Nouvelles révélations dune grande ampleur sur le scandale de corruption qui éclabousse Sonatrach.
Des responsables du géant pétrolier algérien auraient touché des pots-de-vin provenant de la société italienne Saipem.
Les dirigeants de cette dernière auraient versé, en 2007, à ceux de Sonatrach et autres intermédiaires la bagatelle de 200 millions de dollars en échange de lobtention de trois marchés :
-Le premier, un contrat de 580 millions de dollars, porte sur la réalisation du gazoduc GK3 ;
-Le second est un contrat avec le groupe allemand Contel Funkwerk Plettac de 142 millions de dollars
-Le troisième dun montant de 100 millions de dollars avec la société américaine CCCI concerne la restauration du bureau de la direction générale de la société algérienne. Désarçonnant.
Des pots-de-vin qui donnent le tournis et qui révèlent toute lampleur de la corruption qui caractérise les conditions dans lesquelles Sonatrach octroie de gros marchés à des sociétés étrangères.
Cest ce quont révélé les enquêteurs du parquet de Milan (Italie) suite à louverture dune enquête lancée lannée dernière sur les activités de Saipem, filiale dingénierie et de construction dENI, après lexamen des comptes de la société ainsi que ces procédures dans lobtention des marchés, rapporté par la presse italienne.
Les conclusions des deux procureurs du parquet de Milan, Fabio De Pasquale et Sergio Spadaro, ont fait leffet dune bombe.
Le top management de Saipem est décapité suite à lenquête.
( .)
DES MARCHÉS À 20 MILLIARDS DE DOLLARS
Saipem, dont le nom est associé à la scabreuse affaire qui éclabousse Sonatrach, avait obtenu, en juin 2009, un contrat de 580 millions de dollars pour la réalisation du gazoduc GK3 sur une longueur de 350 km.
( .)
A cette période, Chakib Khelil trônait encore sur le secteur de lEnergie.
Il avait même assisté à la cérémonie de la signature du contrat entre Saipem et Sonatrach qui sest déroulée au siège de cette dernière.
La filiale de ENI, représentée par Saipem Contracting Algérie (SCA), créée en 2005, aurait accumulé de 2006 à 2009 des marchés qui sélèvent à 20 milliards de dollars.
Les présumés pots-de-vin (200 millions de dollars) avec lesquels Saipem aurait arrosé les vrais patrons de Sonatrach étaient donc «une mise de départ».[/b]
Présente en Algérie depuis 1981, ENI occupe une place stratégique dans le secteur énergétique.
Un solide «partenaire» de Sonatrach. ENI participe à 24 licences déjà en production dont huit en phase de développement et une phase dexploration.
Toujours selon la presse transalpine, ENI et Sonatrach ont signé un accord de coopération pour «le développement des hydrocarbures non conventionnels, avec un intérêt particulier dans le gaz de schiste qui renforcera la coopération étroite entre les deux sociétés».
(...)
En somme, ce qui est «dissimulé» à Alger éclate au grand jour à Milan.
Laffaire de corruption impliquant des dirigeants de Sonatrach jugée à la cour dAlger devrait logiquement prendre une nouvelle tournure avec ce quapporte comme éléments nouveaux les enquêteurs italiens.
Hacen Ouali
El Watan
http://www.elwatan.com/actualite/comment-saipem-a-arrose-sonatrach-10-12-2012-
Des responsables du géant pétrolier algérien auraient touché des pots-de-vin provenant de la société italienne Saipem.
Les dirigeants de cette dernière auraient versé, en 2007, à ceux de Sonatrach et autres intermédiaires la bagatelle de 200 millions de dollars en échange de lobtention de trois marchés :
-Le premier, un contrat de 580 millions de dollars, porte sur la réalisation du gazoduc GK3 ;
-Le second est un contrat avec le groupe allemand Contel Funkwerk Plettac de 142 millions de dollars
-Le troisième dun montant de 100 millions de dollars avec la société américaine CCCI concerne la restauration du bureau de la direction générale de la société algérienne. Désarçonnant.
Des pots-de-vin qui donnent le tournis et qui révèlent toute lampleur de la corruption qui caractérise les conditions dans lesquelles Sonatrach octroie de gros marchés à des sociétés étrangères.
Cest ce quont révélé les enquêteurs du parquet de Milan (Italie) suite à louverture dune enquête lancée lannée dernière sur les activités de Saipem, filiale dingénierie et de construction dENI, après lexamen des comptes de la société ainsi que ces procédures dans lobtention des marchés, rapporté par la presse italienne.
Les conclusions des deux procureurs du parquet de Milan, Fabio De Pasquale et Sergio Spadaro, ont fait leffet dune bombe.
Le top management de Saipem est décapité suite à lenquête.
( .)
DES MARCHÉS À 20 MILLIARDS DE DOLLARS
Saipem, dont le nom est associé à la scabreuse affaire qui éclabousse Sonatrach, avait obtenu, en juin 2009, un contrat de 580 millions de dollars pour la réalisation du gazoduc GK3 sur une longueur de 350 km.
( .)
A cette période, Chakib Khelil trônait encore sur le secteur de lEnergie.
Il avait même assisté à la cérémonie de la signature du contrat entre Saipem et Sonatrach qui sest déroulée au siège de cette dernière.
La filiale de ENI, représentée par Saipem Contracting Algérie (SCA), créée en 2005, aurait accumulé de 2006 à 2009 des marchés qui sélèvent à 20 milliards de dollars.
Les présumés pots-de-vin (200 millions de dollars) avec lesquels Saipem aurait arrosé les vrais patrons de Sonatrach étaient donc «une mise de départ».[/b]
Présente en Algérie depuis 1981, ENI occupe une place stratégique dans le secteur énergétique.
Un solide «partenaire» de Sonatrach. ENI participe à 24 licences déjà en production dont huit en phase de développement et une phase dexploration.
Toujours selon la presse transalpine, ENI et Sonatrach ont signé un accord de coopération pour «le développement des hydrocarbures non conventionnels, avec un intérêt particulier dans le gaz de schiste qui renforcera la coopération étroite entre les deux sociétés».
(...)
En somme, ce qui est «dissimulé» à Alger éclate au grand jour à Milan.
Laffaire de corruption impliquant des dirigeants de Sonatrach jugée à la cour dAlger devrait logiquement prendre une nouvelle tournure avec ce quapporte comme éléments nouveaux les enquêteurs italiens.
Hacen Ouali
El Watan
http://www.elwatan.com/actualite/comment-saipem-a-arrose-sonatrach-10-12-2012-