Bénéficiant des subventions de l’État français, le quotidien Le Monde vient de mettre sur pied le premier tribunal de l’Inquisition du Web.
Big Sister et consorts ont décidé de donner un bon coup de barre afin de nettoyer le monde de l’information de toutes ses scories. Le très respectable quotidien Le Monde vient d’obtempérer aux desiderata d’une nomenklatura très ennuyée par les « fake news » qui pullulent sur la Toile et qui menacent de polluer la bonne conscience des internautes.
Le Monde, ne lésinant pas sur les moyens, vient tout juste de mettre en ligne, le 1er février dernier, un outil dédié à aider les simples quidams à vérifier l’exactitude des informations qui circulent sur le Net. Le Décodex représente le net plus ultra du dépistage des sites infréquentables : un outil qui est destiné à préserver la virginité des internautes qui surveillent leurs fréquentations.
C’est l’équipe des Déconneurs, pardon, des Décodeurs qui a concocté cette boîte à outils – comportant un moteur de recherche et une extension pour navigateur – qui sert à identifier les sites qui posent problème à Big Sister. Le système est doté d’une palette de cinq couleurs permettant d’identifier un site Internet en fonction de critères qui ont été déterminés par nos censeurs cybernétiques.
Attention à la couleur ROUGE, qui désigne les sites carrément infréquentables, c’est-à-dire ceux qui diffusent ces satanées « fausses nouvelles » que le Joly ministre (Mélanie Joly, ministre du Patrimoine canadien) a décidé de prendre en chasse.
Plus de 600 sites ont été répertoriés par l’équipe des Décodeurs, qui a reçu une généreuse subvention du fonds Google afin de peaufiner cet outil de mise à l’index des contrevenants du Web. Comme il fallait s’y attendre, une grande majorité des sites dits de réinformation risquent de porter le bonnet d’âne. Allez donc taper Boulevard Voltaire dans l’outil de dépistage et vous constaterez que ça vire à l’orange !
Le nouveau filtre a pour but d’identifier les sites qui répandent ces fameuses « fausses nouvelles » susceptibles d’alimenter le grand complot planétaire au service de la désinformation. Se défendant de censurer l’information, Jérôme Fenoglio, directeur du quotidien Le Monde, souligne que « l’objectif n’est nullement d’orienter le débat public : nous souhaitons contribuer à le stimuler en le préservant mieux de ceux qui cherchent à l’étouffer par la prolifération de contenus fallacieux ou tendancieux. Notre démarche n’est ni mercantile ni hégémonique. » On ne saurait mieux dire : le Saint-Office des Décodeurs traque les sites récalcitrants qui osent défier la doxa officielle afin d’assainir le débat public pour le bénéfice de 1 % de nos concitoyens. Chemin faisant, même nos institutions d’enseignement sont invitées à faire de cet instrument de censure un outil pédagogique de premier plan.
Bénéficiant des subventions de l’État français, le quotidien Le Monde vient de mettre sur pied le premier tribunal de l’Inquisition du Web. S’instituant juge et partie, les Décodeurs ambitionnent de travailler avec d’importants navigateurs sur lesquels sera installée la nouvelle extension qui permettra de jauger les sites consultés. Tout cela est bien Joly, mais attention, Messieurs les censeurs, il n’est pas dit qu’un collectif de sites jugés « infréquentables » ne finisse pas par déposer une plainte en bonne et due forme pour atteinte à la réputation d’autrui …
Patrice-HanPerrier
Écrivain et journaliste québécois
http://www.bvoltaire.fr/patricehans...ne,311910?mc_cid=fecde6a85b&mc_eid=fc20a6a4fe
mam
Big Sister et consorts ont décidé de donner un bon coup de barre afin de nettoyer le monde de l’information de toutes ses scories. Le très respectable quotidien Le Monde vient d’obtempérer aux desiderata d’une nomenklatura très ennuyée par les « fake news » qui pullulent sur la Toile et qui menacent de polluer la bonne conscience des internautes.
Le Monde, ne lésinant pas sur les moyens, vient tout juste de mettre en ligne, le 1er février dernier, un outil dédié à aider les simples quidams à vérifier l’exactitude des informations qui circulent sur le Net. Le Décodex représente le net plus ultra du dépistage des sites infréquentables : un outil qui est destiné à préserver la virginité des internautes qui surveillent leurs fréquentations.
C’est l’équipe des Déconneurs, pardon, des Décodeurs qui a concocté cette boîte à outils – comportant un moteur de recherche et une extension pour navigateur – qui sert à identifier les sites qui posent problème à Big Sister. Le système est doté d’une palette de cinq couleurs permettant d’identifier un site Internet en fonction de critères qui ont été déterminés par nos censeurs cybernétiques.
Attention à la couleur ROUGE, qui désigne les sites carrément infréquentables, c’est-à-dire ceux qui diffusent ces satanées « fausses nouvelles » que le Joly ministre (Mélanie Joly, ministre du Patrimoine canadien) a décidé de prendre en chasse.
Plus de 600 sites ont été répertoriés par l’équipe des Décodeurs, qui a reçu une généreuse subvention du fonds Google afin de peaufiner cet outil de mise à l’index des contrevenants du Web. Comme il fallait s’y attendre, une grande majorité des sites dits de réinformation risquent de porter le bonnet d’âne. Allez donc taper Boulevard Voltaire dans l’outil de dépistage et vous constaterez que ça vire à l’orange !
Le nouveau filtre a pour but d’identifier les sites qui répandent ces fameuses « fausses nouvelles » susceptibles d’alimenter le grand complot planétaire au service de la désinformation. Se défendant de censurer l’information, Jérôme Fenoglio, directeur du quotidien Le Monde, souligne que « l’objectif n’est nullement d’orienter le débat public : nous souhaitons contribuer à le stimuler en le préservant mieux de ceux qui cherchent à l’étouffer par la prolifération de contenus fallacieux ou tendancieux. Notre démarche n’est ni mercantile ni hégémonique. » On ne saurait mieux dire : le Saint-Office des Décodeurs traque les sites récalcitrants qui osent défier la doxa officielle afin d’assainir le débat public pour le bénéfice de 1 % de nos concitoyens. Chemin faisant, même nos institutions d’enseignement sont invitées à faire de cet instrument de censure un outil pédagogique de premier plan.
Bénéficiant des subventions de l’État français, le quotidien Le Monde vient de mettre sur pied le premier tribunal de l’Inquisition du Web. S’instituant juge et partie, les Décodeurs ambitionnent de travailler avec d’importants navigateurs sur lesquels sera installée la nouvelle extension qui permettra de jauger les sites consultés. Tout cela est bien Joly, mais attention, Messieurs les censeurs, il n’est pas dit qu’un collectif de sites jugés « infréquentables » ne finisse pas par déposer une plainte en bonne et due forme pour atteinte à la réputation d’autrui …
Patrice-HanPerrier
Écrivain et journaliste québécois
http://www.bvoltaire.fr/patricehans...ne,311910?mc_cid=fecde6a85b&mc_eid=fc20a6a4fe
mam