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Sa photo a été assimilée hier par erreur à celle du terroriste Brahim Abdeslam
La photo de Brahim Ouanda, 28 ans, a été présentée - par erreur - dans nos pages hier matin comme celle du kamikaze - Brahim Abdeslam, 31 ans - qui s’est fait exploser vendredi dernier boulevard Voltaire, près du Bataclan, à Paris.
La
DH a pu le rencontrer hier en fin d’après-midi pour lui présenter ses plus plates excuses mais aussi lui donner voix au chapitre.
"Je vous excuse avec grand plaisir mais ce ne sont pas des excuses qui vont guérir ma mère qui a fait un malaise - tout comme moi - en apprenant la nouvelle", confie Brahim Ouanda encore sous le coup de l’émotion.
"Peut-être que cela ne va pas sortir de ma tête pendant des années. J’essaie d’oublier, de regarder des dessins animés, mais c’est encore trop frais. J’ai rendez-vous en début de soirée chez une psychologue pour en parler."
De nationalité française, Brahim Ouanda a grandi à Molenbeek. Comme beaucoup dans la commune, il connaissait la fratrie Abdeslam de loin.
"Ils viennent du même coin que moi au Maroc : Bouyafar. C’est de ma famille éloignée mais je ne sais plus de quel côté. Je les connaissais mais pas plus que ça comme plein d’autres gens à Molenbeek. Je ne traînais certainement pas avec Brahim ou ses frères. À cause de eux, on a ramassé un sale poids sur le dos alors que Molenbeek n’a rien à voir dans tout ça."
Et de développer :
"Ça m’a choqué, ça m’a fait mal au cœur quand j’ai appris ce qu’ils ont fait. Jamais je n’aurais cru ça de leur part. C’étaient des gens normaux à mes yeux qui rigolaient, fumaient, écoutaient de la musique et ne connaissaient pas un tiers du Coran. L’islam : ce n’est pas ça; un musulman n’a pas la haine et ne va pas tuer des innocents. En tout cas, ceux qui ont ça en tête, ils cachent très bien leur jeu."
Aujourd’hui, Brahim Ouanda a une tout autre ambition. Il voudrait pouvoir s’occuper de la jeunesse de Molenbeek ou d’ailleurs. Avis aux employeurs, il est activement à la recherche d’un emploi dans ce secteur ou celui de la livraison.
"C’est une urgence, ma mère a besoin de moi, j’ai besoin de travailler. J’ai une grande expérience dans le secteur de la livraison. J’ai aussi déjà fait du bénévolat dans la maison de jeunes où j’ai grandi. Être moniteur, éducateur, travailler avec les jeunes : c’est mon domaine."
Sachez enfin qu’une policière - qui l’a vu grandir - a tenu à témoigner pour lui et nous l’a décrit comme
"un gentil garçon discret et serviable à souhait qui n’a jamais posé le moindre problème, que du contraire".
Précisons en sus qu’il s’agit d’un grand sportif qui parle couramment le néerlandais, lui qui a suivi sa scolarité dans une école flamande.
alors que hier il etait présenté comme un terroriste....