Bonjour
Vous connaissez tous la question de Pierre à son maître : combien de fois faut-il pardonner? Jusqu'à sept fois?
(sept fois est le nombre de la plénitude, autant dire que Pierre parle de pardonner un nombre incalculable de fois).
Et Jésus répond : non seulement sept fois, mais soixante-dix fois sept fois!
Je ne nie pas l'importance du pardon dans les relations humaines, comme glu sociale nécessaire. Comme les humains sont faibles, mais qu'ils peuvent changer et apprendre de leurs erreurs, le pardon est souvent une stratégie gagnante pour tous.
MAIS
Le pardon a des limites évidentes. Dire qu'il faut pardonner sans se lasser, c'est tout simplement sot. Les relations humaines ne fonctionnent pas ainsi, et même les chrétiens le savent au fond d'eux.
Il y a des individus qui sont de purs manipulateurs et des tricheurs et qui n'ont aucune intention d'évoluer. Face à eux, la solution n'est pas de pardonner sans arrêt, leur permettant ainsi de continuer à nous exploiter. Face à eux, la solution est de les punir et de les exclure. Même l'Église le sait, puisqu'elle dispose de mécanismes d'excommunication et que les prêtres au confessionnal peuvent refuser l'absolution (quoi qu'en dise Jésus).
il y a des cas où ce qu'il faut faire, ce n'est pas pardonner, mais appliquer la justice dans toute sa rigueur.
Même si on pardonnait 10 000 fois à un sociopathe : cet individu est biologiquement déterminé à faire le mal, son cerveau s'est constitué ainsi*. Le pardon à répétition ne fera qu'augmenter son pouvoir de nuisance. Il est bien plus constructif de l'éliminer ou du moins, de l'isoler de la société.
De même, le système pénal des sociétés et les relations internationales seraient absurdes si on suivait à la lettre cette prescription de Jésus. Le gouvernement qui oserait le faire mènerait vite son pays au chaos.
Tenez, par exemple, pourquoi après le 11 septembre, le très-chrétien Bush n'a pas choisi de "pardonner" à Ben Laden? Ne voit-on pas l'incongruité de cette pensée? Bush savait très bien que ces attentats appelaient une réponse musclée et non un "pardon"! Ou si l'exemple de Bush et de sa politique étrangère vous révulse, imaginez si on proposait sérieusement aux Palestiniens de pardonner sans cesse aux Israéliens leurs empiétements sur leurs terres sans chercher à obtenir justice**?
* Je ne dis pas qu'on "naît" sociopathes, mais simplement que la sociopathie est inscrite dans le cerveau, ce n'est pas un "simple" problème psychologique. Il y a certains cerveaux qui sont potentiellement sociopathes, et d'autres non.
** Pacifiquement, mais sans complaisance.
Vous connaissez tous la question de Pierre à son maître : combien de fois faut-il pardonner? Jusqu'à sept fois?
(sept fois est le nombre de la plénitude, autant dire que Pierre parle de pardonner un nombre incalculable de fois).
Et Jésus répond : non seulement sept fois, mais soixante-dix fois sept fois!
Je ne nie pas l'importance du pardon dans les relations humaines, comme glu sociale nécessaire. Comme les humains sont faibles, mais qu'ils peuvent changer et apprendre de leurs erreurs, le pardon est souvent une stratégie gagnante pour tous.
MAIS
Le pardon a des limites évidentes. Dire qu'il faut pardonner sans se lasser, c'est tout simplement sot. Les relations humaines ne fonctionnent pas ainsi, et même les chrétiens le savent au fond d'eux.
Il y a des individus qui sont de purs manipulateurs et des tricheurs et qui n'ont aucune intention d'évoluer. Face à eux, la solution n'est pas de pardonner sans arrêt, leur permettant ainsi de continuer à nous exploiter. Face à eux, la solution est de les punir et de les exclure. Même l'Église le sait, puisqu'elle dispose de mécanismes d'excommunication et que les prêtres au confessionnal peuvent refuser l'absolution (quoi qu'en dise Jésus).
il y a des cas où ce qu'il faut faire, ce n'est pas pardonner, mais appliquer la justice dans toute sa rigueur.
Même si on pardonnait 10 000 fois à un sociopathe : cet individu est biologiquement déterminé à faire le mal, son cerveau s'est constitué ainsi*. Le pardon à répétition ne fera qu'augmenter son pouvoir de nuisance. Il est bien plus constructif de l'éliminer ou du moins, de l'isoler de la société.
De même, le système pénal des sociétés et les relations internationales seraient absurdes si on suivait à la lettre cette prescription de Jésus. Le gouvernement qui oserait le faire mènerait vite son pays au chaos.
Tenez, par exemple, pourquoi après le 11 septembre, le très-chrétien Bush n'a pas choisi de "pardonner" à Ben Laden? Ne voit-on pas l'incongruité de cette pensée? Bush savait très bien que ces attentats appelaient une réponse musclée et non un "pardon"! Ou si l'exemple de Bush et de sa politique étrangère vous révulse, imaginez si on proposait sérieusement aux Palestiniens de pardonner sans cesse aux Israéliens leurs empiétements sur leurs terres sans chercher à obtenir justice**?
* Je ne dis pas qu'on "naît" sociopathes, mais simplement que la sociopathie est inscrite dans le cerveau, ce n'est pas un "simple" problème psychologique. Il y a certains cerveaux qui sont potentiellement sociopathes, et d'autres non.
** Pacifiquement, mais sans complaisance.