Belle soirée toulousaine sur les résistances et résiliences en Palestine

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Mercredi 15 novembre à Toulouse, une centaine de personnes ont participé à la projection du documentaire « Derrière les fronts : résistance et résilience en Palestine » organisée par le Comité de soutien à la Palestine. Comme le rappelle la réalisatrice Alexandra Dols, ce film « propose un cheminement dans nos esprits et sur les routes de Palestine, en compagnie de la psychiatre, psychothérapeute et écrivaine palestinienne, le Dr. Samah Jabr. Un road movie sur les conséquences invisibles de la colonisation : l’occupation intime, celle de l’espace mental et sur les outils des palestinien-nes pour y faire face, résister et résilier. »



Crédit photo : @cyberlouphographies

À travers le récit de la psychiatre palestinienne Samah Jabr, ce film montre la réalité du colonialisme de peuplement sioniste et les résistances et résiliences du peuple palestinien pour y faire face. Évidemment, celui-ci rentre en écho avec la terrible actualité à Gaza où l’armée israeliénne mène une opération génocidaire qui a déjà fait plus de 11 000 victimes civiles palestiniennes. Dans une lettre adressée aux professionnels de la santé mentale à Gaza, la thérapeute rappelle que « notre travail en tant que professionnels de la santé mentale est un élément fondamental dans le projet de libération nationale dans ses deux facettes : libérer la terre et libérer l’être humain. »


Crédit photo : @cyberlouphographies

Le documentaire donne la parole à de nombreux Palestinien·nes rendant compte de la grande diversité des mobilisations face à l’occupation et l’apartheid. Par exemple, Khader Adnan témoigne de l’emprisonnement de masse utilisé comme une arme de contrôle colonial contre les Palestinien·nes. Figure du mouvement des prisonnier·es palestinien·nes , il est tombé martyr après une grève de la faim en mai 2023. Aujourd’hui, plus de 7 000 hommes, femmes et enfants sont détenus dans les geôles israéliennes, dont environ 2000 en détention administrative, c’est-à-dire un emprisonnement sans charge ni procès. Mais le martyr palestinien témoigne que les prisons coloniales sont également des écoles de la résistance et le théâtre de luttes collectives et individuelles pour leur libération et celle de leur terre.







La soirée s’est poursuivie par un échange avec la salle et les témoignages de plusieurs Palestinien·nes sur l’importance d’écouter le récit palestinien, mais aussi se mobiliser ici et maintenant. Une gazaouie a rappelé qu’en dépit de l’horreur du colonialisme, le peuple palestinien est toujours vivant et continue de résister inlassablement pour son droit à la vie et à la terre. Par ailleurs, elle a souligné que les Palestinien·nes n’étaient pas des victimes, mais des résistant·es qui avaient besoin de la solidarité internationale contre la colonisation sioniste et ses soutiens, à commencer par la France. Merci au CRAS (Centre de Recherche pour l’Alternative Sociale) pour l’accueil, au Comité de soutien à la Palestine pour l’organisation et à toutes les personnes présentes pour cette soirée riche, politique et émouvante. D’autres projections sont à venir et d’ici là retrouvons-nous nombreuses et nombreux à la manifestation de soutien à la Palestine ce samedi 18 novembre !
 
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