Approche du coran par la linguistique

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لا إله إلا هو
Salam. Le Prophète est tenu comme modèle car il était surveillé, instruit et corrigé par Allah.

"Nous n’avons envoyé, avant toi, ni Messager ni prophète qui n’ait souhaité une chose sans que le Diable n’ait essayé d’intervenir. Allah abroge ce que le Diable suggère, et Allah renforce Ses versets. Allah est Omniscient et Sage." (Coran, 22:52)

>> Ici, on apprend que les Prophètes sont habilités à prendre des initiatives (إِذَا تَمَنَّى), et qu'ils sont protégés de l'inspiration de Satan.

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وَمَا أَرْسَلْنَا مِن قَبْلِكَ مِن رَّسُولٍ وَلَا نَبِيٍّ إِلَّا إِذَا تَمَنَّى أَلْقَى الشَّيْطَانُ فِي أُمْنِيَّتِهِ فَيَنسَخُ اللَّهُ مَا يُلْقِي الشَّيْطَانُ ثُمَّ يُحْكِمُ اللَّهُ آيَاتِهِ وَاللَّهُ عَلِيمٌ حَكِيمٌ
 
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لا إله إلا هو
Pour se focaliser sur le sens d'un mot donné du Coran, nous resserrons l'étau selon le syntagme, la phrase, le paragraphe, et ainsi vis-à-vis de tout le Coran. Nous procédons ainsi pour cerner l'usage du mot dans le cadre du Coran. La polysémie est ainsi réduite afin d'obtenir le sens précis visé parmi les sens permis avant cette analyse systématique des champs lexicals et sémantiques.

Pour exemplifier, citons un exemple :

ٱلرِّجَالُ قَوَّٰمُونَ عَلَى ٱلنِّسَآءِ بِمَا فَضَّلَ ٱللَّهُ بَعْضَهُمْ عَلَىٰ بَعْضٍۢ وَبِمَآ أَنفَقُوا۟ مِنْ أَمْوَٰلِهِمْ ۚ فَٱلصَّٰلِحَٰتُ قَٰنِتَٰتٌ حَٰفِظَٰتٌۭ لِّلْغَيْبِ بِمَا حَفِظَ ٱللَّهُ ۚ وَٱلَّٰتِى تَخَافُونَ نُشُوزَهُنَّ فَعِظُوهُنَّ وَٱهْجُرُوهُنَّ فِى ٱلْمَضَاجِعِ وَٱضْرِبُوهُنَّ ۖ فَإِنْ أَطَعْنَكُمْ فَلَا تَبْغُوا۟ عَلَيْهِنَّ سَبِيلًا ۗ إِنَّ ٱللَّهَ كَانَ عَلِيًّۭا كَبِيرًۭا

"Les hommes veillent sur les femmes de par leur faveur physique sur celles-ci, et en pourvoyant matériellement à leurs besoins. Les femmes droites, respectables veillent avec le soutien de Dieu sur leur sexe en l'absence de leurs époux. S'ils craignent que leurs épouses cherchent à les délaisser (pour d'autres), qu'ils les exhortent, séparent leurs couches et les recouvrent. Si elles deviennent conciliantes, qu'ils ne cherchent plus contre elles de voie [pour la répudiation]." (Coran, 4:34)

>> Ce passage est rendu comme ceci dans les traductions non scientifiques fondées sur la tradition : "Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu’ils font de leurs biens. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l’absence de leurs époux, avec la protection d’Allah. Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d’elles dans leurs lits et frappez-les. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles."

>> Pourquoi la première version est plus solide sur le plan linguistique ? Faisons une rapide synthèse...

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لا إله إلا هو
1) Le verset (4:34) est anterieur au verset (4:128) qui légalise le divorce khal' féminin unilatéral : al Bukhari rapporte dans l'exégèse de ce verset que le Prophète a séparé Fatima de Thabit ibn Qays du fait qu'il l'avait frappée. Or, si le verset (4:34) permettait au mari de frapper sa femme, ce divorce serait contraire au Coran ?! Donc, le verset (4:34) ne doit pas signifier l'autorisation de frapper.

2) a) Le mot نُشُوزَ traduit par désobéissante revient dans la même sourate, au verset (4:128) mais cette fois pour décrire le mari par rapport à l'épouse ?! Or, on n'exige pas au mari d'obéir à la femme ? b) D'autre part, on ne peut craindre d'être désobéi : ou bien on est obéi, ou bien pas obéi. c) Plusieurs Sahabas rapportent que ce mot signalait le désir de chercher un autre conjoint.

3) Le mot قَوَّٰمُونَ rendu par autorité sur base de cette interprétation du mot نُشُوزَ. Mais il signifie bien l'idée de tenir debout, nourrir, vêtir, comme consolidé par le contexte du verset.

4) L'obéissance étant ici la pudeur charnelle en l'absence de l'époux.

5) Le mot وَٱضْرِبُوهُنَّ signifie enfin ici l'idée de s'allonger et se serrer sur la conjointe, après une période de séparation des couches.

>> Ainsi, l'analyse systématique des champs lexicaux et sémantiques montre que le sens donné ainsi est le plus cohérent parmi ceux étant permis a priori sans étendre l'analyse à l'ensemble de la sourate. Le mot ضْرِبُ dérive du mot trapa en syriaque, signifiant l'idée (sème) de serrer une chose contre une autre. Il a donné les mots : charab, turab, taraib, darab, ...
 
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لا إله إلا هو
charab (vin pressé), turab (sol piétiné), taraib (côtes serrées), darab (copuler, couvrir de coups), çarraf (monnaye frappée)...
 
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