Vous voulez aider les réfugiés du parc Maximilien?
Voici quelques profils recherchés
Les dons affluent. À tel point que les associations de terrain ne savent parfois qu’en faire. Pourtant, les réfugiés du parc Maximilien ont toujours besoin de votre aide. Vous voulez participer?
Il n’y a pas que la tambouille à mitonner: voici ce que le camp recherche.
«On a besoin de tout le monde. Les volontaires doivent venir.
On leur trouvera toujours quelque chose à faire. Hier, j’ai envoyé une femme enceinte faire de la sensibilisation à travers les tentes, pour expliquer le fonctionnement du camp aux arrivants».
Sur ces mots, François est interpellé: le centre de tri de vêtements a besoin de mains.
«Bénévole?», crie le jeune homme à la file qui se forme devant son bureau improvisé. Les bras se lèvent. Les gants sont enfilés et la petite colonne de volontaires s’en va séparer les tailles «S» des «XL».
«Je pouvais pas rester chez moi à jouer à la Playstation»
«Je pouvais pas rester chez moi à jouer à la Playstation.
J’ai pris un mois de congé de mon job dans l’Horeca». Bel engagement pour François (à gauche). Depuis plusieurs jours, ce Verviétois de 29 ans fait partie de l’équipe qui
accueille les bénévoles et les dispatche dans le camp de réfugiés du parc Maximilien.
«Ici, c’est un ascenseur émotif. On a le cœur qui tremble.
Il y a eu par exemple cette personne en sanglots, épuisée après trois jours de marche.
C’était terrible.
Même le médecin du Samu Social a pleuré».
Même si «toutes les bonnes volontés sont bienvenues», y a-t-il des profils plus recherchés par l’équipe de François?
«Les gens qui parlent arabe, on les kidnappe pour la traduction. C’est peut-être le plus précieux».
Mais comme tout le monde ne parle pas arabe et que chaque coup de main est bon à prendre, vous lirez ci-dessous quelques profils qui pourraient dépanner ces jours-ci au parc Maximilien.
Quelques profils recherchés
+ Les personnes qui parlent arabe, persan ou farsi et qui peuvent traduire vers le français, le néerlandais ou l’anglais. Outre traduire, leur rôle peut aussi être d’introduire les arrivants au fonctionnement du camp
+ Des cuistots pour la cuisine du camp
+ Des psychologues et/ou pédopsychiatres arabophones pour assister les enfants traumatisés présents à la tente-école du camp
+ Des kinés et psychomotriciens, si possible arabophones, également pour l’école
+ Des bricoleurs capables de construire des meubles et de l’équipement à base principalement de palettes de bois
+ Des personnes disponibles pour passer la nuit au camp et «assurer une présence bienveillante, et non pas la sécurité»
+ Des personnes disposées aux tâches diverses comme nettoyer le camp, ramasser les déchets, laver douches et toilettes...
+ Des «guides» capables d’expliquer aux réfugiés le fonctionnement des installations éphémères
+ Toutes les idées (notamment concernant l’animation) sont bienvenues
+ Pour le matériel nécessaire au jour le jour, rendez-vous sur la page Facebook de la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés (BXL Refugees) ou sur son flux Twitter @BXLrefugees
http://www.lavenir.net/cnt/dmf20150910_00700228?ref=yfp