Beau poème de voltaire sur la mort

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
On n'a pas besoin d s'accrocher a des mythes pour trouver de la consolation dans ces cas. Nos proches continuent de vivre dans nos memoires et nos coeurs tant qu'on se souvient d'eux.

Tu sais bien que ce n'est pas la même chose... Une présence physique, une voix, un regard, une caresse... ça ne se remplace pas par des simples souvenirs.
 
Salam El Capitano Ebion :)
Je le trouve drôle ton poème ^^
Tu diras à Voltaire, que la mort c'est la réponse à nos questions.
c'est vrai elle est la solution et le probléme en meme temps. La mort et le sommeil avec ses reves sont à l'origine de toutes les croyances les superstitions et les religions.
Et à propose de l'ame, telle qu'elle est conçue comme etant un genre d'esprit qui constitue la vie, cette ame n'a aucun sens car on a jamais vu un etre vivant vegetal animal ou humain mort pour la simple raison que l'ame l'a quitté alors que son organisme est sain ou quelqu'un criblé de balle mais toujours vivant car l'ame ne veut pas sortir :D
 
Parfois je pense ainsi. J'ai peur de tomber sur un dieu sadique qui passe l'éternité à me torturer... :pleurs:

oh non je ne pensais pas à ca, je pensais plutôt au fait d'etre soi mais sans son corps, sans sa famille, sans "place", juste là à errer, flotter, sans parler , sans partager avec personne mais ressentir les choses , enfin on verra bien ce qu'il en sera quand on y sera..:)
 

UNIVERSAL

---lcdcjve---
VIB
c'est vrai elle est la solution et le probléme en meme temps. La mort et le sommeil avec ses reves sont à l'origine de toutes les croyances les superstitions et les religions.
Et à propose de l'ame, telle qu'elle est conçue comme etant un genre d'esprit qui constitue la vie, cette ame n'a aucun sens car on a jamais vu un etre vivant vegetal animal ou humain mort pour la simple raison que l'ame l'a quitté alors que son organisme est sain ou quelqu'un criblé de balle mais toujours vivant car l'ame ne veut pas sortir :D
C'est la différence entre croire et savoir.
 
Ben l'argument de Voltaire est simple sous son vocabulaire du 18e siècle : l'esprit est, comme le montre l'expérience, dépendant des organes des sens, à tel point que sans eux ils n'aurait aucune pensée (Voltaire nie les idées innées). De même, quand les organes des sens se gâtent, par la maladie, la fatigue, l'ivresse, les privations, le vieillissement, et ainsi de suite, l'esprit s'affaiblit corrélativement. Donc il est logique de faire un pas de plus et de penser que quand l'organe est détruit à la mort, l'esprit s'éteint tout à fait.

Mais il s'agit d'un raisonnement sur des probabilités. On ne peut pas, dans ce domaine, arriver avec des démonstrations. Je ne dirai pas à un croyant en train de mourir qu'il peut être certain que c'est le néant qui l'attend. Il peut toujours raccrocher sa foi à une faible mais irréductible probabilité de survie, à un miracle par exemple. ;)

Par contre, les certitudes absolues avec lesquelles certains croyants professent leurs croyances en l'immortalité et au paradis me rendent quelque peu inconfortable. Je ne trouve pas que pareil dogmatisme, pareille rigidité de la pensée, soit quelque chose de sain.

Je suis bien placé pour en parler, car j'ai été confronté à cela dernièrement, ayant perdu mon père en octobre. J'ai entendu plusieurs fois ce genre de pensées consolatrices dans mon entourage ou chez les religieux qui faisaient les cérémonies. Je veux bien qu'un enterrement religieux ne soit pas le lieu où tenir un débat métaphysique, mais quand même... :(
Comme tu sembles amateur de "noeuds au cerveau", je vais te poser une question: quand tu dors et que tu ne rêves pas, où se trouve ton esprit -au sens conscience-?
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
Comme tu sembles amateur de "noeuds au cerveau", je vais te poser une question: quand tu dors et que tu ne rêves pas, où se trouve ton esprit -au sens conscience-?

Descartes croyait que "l'âme" pensait toujours, mais qu'on ne se souvenait pas toujours de nos pensées passées (cas du sommeil sans rêves). Je serais d'accord pourvu qu'on admette une partie inconsciente à l'esprit. Je crois qu'il y a encore des processus mentaux dans le sommeil sans rêves, mais qui n'émergent pas à la conscience. Même durant la veille, c'est seulement une petite minorité des processus mentaux qui sont conscients...

Ainsi, on devrait s'émerveiller de la façon dont le cerveau convertit des potentiels d'action du nerf optique en représentation du monde en trois dimensions et en couleurs, sans qu'on s'en rende compte*.


* Les philosophes et les premiers scientifiques ont dit un paquet de choses très stupides sur la vision... Ça a été très long avant qu'on commence à comprendre les prodiges du cerveau.
 
@MagicBus , n'as-tu rien de spirituel à dire?
Bah tu sais niveau spiritualité, je casse pas des briques...:intello:

Il y a des personnes qui associent la spiritualité uniquement avec la religion, alors que pour moi évidemment ça prend d'autres formes.
J'appelle d'ailleurs "spiritualité" une sensation, un ressenti vis-à-vis du monde. Bref l'impression que je fais "un" avec le monde.

Je l'éprouve après un footing fatigant, une journée de travail harassante, une randonnée sous le soleil quand je m'arrête pour boire de l'eau...Bref c'est pas du profond de chez profond. Même pas de l'introspection de surface :desole:

De toute façon la profondeur m'emmerde...Je suis persuadé qu'en vieillissant on a envie de revenir à du simple.
Mon dernier moment de spiritualité c'est il y a une grosse semaine, quand en Alsace ils ont battu un record de chaleur vieux de l'année 1952.
Avec mon bol habituel je faisais la partie la plus pénible: couvrir le toit. Bref après s'être monté sur le toit et à la main quelques centaines de tuiles, on était nazes.

Le jeune qui bosse avec moi était mort de fatigue. Il était assis sur le toit, essayant de respirer très vite pour s'oxygéner un max. Hyperventilation quoi.
Moi j'avais mal partout. La sueur brûlait mes yeux. Je me suis mis debout sur le toit pour soulager mes reins. J'ai regardé le paysage. Je souriais de fatigue. Si ça existe.
Je me suis dit quelque chose d'idiot genre "Purée si tu tombes t'es mort"
C'était mon moment spirituel de la journée et c'était pas mal.
 

farid_h

<defunct>
Contributeur
La realite est differente du model qu'on s'en fait. Comme notre cerveau est une machine discrete et numerique (eh oui, les neuronnes fonctionnent essentiellement comme un ordinateur), nous analysons le monde un peu comme un ordinateur. Hors, la theorie de la calculabilite / theorie de recursion a prouve qu'il existe des verites qu'on ne peut pas deduire dans un systeme logique suffisament fort (cf. Goedel). Est-ce que vous pensez que ca a des consequences sur nos capabilites de percevoir la realite? Ou, pour le dire autrement, est-ce que nous avons des "blind spots" theoriquement insurmontables dans la perception du monde exterieur?
 
Descartes croyait que "l'âme" pensait toujours, mais qu'on ne se souvenait pas toujours de nos pensées passées (cas du sommeil sans rêves). Je serais d'accord pourvu qu'on admette une partie inconsciente à l'esprit. Je crois qu'il y a encore des processus mentaux dans le sommeil sans rêves, mais qui n'émergent pas à la conscience. Même durant la veille, c'est seulement une petite minorité des processus mentaux qui sont conscients...

Ainsi, on devrait s'émerveiller de la façon dont le cerveau convertit des potentiels d'action du nerf optique en représentation du monde en trois dimensions et en couleurs, sans qu'on s'en rende compte*.


* Les philosophes et les premiers scientifiques ont dit un paquet de choses très stupides sur la vision... Ça a été très long avant qu'on commence à comprendre les prodiges du cerveau.
Descartes avait peu d'expertise en neurosciences et l'oubli des pensées passées n'a aucune espèce de rapport avec la l'absence TOTALE d'aucune manifestation de la conscience durant les périodes non "paradoxales" du sommeil. A ce moment, nous sommes mentalement "mort" et d'ailleurs physiquement très vulnérables. Ainsi on peut imaginer que la mort définitive ressemble à cet état d'absence de conscience de soi, pour peu que l'on soit réductionniste en assimilant l'activité biologique du cerveau à notre entité intellectuelle. Mais celà relève de la foi (scientiste), pas plus mais pas moins que celle d'une survie de notre être après la mort physique...
Le paragraphe sur la vision est simpliste même au plan biologique, puisque pour "voir" il ne suffit pas (très loin de là) que les yeux, les voies optiques et le cortex visuel fonctionnent. Là encore, on sait par l'existence de certaines pathologies, qu'il faut qu'il y ait "quelqu'un" pour intégrer les informations, les interpréter et les communiquer à notre conscience. Là encore, çà ne démontre rien ni dans un sens, ni dans l'autre.
 

Jiimmy

Vergissmeinnicht
Une illusion que semblent partager de nombreux croyants: sans Dieu, je ferai le mal...Or il n'y a pas besoin de Dieu pour faire le bien.




Cette certitude que j'avais qu'il était plus moral, plus méritant, de faire le bien sans espérer de récompense, .
Certes il n'y a nul besoin d'être Croyant pour faire le bien et pour se convaincre que faire le bien constitue un acte recommandable, un acte jouissif (quoique l'on puisse jouir de tout un tas de choses suivant notre considération de l'acte en question), quelque chose qu'il est nécessaire de faire mais cependant il ne suffit pas d'avoir la volonté pour que la conformité de l'acte soit présente.

C'est ainsi qu'avec les meilleures intentions du monde je peux faire les pires choses possibles. Tout d'abord il existe une multitude de définitions du bien, autant qu'il existe de personnes pour la conceptualiser. Ainsi, sans guide parfait me présentant les actes à accomplir en fonction des situations, comment puis-je être certain que l'acte que je ferai aura pour réelle conséquence un bien, nonobstant ma volonté.

Je suis clément avec cette personne mais cela ne constituera t-il pas un mal futur, je ne mens pas dans cette situation mais cela aura t-il un réel impact positif pour l'avenir, j'octroie cette liberté mais cela aura-il pour effet un bien pour la société.

L'intention n'est pas suffisante à elle seule pour concrétiser le bien que l'on entend faire. C'est la raison pour laquelle il est absolument indispensable de disposer d'un guide qui unifiera, tout d'abord, les visions de ce qui est bien ou mal et qui indiquera ensuite les comportements à tenir en fonction de chaque situation.

De plus, sans religion, je suis persuadé qu'il y a des moments où je commettrais des mauvais actes en me persuadant qu'ils ne comportent pas réellement de conséquences graves et que de toutes façons je les compenserais par quelques bonnes actions. Ainsi la religion constitue une motivation supplémentaire afin de faire le bien en toute circonstance et une source de morale pour ceux qui ne le ferait pas sans elle (combien d'hommes se sont transformés grâce à la religion)
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Oui ça va. Ça fait une douzaine d'années que je m'intéresse à la philo, depuis que j'ai eu un cours avec un bon prof... même si je suis un simple amateur (je fuis les philosophes trop intellectuels pour mon petit cerveau, les Heidegger, Derrida et compagnie, très peu pour moi!).

ce n'est pas de la philo, mais je te l'offre :

PENSEE DES MORTS (LAMARTINE - BRASSENS)




mam
 
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