BELGIQUE : des armes destinées à Isr aël transitent-elles par les aéroports belges ?

C’est une question que se posent les syndicats du secteur aéronautique en Belgique. Ils affirment qu’en Belgique, de nombreuses armes, destinées aux parties en conflit au Proche-Orient, transitent par des aéroports belges. Ils demandent que ce transport cesse. Les syndicats affirment que du matériel militaire, dont des armes, transiterait par la Belgique. Ce matériel serait à destination d’Isr aël. Pour l’instant aucune image ne prouve ces affirmations, mais les syndicats auraient récolté de nombreux témoignages : "Ils déchargent des avions qui proviennent des États-Unis", explique Didier Lebbe, secrétaire permanent CNE, "ils déchargent du matériel, se rendent compte que c’est du matériel de guerre." Nous ne voulons pas participer au crime de guerre qui s’organise dans cette région Il ne s’agirait pas d’avions militaires, mais bien civils : "On leur demande de charger des avions civils", ajoute le syndicaliste, "ces avions-cargos partent ensuite vers Tel-Aviv". En front commun, les syndicats dénoncent cette situation et appellent au boycott : "Nous ne voulons pas participer au crime de guerre qui s’organise dans cette région", dénonce Didier Lebbe, "nous refusons de faire partie de la chaîne d’approvisionnement de ce matériel qui va servir à tuer des civils. Nous ne voulons pas être complices de cela, nous demandons donc à nos affiliés de ne pas charger les avions avec ces armes."

Une interpellation aux politiques​

Les syndicats de l’aéronautique interpellent donc les autorités politiques. Sont-elles au courant de ces transports ? La compétence en matière d’armes est régionale chez nous. Difficile d’avoir des informations. Le gouvernement wallon nous dit attendre des informations supplémentaires. Amnesty International de son côté, réclame plus de clarté sur la situation François Graas, spécialiste en exportation d’armes pour Amnesty International explique : " Aujourd’hui, nous ne savons pas qui exporte ces armes ni d’où elles viennent. Est-ce que les règles sont respectées ? Est-ce que des licences de transit ont été octroyées ? Nous n’avons aucune information claire et transparente sur ces questions." Et le spécialiste de rappeler que les ventes d’armes sont souvent très opaques. Amnesty International a demandé un embargo sur les armes que cela soit à destination d’Israël, ou du Hamas.
 
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