Au lendemain de la mort d'au moins 62 migrants au large des côtes de Crotone, dans le sud de l'Italie

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En Italie, on compte encore les morts après la tragédie de Crotone en Calabre : au moins 62 migrants se sont noyés et 37 personnes sont toujours recherchées, mais sans espoir. Au même moment, certains s'interrogent ouvertement et se demandent si les secours et les autorités sur place en ont fait assez pour venir en aide à ces migrants en grande difficulté.
>> Ce que l'on sait du naufrage en Méditerranée
Dimanche 26 février, à l'aube, l'embarcation de fortune est repérée à 40 milles (environ 64 kilomètres) de la côte, plusieurs heures avant de faire naufrage. Un avion de Frontex, l'agence européenne des garde-côtes, donne l'alerte. Deux patrouilleurs italiens prennent alors la mer dans la nuit mais rebroussent chemin car les vagues sont trop hautes selon eux. Vers 4 heures du matin, le bateau s'approche pourtant de la côte à 150 mètres selon des survivants qui se sont confiés à Médecins sans frontières. Mais l'embarcation heurte quelque chose de dur et se brise. De nombreux enfants, femmes et hommes meurent noyés.

"On a déjà secouru des migrants à 50 milles de Crotone"​

Pour Orlando Amodeo, ancien médecin-secouriste et cadre de la police de Crotone, ce drame aurait pu être évité. "Je pense que cette tragédie a presqu'été voulue ! Si je sais qu'un navire est en difficulté depuis la veille, je vais le secourir. Pourquoi on ne l'a pas fait ? Nous avons des embarcations qui peuvent facilement faire face à des vents de force 6 ou 7. On l'a déjà fait dans le passé, à 40 et même 50 milles au sud de Crotone et on les a secourus."
Le curé d'une paroisse voisine de Crotone s'est indigné lui-aussi : "Ne pouvions-nous pas nous organiser pour arriver avant qu'ils meurent ?" De son côté, l'ONG Médecins sans Frontières s'interroge sur ce sauvetage qui n'a pas eu lieu, à seulement 150 mètres des côtes.

Impossible d'intervenir selon le ministère italien de l'Intérieur​

Les autorités ont déjà réagi à cette polémique. Le ministre italien de l'Intérieur s'est rendu sur place et sa sous-secrétaire a d'abord dénoncé "une propagande politique grossière, une insulte aux efforts de centaines d'hommes et de femmes en uniforme qui ont lutté de toutes leurs forces pendant des heures, contre le froid et la fureur de la mer, pour secourir les survivants et rechercher les disparus". La sous-secrétaire a ensuite affirmé que les garde-côtes avaient estimé impossible d'intervenir en raison des conditions météo, avec des vents de force 7.
 
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