Le Maure
Taza avant Gaza
YouTube - ‪Aya, symbole de la lutte contre les "crimes d'honneur"‬‏
Retrouvée morte, ligotée au fond d'un puits, Aya est peut-être la dernière victime palestinienne de l'indulgence pour les "crimes d'honneur". Face à l'émotion de son village et de l'opinion, le président Mahmoud Abbas a annoncé la révision de la loi : l'invocation de l'honneur de la famille ne permettra plus en principe d'obtenir des circonstances atténuantes et donc des peines clémentes pour ce genre de crimes.
Retrouvée morte, ligotée au fond d'un puits, Aya est peut-être la dernière victime palestinienne de l'indulgence pour les "crimes d'honneur". Face à l'émotion de son village et de l'opinion, le président Mahmoud Abbas a annoncé la révision de la loi : l'invocation de l'honneur de la famille ne permettra plus en principe d'obtenir des circonstances atténuantes et donc des peines clémentes pour ce genre de crimes.
Une Palestinienne jetée dans un puits pour laver lhonneur familial
Il y aurait 20.000 crimes d'honneur chaque année dans le monde, et la vaste majorité d'entre eux sont commis dans des pays musulmans, comme le Pakistan, la Turquie et la Jordanie.
Une Palestinienne de 20 ans qui a été jetée dans un puits pour y mourir au nom de «l'honneur familial» ne sera pas quune statistique de plus dans lune des pratiques les plus honteuses du Moyen-Orient.
Le meurtre d'Aya Baradiya par un oncle qui n'aimait pas son prétendant a suscité une telle indignation que le président palestinien Mahmoud Abbas a abrogé, cette semaine, les lois qui garantissent une peine maximale de six mois de prison aux auteurs de ces meurtres.
Un autre signe de l'évolution des mentalités est le fait que la jeune étudiante a été pleurée comme une « martyre » et ses parents ont été consolés plutôt que stigmatisés par les voisins. Les «crimes d'honneur» sont perpétrés de façon régulière dans les sociétés arabes traditionnelles qui imposent une stricte séparation des hommes et des femmes et considèrent tout contact non supervisé entre une femme non mariée et un homme, même par téléphone, comme une tache sur lhonneur familial.
Les militantes des droits des femmes ont salué la décision de Mr Abbas comme un jalon dans ce quelles décrivent comme le long chemin à parcourir pour protéger les femmes contre de tels abus. «Un tel événement tragique a réussi à envoyer le message selon lequel un changement simpose», a déclaré la militante Hanan Ashrawi.