Anticorruption : «Nous ne sommes pas Zorro»

Anticorruption

Aboudrar: «Nous ne sommes pas Zorro»

· La protection des dénonciateurs, un chantier urgent

· Des recommandations aux ministères de l’Intérieur et de la Justice

«37». C’est le nombre de plaintes que l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC) a reçu depuis sa mise en place.
Un chiffre qui peut paraître ridicule par rapport à l’ampleur du phénomène de la corruption. Mais, le président de l’ICPC, Abdessalam Aboudrar, a une explication: «D’abord, il y a un problème de crédibilité depuis toujours dû au fait que très souvent, il n’y a pas de suite aux plaintes. Ce qui rajoute à l’immensité de notre tâche qui consiste à gagner la confiance des citoyens». Mais attention, prévient son président, «l’ICPC n’est pas Zorro».
A cela s’ajoute l’absence de protection des dénonciateurs, des témoins et des victimes qui fait que ces derniers ont peur de représailles. «C’est l’un des premiers chantiers auquel il faut s’attaquer d’urgence. Sans oublier la question de la récupération des avoirs», relève le président. Mais ce n’est pas tout. «Les plaignants s’adressent à tous les autres organismes publics ou privés qui traitent de la corruption (Diwan Al Madhalim, Transparency Maroc…). Ce qui réduit considérablement le nombre de plaintes qui nous arrivent», explique Aboudrar.
L’Instance qui n’a retenu que 20 plaintes (7 ne relevant pas de la corruption et donc, de sa compétence), les a transmises aux autorités judiciaires critiquées souvent pour «manque de détermination» dans la lutte contre la corruption. «Mais, nous sommes obligés de travailler avec les institutions telles qu’elles sont», note diplomatiquement Aboudrar.
L’ICPC a transmis ses recommandations au ministère de la Justice et attend son feed-back.
Elles mettent l’accent sur la consolidation de l’indépendance fonctionnelle des magistrats, le renforcement de la compétence des ressources humaines, la promotion de l’intégrité et la transparence de la justice ainsi que l’amélioration de l’efficience du système judiciaire. Par contre le ministère de l’Intérieur a été plus réactif pour appliquer les recommandations de l’Instance anticorruption. Celles relatives à la passation des marchés publics ont été appliquées sans délai: la limitation du pouvoir discrétionnaire du maître d’ouvrage, la garantie de l’indépendance du comité de suivi et le renforcement des dispositions visant la simplification des procédures.
Selon la Commission des marchés publics de l’Instance, le montant annuel des achats de l’Etat s’élève à 100 milliards de dirhams, soit 15% du PIB.
Concernant le programme d’action du gouvernement en matière de lutte contre la corruption, l’ICPC relève certaines insuffisances dont le manque de coordination et d’évaluation. «Jusqu’aujourd’hui, il n’y a pas eu d’évaluation. Il y a fort à parier qu’il y a bien des volets qui n’ont pas été exécutés dans ce plan».
Cependant, l’évaluation du gouvernement n’a pas été que négative puisque l’Instance lui reconnaît quelques avancées. C’est le cas notamment de la déclaration du patrimoine. «Mais, on est encore au stade de la mise en place du texte d’application, il reste à créer un organisme de contrôle», constate le président de l’ICPC.
http://www.leconomiste.com/article.html?a=94641
 
Combattre l’impunité


APRÈS évaluation de l’évolution de l’arsenal juridique et institutionnel relatif à la lutte contre la corruption, l’ICPC a formulé six propositions qui devraient être suivies dans le court terme. Il s’agit de mettre en oeuvre un dispositif légal permettant de dynamiser le principe de la dénonciation (protection des dénonciateurs des témoins et des victimes).
L’Instance propose d’élaborer des mécanismes juridiques pour renforcer l’accès à l’information et à la documentation ainsi que la mise en place d’un système de contrôle de gestion interne.
Il préconise d’utiliser les divers canaux de communication pour rendre compte des mesures adoptées en matière de lutte contre la corruption et d’analyser l’impact des textes juridiques portant sur la transparence. «Mais il ne faut pas se suffire des mécanismes juridiques et institutionnels, il faut également combattre l’impunité», ajoute Aboudrar.
 
Bonjour
moi je suis quelqu un de pratique: deja en lisant ceci; j ai beau cherche, j ai pas trouve les fameux coordonnees de l'icpc, encore moins quel dossiers ils prennent, leur procedure.....
un de nos probleme majeure est la communication de l'information,
pour denicher ou se diriger relever parfois de l'exploit
quelqu un peut il me dire ou se trouve cette instance ?
 
Salut
a toute fin utile:
icpc: rabat agdal ryad ryad sect 9 high tech 0537578670 ou 0537578660
et à mes questions quel est leur corps de metier, comment ils sont touchés par les concernés, comment ils traitent.....etc.
on m' a répondue que ils se contentent de porter plainte, chose que les concernés peuvent faire eux-mêmes! qu'ils ne s' adressent pas directement à personne ou l'organisme qui a faire preuve de corruption puisque le decret qui peut leur donner ce pouvoir n'existe pas. et il faut presenter des preuves tangibles de corruption ce qui releve de l'impossible la plupart du temps. voila pour la petite info
bon week-end
 
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