Accusé de « pratiques commerciales trompeuses », l'ex courtier Sfam (Indexia) déchaîne toujours la colère des consommateurs

Poursuivie, sanctionnée pour « pratiques commerciales trompeuses », à nouveau jugée... La Sfam (Celside) est accusée par des milliers de clients d'avoir opéré des prélèvements abusifs sur leur compte bancaire, après qu'ils aient acheté un appareil multimédia en boutique, et pour avoir prétendument signé un contrat avec cette société pour l'assurer. Depuis, l'ex champion des contrats d'assurances affinitaires s'est vu suspendre son statut de « courtier ». Mais cela ne l'a pas empêché de se reconvertir vers les produits technologies reconditionnés et les services Web. L'enseigne a même aujourd'hui pignon sur rue avec ses magasins « Hubside » partout en France. Le tout, alors que des clients se plaignent toujours de prélèvements abusifs et de relances commerciales trompeuses...​


L'affaire ressemble à l'hydre de Lerne. Comme le célèbre monstre grec, depuis six ans, Sfam, la société qui s'est spécialisée dans l'assurance de téléphones portables et d'appareils électroniques, s'est vu maintes fois couper la tête par les autorités pour ses pratiques commerciales, mais, sans cesse, ses activités repoussent. Dès 2018, il est d'abord reproché à l'ex courtier français de prélever indûment, via des contrats d'assurances affinitaires - prétendument signés lors d'un achat dans des boutiques (Fnac, SFR, Géant, Casino, Darty) -, des sommes colossales sur les comptes bancaires de clients qui n'ont pas connaissance de ces virements. L'affaire est hors normes : plusieurs dizaines de particuliers se sont déjà constitués partie civile pour un procès attendu devant le tribunal correctionnel de Paris le 26 septembre prochain. Les sommes prélevées sans accord se chiffreraient à plusieurs millions d'euros.

Que se passe-t-il concrètement sur les comptes bancaires de ces victimes ? Après avoir acheté un iPhone dans un magasin franchisé en 2017, un habitant de Corse raconte en détail ce qui ressemble à un piège commercial :

« On ne s'est rendu compte qu'en 2021 que nous étions prélevés par différents organismes, avec des intitulés différents. Ceux-ci ne nous évoquaient pas grand chose. Et nous n'étions pas interpellé dans la mesure où il s'agissait de petits prélèvements. Jusqu'à ce qu'on se rende compte que c'était des montants de plus en plus conséquents, puis rapidement, une trentaine d'euros prélevés, et ce, plusieurs fois par mois.

Nous avons alors contacté la Sfam pour faire opposition. En réponse, elle nous a menacé d'envoyer un huissier si on stoppait les prélèvements », se souvient cette victime, qui souhaite rester anonyme.
« On a aussi demandé un duplicata de ce fameux contrat d'assurance affinitaire. Cela a pris des mois avant de l'avoir. Nous avons découvert que le contrat était signé de manière fallacieuse. Nous avons alors déposé plainte avant de pouvoir résilier le contrat, au final, en octobre 2022 seulement ».

Face à cette victime dont le préjudice s'élève à 9.600 euros, la Sfam promet un remboursement d'environ 7.000 euros. Promesse qui, là encore, n'a jamais abouti. « On a affaire à des gens ultra-formés au téléphone. Ils vous laissent toujours en suspens », a constaté ce particulier. Scandalisé et épuisé, en janvier dernier, cet infirmier libéral en vient même à quitter son village près d'Ajaccio pour se rendre directement au siège, à Romans-sur-Isère. « J'aurais pu incendier des voitures sur leur parking pour obtenir les remboursements », avoue-t-il. Face à son insistance, il obtient alors quatre virements pour un montant de près de 3.000 euros.

Mais l'affaire ne s'arrête pas là puisque, deux mois plus tard, en mars 2024, il constate à nouveau quatre prélèvements non autorisés sur son compte bancaire. « Mon banquier (Banque Populaire) pensait que ces virements étaient bloqués mais ils ont visiblement utilisé une autre identité bancaire. L'émetteur du SEPA avait changé et il ne correspondait pas à ce que la banque avait interdit il y a deux ans. »

Tous les récits des victimes décrivent ces prélèvements similaires, « d'abord de 9,99 euros, puis 19,99 euros, 29,99 euros... pour aller jusqu'à 69 euros. Sept ans après mon achat à la Fnac en 2017 et cette soi-disant souscription, je reçois à nouveau des e-mails de relance ! », a aussi constaté un entrepreneur.

 

Yoel1

VIB

Poursuivie, sanctionnée pour « pratiques commerciales trompeuses », à nouveau jugée... La Sfam (Celside) est accusée par des milliers de clients d'avoir opéré des prélèvements abusifs sur leur compte bancaire, après qu'ils aient acheté un appareil multimédia en boutique, et pour avoir prétendument signé un contrat avec cette société pour l'assurer. Depuis, l'ex champion des contrats d'assurances affinitaires s'est vu suspendre son statut de « courtier ». Mais cela ne l'a pas empêché de se reconvertir vers les produits technologies reconditionnés et les services Web. L'enseigne a même aujourd'hui pignon sur rue avec ses magasins « Hubside » partout en France. Le tout, alors que des clients se plaignent toujours de prélèvements abusifs et de relances commerciales trompeuses...​


L'affaire ressemble à l'hydre de Lerne. Comme le célèbre monstre grec, depuis six ans, Sfam, la société qui s'est spécialisée dans l'assurance de téléphones portables et d'appareils électroniques, s'est vu maintes fois couper la tête par les autorités pour ses pratiques commerciales, mais, sans cesse, ses activités repoussent. Dès 2018, il est d'abord reproché à l'ex courtier français de prélever indûment, via des contrats d'assurances affinitaires - prétendument signés lors d'un achat dans des boutiques (Fnac, SFR, Géant, Casino, Darty) -, des sommes colossales sur les comptes bancaires de clients qui n'ont pas connaissance de ces virements. L'affaire est hors normes : plusieurs dizaines de particuliers se sont déjà constitués partie civile pour un procès attendu devant le tribunal correctionnel de Paris le 26 septembre prochain. Les sommes prélevées sans accord se chiffreraient à plusieurs millions d'euros.

Que se passe-t-il concrètement sur les comptes bancaires de ces victimes ? Après avoir acheté un iPhone dans un magasin franchisé en 2017, un habitant de Corse raconte en détail ce qui ressemble à un piège commercial :

« On ne s'est rendu compte qu'en 2021 que nous étions prélevés par différents organismes, avec des intitulés différents. Ceux-ci ne nous évoquaient pas grand chose. Et nous n'étions pas interpellé dans la mesure où il s'agissait de petits prélèvements. Jusqu'à ce qu'on se rende compte que c'était des montants de plus en plus conséquents, puis rapidement, une trentaine d'euros prélevés, et ce, plusieurs fois par mois.


« On a aussi demandé un duplicata de ce fameux contrat d'assurance affinitaire. Cela a pris des mois avant de l'avoir. Nous avons découvert que le contrat était signé de manière fallacieuse. Nous avons alors déposé plainte avant de pouvoir résilier le contrat, au final, en octobre 2022 seulement ».


Face à cette victime dont le préjudice s'élève à 9.600 euros, la Sfam promet un remboursement d'environ 7.000 euros. Promesse qui, là encore, n'a jamais abouti. « On a affaire à des gens ultra-formés au téléphone. Ils vous laissent toujours en suspens », a constaté ce particulier. Scandalisé et épuisé, en janvier dernier, cet infirmier libéral en vient même à quitter son village près d'Ajaccio pour se rendre directement au siège, à Romans-sur-Isère. « J'aurais pu incendier des voitures sur leur parking pour obtenir les remboursements », avoue-t-il. Face à son insistance, il obtient alors quatre virements pour un montant de près de 3.000 euros.

Mais l'affaire ne s'arrête pas là puisque, deux mois plus tard, en mars 2024, il constate à nouveau quatre prélèvements non autorisés sur son compte bancaire. « Mon banquier (Banque Populaire) pensait que ces virements étaient bloqués mais ils ont visiblement utilisé une autre identité bancaire. L'émetteur du SEPA avait changé et il ne correspondait pas à ce que la banque avait interdit il y a deux ans. »

Tous les récits des victimes décrivent ces prélèvements similaires, « d'abord de 9,99 euros, puis 19,99 euros, 29,99 euros... pour aller jusqu'à 69 euros. Sept ans après mon achat à la Fnac en 2017 et cette soi-disant souscription, je reçois à nouveau des e-mails de relance ! », a aussi constaté un entrepreneur.

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