[Ambiance familière, je discute sans vraiment réfléchir… Je souffle des réponses attendues… Je me sens me retirer doucement, me projeter à l’extérieur de la discussion, m’écouter de loin...]
Je réalise que mon interlocuteur essaye continuellement de briser le silence… Il ne cesse de le chasser, je suis surprise par la diversité des moyens utilisés. Il déverse quelques fois un flot de futilités auquel je me vois répondre pour que nous nous rejoignions à la fin dans une même conjoncture heureuse ; « au moins, choses sont dîtes, au moins il y a une… une ambiance ! »
Ou encore, en posant des questions… Bizarres. Comme « ça va » prononcées à plusieurs reprises.
Poser cette question dans l’attente d’une réponse aussi anodine que la formulation de la question en soi est dans l’apogée de l’incongruité… « ça va » ? Demander de plonger dans un tourbillon d’émotions pour découvrir ce qui s’y déroule à un instant précis, le saisir, puis essayer de le formuler. Hein ? Ou encore, exhumer des événements du passé, ou pire, prévoir ceux de l’avenir… Pour parler ! Au moins nous développions des compétences de narration en décrivant des petites histoires auxquelles nous ignorions comment vraiment y répondre.
Pourquoi ne pas écouter le silence un moment ? Pourquoi le craindre autant ? Pourquoi l’associer automatiquement à la mauvaise énergie, la mauvaise ambiance, l’absence de communication ? Deux esprits n’interagissent forcément qu’avec des mots ?
Je réalise que mon interlocuteur essaye continuellement de briser le silence… Il ne cesse de le chasser, je suis surprise par la diversité des moyens utilisés. Il déverse quelques fois un flot de futilités auquel je me vois répondre pour que nous nous rejoignions à la fin dans une même conjoncture heureuse ; « au moins, choses sont dîtes, au moins il y a une… une ambiance ! »
Ou encore, en posant des questions… Bizarres. Comme « ça va » prononcées à plusieurs reprises.
Poser cette question dans l’attente d’une réponse aussi anodine que la formulation de la question en soi est dans l’apogée de l’incongruité… « ça va » ? Demander de plonger dans un tourbillon d’émotions pour découvrir ce qui s’y déroule à un instant précis, le saisir, puis essayer de le formuler. Hein ? Ou encore, exhumer des événements du passé, ou pire, prévoir ceux de l’avenir… Pour parler ! Au moins nous développions des compétences de narration en décrivant des petites histoires auxquelles nous ignorions comment vraiment y répondre.
Pourquoi ne pas écouter le silence un moment ? Pourquoi le craindre autant ? Pourquoi l’associer automatiquement à la mauvaise énergie, la mauvaise ambiance, l’absence de communication ? Deux esprits n’interagissent forcément qu’avec des mots ?