Analyse :maroc : pourquoi mohammed vi prend les devants sur l’avortement

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En convoquant deux ministres (justice et affaires islamiques) et le président du Conseil national des droits de l’homme pour leur « ordonner » de plancher sur une nouvelle législation sur l’avortement, Mohammed VI fait montre de sa fonction d’arbitre au-dessus des autres institutions politiques. Le roi rassure aussi la frange moderniste de la société, laquelle, en retour, le renforce dans un autre rôle : celui de rempart face aux islamistes. Paradoxal pour un monarque qui revendique le titre de Commandeur des croyants ? Pas tant que ça.

....Cette irruption du roi sur une question sociétale qui divise l’opinion n’est pas vraiment une surprise. Il y a un précédent important sur la question des femmes. Quand en 2000, le gouvernement socialiste d’Abderrahmane el-Youssoufi avait retiré un plan de réformes pour la femme, décrié par les islamistes, Mohammed VI avait temporisé.

Habileté politico-religieuse du roi

En avril 2001, il installait M’hammed Boucetta du parti conservateur de l’Istiqlal à la tête d’une commission chargée de mener une large consultation. Le processus aboutira trois ans plus tard à l’entrée en vigueur d’un nouveau code de la famille. Cette Moudawana (code de la famille), reste la réalisation majeure des premières années du règne de Mohammed VI : abolition de la tutelle paternelle pour le mariage des filles majeures, relèvement de l’âge légal du mariage à 18 ans pour les deux sexes, suppression de la répudiation à l’initiative du seul mari, encadrement par le juge de la famille de la polygamie.

...Si, dans les faits, beaucoup reste à faire, cette réforme sociétale a servi de test, notamment en raison de la forte opposition de principe des partis et organisations islamistes que le roi a contenu, avec une bonne dose d’opportunisme politique.
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Un consensus de facade

Concernant l’avortement, les islamistes sont restés prudents, anticipant certainement une intervention royale. Au sein du PJD, seul le docteur Saâd Dine El Othmani défend une libéralisation relative et sous contrôle de l’interruption de grossesse. Ce psychiatre, qui fût de 2004 à 2008, le secrétaire géneral du PJD, adopte sur cette question, une position minoritaire dans son parti. Mais elle permet au PJD d’éviter d’être stigmatisé comme le vilain petit canard de la classe politique marocaine. En réalité, les islamistes n’ont pas le monopole du conservatisme.

De l’autre côté, l’alliance objective entre les modernistes et le palais est également complexe. Sur les questions politiques ou démocratiques, une minorité agissante de la gauche et de la société civile milite pour plus de parlementarisme et – sans le dire – pour un roi qui ne gouverne pas. Mais confrontés à leur érosion en termes de voix, les mêmes sont soulagés de voir Mohammed VI dépenser de son capital symbolique pour faire avancer des questions de société. Et montrer par là-même qu’il conserve une main

habile sur le jeu politique. En quelques années, le Maroc a vu passer les concepts de « despotisme éclairé » et de « monarchie excécutive ». Bientôt le « roi féministe » ?



Maroc : pourquoi Mohammed VI prend les devants sur l’avortement


 
Faut pas relayer les articles de ce journal (le monde) hostile a la monarchie marocaine....c'est du vent, ils savent rien de la situation sanitaire des femmes marocaines et s'en foutent. Ils sont conditionnés pour attaquer la royauté malgré les apparences.
 
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