers et de créer une homogénéité socio-économique, parce qu'une classe moyenne développe une culture commune. A Anvers, le pouvoir se prend pour une majorité, ce qui rend nerveuses les minorités, elles qui seront majoritaires dans quelques années. La nouvelle majorité dont je parle dans mon livre n'est pas culturelle ni ethnique : elle est fondée sur la citoyenneté. Avec la Ligue arabe européenne, nous tenions un discours communautariste, nous croyions qu'il fallait affirmer son identité pour s'émanciper. Nous avons pris une distance avec ce genre de discours qui est celui de Bart De Wever, proclamant au balcon de l'hôtel de ville d'Anvers, De stad is van ons, "la ville est à nous".
L'intégralité de l'entretien dans Le Vif/L'Express de cette semaine
 

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Anvers, ville longtemps gérée par le SPA PAtrick Janssens qui a eu une politique très à droite pour ne pas heurter le puissant électorat d'extrême droite (VB), est d'après ce que j'ai pu lire ailleurs, la région européenne (voir du monde) qui a produit le plus de djihadistes... La cause principale serait le désespoir, les discriminations généralisées, le racisme, une sorte d'apartheid soft très présent à Anvers et en Flandre.

Avec le racisme de la majorité (VB) à Anvers, les minorités ne trouvant pas de relais politiques, sont tombées dans les bras de la LAE (ligue arabe européenne) puis après dans les bras de S4B...

Bcp de sociologues aujourd'hui disent que si on avait pas embêté Abou Jaja et criminalisé son mouvement de la LAE (plutôt laic, progressiste et démocrate qui était dans des démarches constructives et la cohésion sociale) jamais les extrémistes enturbannés de S4B et son gourou n'auraient eu de succès à Anvers...et cela aurai pu éviter la mort de tous ces jeunes partis servir de chair à canon par les fascistes de l'EI en Iraq et en Syrie....
 

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Avec le racisme de la majorité (VB) à Anvers, les minorités ne trouvant pas de relais politiques, sont tombées dans les bras de la LAE (ligue arabe européenne) puis après dans les bras de S4B...
....

http://fr.wikipedia.org/wiki/Dyab_Abou_Jahjah


Le professeur de sociologie des religions Felice Dassetto, spécialiste de l'islam en Belgique, écrivait fin 2002: « on peut se demander si Abou Jahjah et ses amis ne sont pas de bons enfants de Flandre (qui parlent d'ailleurs correctement le français, comme pas mal de jeunes d'origine marocaine de Flandre). Ils sont enfants du nationalisme flamand, qu'il soit légitime et orthodoxe, ou qu'il soit illégitime comme celui du Vlaamse Blok. À ce nationalisme-là (légitime ou illégitime), ils en opposent un autre, arabe (ou arabo-musulman). A l'ethnisme flamand, un autre, arabe également. (...) à Borgerhout comme en Flandre, l'identité flamande aime aussi séparer, n'aime pas non plus ce café au lait qu'est la Belgique. Sa seule catégorie est la séparation, la différenciation, l'identification claire du lait et du café. Des jeunes flamands arabes prennent l'idée de la séparation à leur compte. Ils ne font que prendre au sérieux leur être flamand. (...) si Abou Jahjah est l'occasion de remettre sur le tapis la question des intégrations des immigrés, il y met aussi la question du nationalisme et du culturalisme comme catégorie fondatrice du politique »[7].
 

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http://www.lalibre.be/dernieres-dep...n-etudiante-flamande-530cb04e35708d729d8204dc

Dyab Abou Jahjah récompensé par une association étudiante flamande
Publié le 25 février 2014 à 15h59


GAND (BELGIUM)
L'activiste politique Dyab Abou Jahjah s'est vu décerner le "Geuzenprijs" 2014 par les étudiants de l'association gantoise 't Zal Wel Gaan. Il est ainsi récompensé pour "son esprit critique, sa détermination dans son combat pour l'égalité et contre les injustices et la manière obstinée avec laquelle il continue de mener le débat et l'action, ce malgré les critiques virulentes et les poursuites injustes dont il fait l'objet", annonce le collectif mardi.'t Zal Wel Gaan loue le travail fourni par Abou Jahjah afin de rendre la voix des migrants audibles en Europe. "Il dénonce avec persistance les exclusions, les discriminations et le racisme dont les minorités sont victimes", explique le collectif libre-penseur. "Ses actes et ses paroles s'expriment dans une perspective humaniste qui souligne l'universalité des droits de l'homme." L'association étudiante, fondée en 1852, précise ne pas toujours soutenir les positions du lauréat, "mais sa propension à bousculer l'humanité pour lui donner conscience (...) en fait pour nous un vrai résistant". Le prix sera officiellement remis le 26 mars à Gand. (Belga)
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Abu Jajah a crée son mouvement politique citoyen


http://www.movementx.org/our-vision.html

Movement X, towards a society of radical equality

Europe is in a crisis. The challenges it faces on the economic, ecological, moral, cultural and social levels are vast. This continent can’t face these current challenges by holding on to old recipes and rusted identities.
European major cities are at a cross point. Their populations do not longer contain a dominant majority. Still, many are blind to this reality. The old majority is trying to preserve its privileges by using old mechanisms of exclusion, discrimination and racism. The demographic shifts are still not converted accordingly on the economic, political, social or cultural field.

By ignoring this new reality, Europe is running into the risk of turning itself into the museum of the world. New powers are nibbling of its old hegemony. Europe is playing itself out of this new global order.
Movement X has risen out of this reality and necessity. We are a civil rights movement that embraces this new demographic reality, without complexes, and that struggles against any form of discrimination based on ethnicity, religion, socio-economic position, gender, class or nationality. We stand for a radical interpretation of democracy and we will struggle against any order that isn’t a reflection of the new demographic composition of Europe.
Movement X holds the recipes for the future. The X stands for radical innovation, for the unknown but inspiring, for a confidence without complexes. X stands for the ambitious and dissident endeavour towards another society. It’s the signal of a revolution that is happening slowly but surely and that is unstoppable.

Our most important principles are:
Independence: MvX relies on the power of its members. Movement X refuses any form of government subsidies and rejects financial contributions of organisations or individuals who would curb its freedom and independence.
Combativeness: MvX is a movement of people who chose for an outspoken commitment and activism. We will shun no legitimate tool of action in our struggle. We won’t walk away from dialogue but we will always take a clear stance. Racism, discrimination, structural exclusion and injustice will not be dealt with through compromise but must be eradicated.

Innovation: our movement reflects tomorrow’s society. One without feelings of superiority nor complexes of inferiority. We come from everywhere and have an infinite belief in the future. From diverse persuasions, ideologies and backgrounds we shall take on racism and discrimination, tackle exclusion, inequality and injustice.
 
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