En Iran, l'opium n'a plus le monopole des drogues dures. Héroïne, cocaïne et crack, depuis quelques années, se sont répandus dans toutes les couches de la société.
Le gouvernement iranien a conscience du désastre en cours, rapporte Steffen Gassel, journaliste allemand. Selon ses propres estimations, il y aurait 1,1 million d'accros et 700 000 utilisateurs occasionnels en Iran. Le bilan de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime est bien pire : 3,2 millions d'addicts aux drogues dures.
Les autorités oscillent entre répression et prévention : distribution d'aiguilles, de méthadone, multiplication des centres de sevrage. Elles pourraient sans doute faire plus, s'attaquer aux vraies causes : crise rampante, chômage, pauvreté, vie sociale bridée et interdictions multiples, jusqu'à celle de l'alcool.
Pour dissuader les nouveaux adeptes, toujours plus nombreux, les pouvoirs publics préfèrent passer des spots dissuasifs à la télévision iranienne.
http://www.rue89.com/2011/04/19/black-crack-a-teheran-la-drogue-face-cachee-de-liran-200607