Carrefour, casino et colruyt prêts à racheter les magasins dia france

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
08/05/2014

Le géant espagnol du hard discount, à la peine dans l'Hexagone, a mis en vente sa filiale. Les syndicats craignent des fermetures.

Les magasins Dia de l'Hexagone reviendront-ils bientôt dans le giron de Carrefour? Selon nos informations, ce projet est très sérieusement étudié par les deux groupes, aussi paradoxal qu'il puisse paraître. À l'été 2011, à l'instigation de ses principaux actionnaires, le numéro deux mondial de la distribution avait en effet engagé une opération de scission destinée à séparer de sa branche de hard discount, désormais indépendante.

Le groupe Dia, qui publie jeudi son chiffre d'affaires pour le premier trimestre 2014, va annoncer que sa filiale française sera désormais classée dans la catégorie des «activités non poursuivies», c'est-à-dire destinées à être fermée ou cédées. Il est bien évidemment hors de question, pour les dirigeants du groupe, de fermer les 865 magasins Dia de France, longtemps baptisés Ed, avant que Carrefour ne décide, en 2011, de leur faire changer d'enseigne. En revanche, leur cession est bel et bien à l'ordre du jour. Le groupe a d'ailleurs mandaté en début d'année BNP Paribas à ce sujet. Cette décision illustre les difficultés de l'enseigne en France.

Coté depuis juillet 2011 à la Bourse de Madrid, Dia, qui se présente comme un géant mondial du hard discount, a certes réalisé depuis de belles performances. Ses ventes globales ont progressé de 4,7 % en 2011, de 5,6 % en 2012 et de 7,2 % l'an passé, pour atteindre 11,5 milliards d'euros. La marge opérationnelle du groupe est passée en deux ans de 5,7 % à 6,5 % du chiffre d'affaires, et sa valorisation en Bourse a quasiment doublé depuis juillet 2011, pour dépasser 4 milliards d'euros.

Un marché très perturbé
En revanche, la filiale française, la plus importante après l'espagnole, berceau du groupe, enchaîne les déboires, au point d'être devenue un véritable boulet. Dans un marché très perturbé pour les enseignes de hard discount dans l'Hexagone, Dia France fait encore moins bien que ses concurrents.

La notoriété de l'enseigne reste faible, le groupe n'ayant pas suffisamment investi en communication à l'occasion du passage des magasins Ed sous pavillon Dia. De plus, la filiale française pâtit de sa politique commerciale de ces dernières années, qui l'a éloignée de son positionnement discount pour le rapprocher d'un supermarché classique. «Dia n'est pas le moins cher et n'offre rien en contrepartie de ce surprix», résume un concurrent. Ni les mesures d'économies, ni le concept lancé l'an passé n'ont porté leurs fruits. Dia France aurait perdu 18 millions d'euros en 2013.

Ce n'est donc pas l'enseigne Dia qui est susceptible d'attirer les repreneurs, mais seulement ses magasins. La direction, qui a déjà fermé une quarantaine de points de vente ces six derniers mois, veut tout faire pour céder l'ensemble du parc français. Mais les syndicats s'inquiètent eux d'une possible fermeture de 200 à 250 magasins non rentables, ce qui toucherait de 1500 à 2000 salariés.

Positions fortes à Paris
La direction de Dia, qui dément tout projet de la sorte, souhaite éviter de céder son parc français en plusieurs blocs, quitte à contraindre l'acquéreur à reprendre aussi des magasins peu performants ou mal placés. Elle table sur l'intérêt de distributeurs disposant d'un large éventail d'enseignes et désireux de développer leur parc dans l'Hexagone. Elle a reçu plusieurs marques d'intérêt.

Carrefour se montre en particulier très intéressé. Le numéro 1 français de la distribution, conscient qu'il dépend trop de ses hypermarchés, souhaite accélérer l'expansion de ses supermarchés Market et surtout de ses magasins de proximités Contact (à la campagne) et City, en centre-ville. Cette opération lui permettrait par ailleurs de rééquilibrer ses positions géographiques et de se renforcer dans Paris, le nord et le sud-est de la France, où Dia compte un nombre important de magasins.

Grand rival de Carrefour, Casino s'intéresse aussi au dossier, afin de défendre ses positions à Paris et en région Rhône-Alpes. Surtout, le distributeur stéphanois mise à la fois sur la distribution de proximité (avec ses enseignes Casino Shop, Monoprix et Franprix) et sur le discount (avec ses hypers Géant et ses supérettes Leader Price). Ni Dia, ni Carrefour, ni Casino n'ont souhaité faire de commentaires.

La cession d'un parc important de magasins pourrait également permettre à un distributeur étranger de s'implanter significativement dans l'Hexagone.
C'est notamment le cas du néerlandais Colruyt, qui souhaite développer ses positions, aujourd'hui embryonnaires.
De quoi faire monter les enchères.

le figaro

mam
 
Dernière édition:
08/05/2014

Le géant espagnol du hard discount, à la peine dans l'Hexagone, a mis en vente sa filiale. Les syndicats craignent des fermetures.

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Les magasins Dia de l'Hexagone reviendront-ils bientôt dans le giron de Carrefour? Selon nos informations, ce projet est très sérieusement étudié par les deux groupes, aussi paradoxal qu'il puisse paraître. À l'été 2011, à l'instigation de ses principaux actionnaires, le numéro deux mondial de la distribution avait en effet engagé une opération de scission destinée à séparer de sa branche de hard discount, désormais indépendante.

Le groupe Dia, qui publie jeudi son chiffre d'affaires pour le premier trimestre 2014, va annoncer que sa filiale française sera désormais classée dans la catégorie des «activités non poursuivies», c'est-à-dire destinées à être fermée ou cédées. Il est bien évidemment hors de question, pour les dirigeants du groupe, de fermer les 865 magasins Dia de France, longtemps baptisés Ed, avant que Carrefour ne décide, en 2011, de leur faire changer d'enseigne. En revanche, leur cession est bel et bien à l'ordre du jour. Le groupe a d'ailleurs mandaté en début d'année BNP Paribas à ce sujet. Cette décision illustre les difficultés de l'enseigne en France.

Coté depuis juillet 2011 à la Bourse de Madrid, Dia, qui se présente comme un géant mondial du hard discount, a certes réalisé depuis de belles performances. Ses ventes globales ont progressé de 4,7 % en 2011, de 5,6 % en 2012 et de 7,2 % l'an passé, pour atteindre 11,5 milliards d'euros. La marge opérationnelle du groupe est passée en deux ans de 5,7 % à 6,5 % du chiffre d'affaires, et sa valorisation en Bourse a quasiment doublé depuis juillet 2011, pour dépasser 4 milliards d'euros.

Un marché très perturbé
En revanche, la filiale française, la plus importante après l'espagnole, berceau du groupe, enchaîne les déboires, au point d'être devenue un véritable boulet. Dans un marché très perturbé pour les enseignes de hard discount dans l'Hexagone, Dia France fait encore moins bien que ses concurrents.

La notoriété de l'enseigne reste faible, le groupe n'ayant pas suffisamment investi en communication à l'occasion du passage des magasins Ed sous pavillon Dia. De plus, la filiale française pâtit de sa politique commerciale de ces dernières années, qui l'a éloignée de son positionnement discount pour le rapprocher d'un supermarché classique. «Dia n'est pas le moins cher et n'offre rien en contrepartie de ce surprix», résume un concurrent. Ni les mesures d'économies, ni le concept lancé l'an passé n'ont porté leurs fruits. Dia France aurait perdu 18 millions d'euros en 2013.

Ce n'est donc pas l'enseigne Dia qui est susceptible d'attirer les repreneurs, mais seulement ses magasins. La direction, qui a déjà fermé une quarantaine de points de vente ces six derniers mois, veut tout faire pour céder l'ensemble du parc français. Mais les syndicats s'inquiètent eux d'une possible fermeture de 200 à 250 magasins non rentables, ce qui toucherait de 1500 à 2000 salariés.

Positions fortes à Paris
La direction de Dia, qui dément tout projet de la sorte, souhaite éviter de céder son parc français en plusieurs blocs, quitte à contraindre l'acquéreur à reprendre aussi des magasins peu performants ou mal placés. Elle table sur l'intérêt de distributeurs disposant d'un large éventail d'enseignes et désireux de développer leur parc dans l'Hexagone. Elle a reçu plusieurs marques d'intérêt.

Carrefour se montre en particulier très intéressé. Le numéro 1 français de la distribution, conscient qu'il dépend trop de ses hypermarchés, souhaite accélérer l'expansion de ses supermarchés Market et surtout de ses magasins de proximités Contact (à la campagne) et City, en centre-ville. Cette opération lui permettrait par ailleurs de rééquilibrer ses positions géographiques et de se renforcer dans Paris, le nord et le sud-est de la France, où Dia compte un nombre important de magasins.

Grand rival de Carrefour, Casino s'intéresse aussi au dossier, afin de défendre ses positions à Paris et en région Rhône-Alpes. Surtout, le distributeur stéphanois mise à la fois sur la distribution de proximité (avec ses enseignes Casino Shop, Monoprix et Franprix) et sur le discount (avec ses hypers Géant et ses supérettes Leader Price). Ni Dia, ni Carrefour, ni Casino n'ont souhaité faire de commentaires.

La cession d'un parc important de magasins pourrait également permettre à un distributeur étranger de s'implanter significativement dans l'Hexagone.
C'est notamment le cas du néerlandais Colruyt, qui souhaite développer ses positions, aujourd'hui embryonnaires.
De quoi faire monter les enchères.

le figaro

mam
Colruyt c'est belge et pas néerlandais
 

ondinne

je pense donc je suis
VIB
Il semble que Colruyt ne soit pas si intéressé que ça, en tout cas se serait mis en retrait.

Dia: Colryut veut se développer en France sans passer par une acquisition.
Le groupe belge de distribution Colruyt entend se développer en France en capitalisant sur ses propres forces et n'envisage pas de se porter acquéreur des magasins de l'espagnol Dia, a indiqué Jan Derom, un porte-parole de l'entreprise. "En France, notre stratégie est de partir avec nos propres forces, de construire nos propres magasins. Nous n'avons pas de stratégie pour acquérir d'autres magasins.
Jan Derom a démenti ainsi des informations du Figaro affirmant que le groupe belge pourrait, parmi d'autres, être intéressé par les magasins que Dia souhaite céder en France.

La direction et les syndicats de Dia seront reçus par Montebourg d'ici la fin de semaine prochaine d'après ce que j'ai entendue dire.

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/20...-dia-france-fo-interpelle-le-gouvernement.php

http://www.lemonde.fr/economie/arti...dre-ses-activites-en-france_4413400_3234.html

http://www.lesechos.fr/entreprises-...ia-bercy-prend-le-dossier-en-mains-670268.php
 

Schtrouf

Demain aujourd'hui sera hier.
VIB
Carrefour, peut probable puisqu'il en était propriétaire jusqu'en 2011 et il manque de cash.
Casino, peut probable aussi car la position serait ultra dominante en centre ville, pour ne pas dire un monopole dans certaines villes. L autorité de concurrence dira non.
 

ondinne

je pense donc je suis
VIB
Pas sur pour l'autorité de concurrence puisque les implantations existent déjà et que les enseignes ne seront pas les mêmes.
Casino est pro dans cet exercice. Petit casino, casino shop, leader price, spar etc, se côtoient allègrement et sont pourtant tous des enseignes du groupe casino !
 
Pas sur pour l'autorité de concurrence puisque les implantations existent déjà et que les enseignes ne seront pas les mêmes.
Casino est pro dans cet exercice. Petit casino, casino shop, leader price, spar etc, se côtoient allègrement et sont pourtant tous des enseignes du groupe casino !

Tout à fait. Dans un rayon de quelques mètres, j'ai Casino, Spar et Leader Price.

Puis, au fond, ce qui compte c'est la préservation des emplois.
 

ondinne

je pense donc je suis
VIB
Tout à fait. Dans un rayon de quelques mètres, j'ai Casino, Spar et Leader Price.

Puis, au fond, ce qui compte c'est la préservation des emplois.
Les grands groupes préfèrent une concurrence interne facilement maitrisable, plutôt que d'avoir à lutter contre un groupe différent.
Les grands perdants sont les consommateurs puisque en cas de vrai concurrence, il y aurait forcément à un moment une politique tarifaire plus agressive !
Ils ont tous des filiales immobilière qui veillent au grain. Un magasin qui tourne bien, un local libre ou susceptible de l'être dans les environs, et la grosse machine se met en route....

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/...oupe-casino-en-position-dominante-a-paris.php
 
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