Atakfir au maroc , il rencontre un vide juridique

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les démocrates sont les premiers à s’en inquiéter. Le projet de loi 86-14 portant sur la lutte contre le terrorisme ne souffle pas mot sur le « takfir ». Pourtant, expliquent ces défenseurs des libertés, toutes les libertés, l’excommunication prononcée par de sombres cheikhs et autres apprentis sorciers extrémistes est un appel au meurtre, une autorisation à tuer.
Le projet de loi en question préparé par le ministre islamiste de la Justice et ses services ne souffle pas mot sur le takfir. « Appeler à l’assassinat d’une personne est une forme du terrorisme », soutient Khadija Rouissi. La députée PAM a, on le sait, fait l’objet de menaces de mort pour avoir soutenu les journalistes de la publication satirique « Charlie Hebdo ».
Pire encore, et c’est l’activiste amazigh Ahmed Assid qui le souligne, le projet de loi anti-terrorisme aurait même réduit les sanctions et les peines à l’encontre de ceux qui inciteraient au terrorisme. Comment expliquer cette insoutenable indulgence face à un fléau mondial qui transcende frontières et religions ? « Il ne faut pas oublier que dans une vie pas si ancienne que cela, M. Ramid était l’avocat des salafistes poursuivis et condamnés dans le cadre de la loi antiterrorisme. C’est un début d’explication », rappelle perfide cet avocat impliqué dans la défense des droits humains. Le takfir ferait-il partie des « lettres » du PJD, le parti islamiste qui conduit la coalition gouvernementale, et du Mouvement unicité et réforme, son bras religieux ?
Il reste que l’excommunication a encore de beaux jours devant elle en terre marocaine. Devant un vide juridique abyssal et dangereux, les takfiristes ont désormais pignon sur rue. Ils prononcent leurs sentences de mort. En toute impunité, ou presque. « Au pire des cas, ils sont poursuivis pour diffamation et bénéficient d’une rare clémence avec une condamnation tout à fait symbolique et avec sursis en plus », précise ce député de l’Union socialiste des forces populaires. Et pour cause. Il y a quelques mois, le leader du parti de la Rose avait fait l’objet d’excommunication prononcée et rendue publique sur les réseaux sociaux par un cheikh en quête du fameux quart d’heure de célébrité.
Des poursuites seront diligentées des semaines plus tard et sur pression d’une société civile consciente des dangers d’une telle dérive
http://www.libe.ma/​Au-Maroc-le-takfir-continue-d-etre-confronte-au-vide-juridique_a58551.html
 
A

AncienMembre

Non connecté
Incriminer le takfir revient à exiger une réforme du rite sunnite au Maroc.

Et "on" ne veut pas de ces réformes! ;)
 
Il n'est pas étonnant qu'insatis pose ce problème avec son obsession ...
Il y a des textes généraux traitant de la diffamation qui suffisent sans avoir nécessairement recours à un texte spécifique ...
Toujours à trouver le moyen implicite de mettre au pilori l'Islam ...
 
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