)
J'ai côtoyé d'assez près le handicap, dans la mesure où le fils d'une amie divorcée de mes parents est autiste. Il a le même âge que mon frère, ils ont joué ensemble depuis tous petits et aujourd'hui à 13 ans il ne parle toujours pas et doit prendre un nombre considérable de calmants, etc. pour éviter les crises de colère liées, d'après les médecins /éducateurs qui le suivent, à sa frustration de ne pas réussir à communiquer normalement
Il a une petite soeur unique de 11 ans qui s'occupe de lui comme d'une deuxième maman, c'est toujours très touchant de la voir faire
Au collège il y avait des classes spécialisées pour autistes et de temps en temps ils suivaient quelques cours avec nous (ceux qui avaient le moins de problèmes mais quand même), chacun avait sa matière fétiche et ils s'en sortaient plutôt bien
on nous proposait d'aller faire des activités pendant la pause du midi dans leurs classes avec eux, j'y suis allée quelques fois, c'était toujours intéressant
J'aimerais beaucoup faire du volontariat, j'espère que j'aurai le temps dans quelques années
c'est triste ça
et malgré toutes ces années ils n'ont pas réussi à établir un moyen de communication avec lui?
il y a tjs moyen d'entrer en contact avec une personne souffrant d'un handicap ou autiste!
faut savoir être patient avec eux!
Si maintenant ils y arrivent, il communique avec des images! Il a un petit cahier avec des images, par exemple pour le déjeuner sa mère lui demande ce qu'il veut et fait tourner les pages en attendant qu'il pointe du doigt ce qu'il veut (une banane, un cookie, etc), et ça marche, ils communiquent comme ça
Après c'est plus facile avec des gens qu'il connait, par exemple nous il nous connait depuis qu'il est petit et d'après sa mère il se sent à l'aise chez nous
Elle nous a même raconté que quand ils passaient en bas de notre immeuble il commençait à s'exciter en le pointant du doigt parce qu'il savait qui habitait là, trop chou lol
Par exemple quand il est chez nous et qu'il veut quelque chose, ça lui est déjà arrivé de me prendre par la main et de m'emmener là où il voulait et de me pointer du doigt ce qu'il voulait
Donc si hamdoulilah on arrive à communiquer avec lui, mais ça a été difficile au début
Meskine, j'espère pour lui que ça a fini par être noté dans son dossier!
Tu as de la chance d'avoir fait ces stages, j'espère pouvoir en faire autant un jour insha'allah
Cette nuit j'ai l'âme nostalgique et je pense aux rencontres furtives qu'on fait dans sa vie de personnes qu'on ne reverra probablement jamais ,mais qui ont changé notre vie.. Qui font que vous ne portez plus le même regard sur votre vie et sur le monde en général, le genre de rencontres qui font grandir..
J'en ai deux qui me viennent à l'esprit :
A l'âge de 18 ans au Maroc en vacances. J'étais assise devant la maison de mon grand père , on venait de finir de jouer aux cartes avec mes cousins et cousines et je prenais le soleil, quand j'ai vu un homme noir, au loin dans la rue qui arrivait, très grand et mal fagotté , a l'air très fatigué. Il s'est approché de ma maison et m'a demandé dans un marocain approximatif de la nourriture et de l'eau. Je suis rentré aussitôt à l'intérieur et j'ai demandé à ma grand mère s'il y avait du reste du repas qu'on venait de manger. Elle m'a donné une assiette de tajine et une bouteille d'eau et un verre.
Je suis sortie, et je pensais qu'il allait prendre le temps de manger mais il a pris l'assiette a versé directement le contenu de la nourriture dans un sac en plastique en me remerciant. Ensuite je lui ai servi de l'eau et il a bu de façon bruyante comme s'il avait pas bu depuis des jours.
Je lui ai demandé d'où il venait il m'a répondu en anglais un pays d'afrique je crois Nigeria mais je n'en suis pas sure. Il parlait dans un très bon anglais, et m'a expliqué qu'il était un immigré qui rêvait d'aller en angleterre et qu'il faisait un long voyage depuis le nigéria. Il m'a expliqué qu'il était étudiant dans son pays. J'ai eu de la peine de voir une personne si instruite contrainte de mendier comme ça et d'être dans un état aussi misérable.. J'avais presque honte de lui dire que je venais de France et que j'étais là juste pour les vacances , en visite chez ma famille.
Mais ce qui m'a le plus marqué, c'est qu'une grande force transparaissait de sa personne, malgré sa situation on sentait une force mentale, et également un grand optimisme, il souriait tout le temps et on sentait que l'espoir d'une vie meilleure le faisait tenir. Bref la discussion n'a pas duré plus de dix minutes mais elle m'a bouleversé pendant longtemps. Il est parti, avec un grand sourire, digne, en remerciant ma famille et je lui ai dit bonne chance. J'y repense parfois en me demandant s'il a réussi à atteindre l'Angleterre. C'est là où je me suis rendue compte qu'on avait vraiment pas tous la même vie. Alors que jétais dans le même endroit que lui à me dorer au soleil et à farnienter en vacances, il effectuait un long voyage à travers le Maroc avec des sandales toutess déchirées, des habits misérables, et rien à manger. Je pense que ça a été une grande claque dans ma vie. Avant je regardais les gens dans ce genre de situation à la télé, mais je n'en avais jamais vu réellement près de moi. Il avait du souffrir de longs jours à se cacher de la douane, dans des camions.. Mais comme j'ai dit ce qui m'a le plus marqué c'est sa dignité, il avait l'air d'un grand seigneur malgré son allure misérable, on le sentait determiné dans sa quête. A chaque fois que j'y repense j'en ai les larmes aux yeux.
L'autre rencontre qui m'a bouleversé c'est celle d'un petit garçon , vendeur de souvenirs au Caire. Un petit garçon haut comme 3 pommes de 6 ans à tout casser, qui vendait des souvenirs aux touristes sous une chaleur écrasante, du soir au matin. Je lui ai acheté un souvenir, et je me souviens de ses petits yeux noirs pétillants, quand il a levé la tête vers moi il m'a fait penser à quelqu'un de ma famille. J'avais de la peine d'être là encore, en touriste en vacances, pendant qu'un gosse pieds nus, se crevait pour vendre des babioles. Vous allez me dire qu'on peut pas avoir de la peine pour toute la misère du monde et vous avez raison. La preuve, je pleure pas à chaque fois que je vois un sdf en france ou au maroc. Mais ce qui marque , en plus de la situation des gens , c'est la spécificité de ces personnes rencontrées. Dans les deux cas c'était deux personnes marquantes car, un regard plein d'espoir, on sentait qu'ils étaient encore vivants dans tous les sens du terme, pas blasés de la vie malgré toutes les merdes qu'ils ont eu. Surtout que le gosse m'a dit " quand je serais plus grand, je vais devenir un grand homme et je vais réussir ma vie". Et même si je suis quelqu'un de très réaliste dans la vie et que je sais très bien qu'il est ultra rare qu'un mendiant de rue ambulant devienne quelqu'un et bien sur le coup j'ai eu envie d'y croire.. Et d'ailleurs j'y crois encore
Allez c'est larmoyant, moquez vous
Pas mal ce post.
Alors moi il ne s' agit pas d'une rencontre furtive (car il s' agit de la famille )mais cela m'a marqué.
Ma tante paternelle qui vit au Maroc et qui a au moins 10 enfants.
Ils étaient très très pauvres. Le mari était malade donc ne travaillait pas depuis bien longtemps et les enfants que des garçons et une seule fille.
Ils étaient un peu les vilains p'tits canards de la famille car à la dèche totale
Ma tante, malgré tout ses enfants, qui plus est que des garçons, gérait d'une main de fer sa maison ( beaucoup de boulot la pauvre avec 12 personnes à la maison) et l'éducation de ses enfants.
Les fils étaient bosseurs dès le plus jeune âge ils bossaient au souk et vendaient des poches à 5cts.
J'ai eu un choc quand j'ai vu mon petit cousin de 7 /8 ans alors que je faisais tranquillement mon marché en train de vendre désespérément.
Mais j'étais très frappée par leur gentillesse, générosité et leur solidarité entre eux.
Ils ne mangeaient que très rarement de la viande car bcp trop cher pour eux, ils ont toujours vécu en co-location avec d'autres familles entassés msakines et dans des taudis.
Je suis sortie plusieurs fois avec mon cousin il me faisait faire le tour de la ville et insistait tout le temps pour payer quand je voulais un sandwich ou une glace meskine alors qu'il était très pauvre et pourtant il y avait absolument aucun plan dragué derrière c'était juste de la bonté à l'état pur.
Ses frères faisant pareil avec mes frères et soeurs, ils insistaient pour payer.
Et ils étaient tous comme ça dans cette famille. Chaque fois qu'on venait chez eux la mère les envoyaient chez le boucher chercher de la viande et elle nous demandait toujours ce qui nous ferait plaisir ? Et nous faisait souvent un coucou meskina alors qu'ils ne devaient jamais en manger tout seuls.
Les enfants toujours très serviables avec la mère mais elle très câlin avec eux.
Ils n'avaient vraiment rien à côté du reste de ma famille qui par ailleurs est très radine.
Ça m'a beaucoup frappé, moi qui étais capricieuse, insatisfaite ...
Puis j'ai grandi, des années ont passé je ne suis pas retournée au Maroc pendant longtemps.
Et aujourd'hui?
Mes cousins qui ont toujours bossé depuis leur plus jeune âge dans des tafs de ***** au Maroc ont commencé à se réunir et travailler ensemble.
15 ans après ils sont blindés !!!
Ils ont finalement super bien réussi dans les affaires, mes cousins roulent en porsche Cayenne et ont acheté une villa de ouuuuf à ma tante qui a dorénavant ses domestiques.
Ils ont tous une villa avec piscine et à côté c'est nous qui faisons pitié.
J'étais tellement contente pour eux !!
Ils sont passés d'un extrême à l'autre.
Ma tante continue de faire très attention à ce qu'elle dépense et fait un gros couscous pour 50 personnes au moins tout les vendredis à la mosquée.
Voilà tout ça pour dire que ça m'a marqué. Comment pouvaient - ils être aussi pauvres et généreux ? Aussi pauvres et aussi soudés ? Aussi pauvres étaient - ils tu sentais l'amour, le respect, la solidarité. Alors que tout le reste de ma famille se bouffait le nez.
Ça était ma plus belle leçon de vie.
Cette nuit j'ai l'âme nostalgique et je pense aux rencontres furtives qu'on fait dans sa vie de personnes qu'on ne reverra probablement jamais ,mais qui ont changé notre vie.. Qui font que vous ne portez plus le même regard sur votre vie et sur le monde en général, le genre de rencontres qui font grandir..
J'en ai deux qui me viennent à l'esprit :
A l'âge de 18 ans au Maroc en vacances. J'étais assise devant la maison de mon grand père , on venait de finir de jouer aux cartes avec mes cousins et cousines et je prenais le soleil, quand j'ai vu un homme noir, au loin dans la rue qui arrivait, très grand et mal fagotté , a l'air très fatigué. Il s'est approché de ma maison et m'a demandé dans un marocain approximatif de la nourriture et de l'eau. Je suis rentré aussitôt à l'intérieur et j'ai demandé à ma grand mère s'il y avait du reste du repas qu'on venait de manger. Elle m'a donné une assiette de tajine et une bouteille d'eau et un verre.
Je suis sortie, et je pensais qu'il allait prendre le temps de manger mais il a pris l'assiette a versé directement le contenu de la nourriture dans un sac en plastique en me remerciant. Ensuite je lui ai servi de l'eau et il a bu de façon bruyante comme s'il avait pas bu depuis des jours.
Je lui ai demandé d'où il venait il m'a répondu en anglais un pays d'afrique je crois Nigeria mais je n'en suis pas sure. Il parlait dans un très bon anglais, et m'a expliqué qu'il était un immigré qui rêvait d'aller en angleterre et qu'il faisait un long voyage depuis le nigéria. Il m'a expliqué qu'il était étudiant dans son pays. J'ai eu de la peine de voir une personne si instruite contrainte de mendier comme ça et d'être dans un état aussi misérable.. J'avais presque honte de lui dire que je venais de France et que j'étais là juste pour les vacances , en visite chez ma famille.
Mais ce qui m'a le plus marqué, c'est qu'une grande force transparaissait de sa personne, malgré sa situation on sentait une force mentale, et également un grand optimisme, il souriait tout le temps et on sentait que l'espoir d'une vie meilleure le faisait tenir. Bref la discussion n'a pas duré plus de dix minutes mais elle m'a bouleversé pendant longtemps. Il est parti, avec un grand sourire, digne, en remerciant ma famille et je lui ai dit bonne chance. J'y repense parfois en me demandant s'il a réussi à atteindre l'Angleterre. C'est là où je me suis rendue compte qu'on avait vraiment pas tous la même vie. Alors que jétais dans le même endroit que lui à me dorer au soleil et à farnienter en vacances, il effectuait un long voyage à travers le Maroc avec des sandales toutess déchirées, des habits misérables, et rien à manger. Je pense que ça a été une grande claque dans ma vie. Avant je regardais les gens dans ce genre de situation à la télé, mais je n'en avais jamais vu réellement près de moi. Il avait du souffrir de longs jours à se cacher de la douane, dans des camions.. Mais comme j'ai dit ce qui m'a le plus marqué c'est sa dignité, il avait l'air d'un grand seigneur malgré son allure misérable, on le sentait determiné dans sa quête. A chaque fois que j'y repense j'en ai les larmes aux yeux.
L'autre rencontre qui m'a bouleversé c'est celle d'un petit garçon , vendeur de souvenirs au Caire. Un petit garçon haut comme 3 pommes de 6 ans à tout casser, qui vendait des souvenirs aux touristes sous une chaleur écrasante, du soir au matin. Je lui ai acheté un souvenir, et je me souviens de ses petits yeux noirs pétillants, quand il a levé la tête vers moi il m'a fait penser à quelqu'un de ma famille. J'avais de la peine d'être là encore, en touriste en vacances, pendant qu'un gosse pieds nus, se crevait pour vendre des babioles. Vous allez me dire qu'on peut pas avoir de la peine pour toute la misère du monde et vous avez raison. La preuve, je pleure pas à chaque fois que je vois un sdf en france ou au maroc. Mais ce qui marque , en plus de la situation des gens , c'est la spécificité de ces personnes rencontrées. Dans les deux cas c'était deux personnes marquantes car, un regard plein d'espoir, on sentait qu'ils étaient encore vivants dans tous les sens du terme, pas blasés de la vie malgré toutes les merdes qu'ils ont eu. Surtout que le gosse m'a dit " quand je serais plus grand, je vais devenir un grand homme et je vais réussir ma vie". Et même si je suis quelqu'un de très réaliste dans la vie et que je sais très bien qu'il est ultra rare qu'un mendiant de rue ambulant devienne quelqu'un et bien sur le coup j'ai eu envie d'y croire.. Et d'ailleurs j'y crois encore
Allez c'est larmoyant, moquez vous
Jolie poste
Merci pour tes likes.....je me rend compte que je suis quelqu'un d'extraordinaire
Haaaaan
Elle passe leur temps à débattre entre elles ....parfois même "je" leur offre un peu plus de piment dans les échanges en les contraignant à défendre un avis auquel elles n'adherent pasHaaaaan
Tu te cites et tu te repond toi meme ??
C'est donc vrai !! Tu n'es pas seule il y a tt un tas d'indecises qui discutent entres elles !
