Oui mais là aussi il y'a quand mm un gros problème.
En France qq'un qui a été condamné, certains métiers lui sont totalement interdits (surtout dans le fonction publique )
Et là on a un Juppé qui a été condamné à 2 ans d'inéligibilité (la sanction la plus grave pour un homme politique, bon ok il a pris pour Chirac mais le constat est qu'il a été condamné part la justice) et l'on présente comme un sage présidentiable.
C'est vrai qu'il est plutôt modéré par rapport aux autres mais voilà un homme qui a été condamné à 2 ans d inéligibilité peut-il devenir président de la république?
C’était sans penser à Juppé candidat à la présidentielle (je sent mieux Borloo que Juppé), c’était comme illustration d’un des deux courants.
Sur le Figaro toujours, il y a un article intitulé « France bobo vs p’tit blancs » ou quelque chose dans le genre (un titre qui sous‑entend que les progressistes sont tous des bobos, mais ça c’est une autre histoire…). Cet article n’est pas là par hasard et il est une autre illustration de la véritable division en france, qui n’est plus droite/gauche. Apparemment, la gauche commence à le découvrir aussi, même si elle l’assumera probablement plus tardivement que la droite.
On a un FN qui se défend d’être d’extrême‑droite, qui dans un sens n’a pas tord de le dire, puisqu’il se situe justement plus dans une opposition traditionaliste/progressiste. Si l’UMP continue à nier cette évidence, le seul parti ayant l’air compréhensible dans leur voisinage, sera le FN.
Juppé et d’autres ne sont pas tellement de droite, ils sont plutôt progressistes. S’ils ne l’assument pas clairement et publiquement, ceux qui s’affichent ouvertement traditionalistes, seront plus lisibles qu’eux et remporterons des élections pendant que les autres inspireront le doute et éventuellement l’abstention.
Le PS a rejoint le MoDem, l’UDI et l’UMP sur la question du réalisme économique. Une partie de l’UMP en fuyant vers l’UDI, a rejoint le MoDem et le PS sur la question du progressisme. Si ceux là (PS+MoDem+UDI+une partie de l’UMP) n’assument pas leur convergence et continuent à faire croire à une continuité des oppositions historique entre eux, on va vers un gâchis, avec une majorité progressiste mais divisée, et une grosse minorité traditionaliste rassemblant de plus en plus, parce qu’elle ne fait pas semblant et pour cette raison, inspire mieux l’adhésion. Parce que le FN a depuis longtemps quitté son positionnement de droite pour clairement s’afficher comme traditionaliste et immobiliste. Si les autres continuent à ne pas s’assumer comme progressistes et contemporains, il n’y quasiment que le FN qui semblera être un parti lisible et compréhensible. Et le pire, c’est qu’on croirait qu’il n’y a que le FN qui l’a compris, quand ils disent que l’UMP et le PS c’est la même chose… ils ne parlent peut‑être pas des détails qui les distinguent aux yeux des autres, mais de l’essentiel qui semblent tellement essentiel qu’on ne le remarque pas : le progressisme (pas partagé par toute l’UMP, mais par une majorité à l’UMP tout de même).
Si ce groupe progressiste s’assume enfin comme tel, la question du FN est réglée en un coup cuillère, parce qu’il n’aura plus face à lui des progressistes divisés, mais un grand groupe de nuances associées.
Ça commence à beaucoup dévier du sujet initial de @
Makelloos , peut‑être qu’il aurait fallut faire un sujet à part pour ça.