Djamel sabri lal n chache amellal . Très ancienne chanson des années 80 donc dsl pour la qualité du son ..
YouTube - Djo lal n chache amellal
Petit interview du chanteur en novembre 2010 :
Le visage ascétique, la souplesse du geste, contrastent avec la fixité du regard. Inoxydable, il y a de la noblesse chez Djo, de la majesté, de l’élégance, quelque chose de l’âme berbère. Un Jugurtha des temps modernes. Il nous accorde un entretien dans son temple (local de répétition).
Liberté : Nous avons appris que tu étais malade…
Djamel Sabri : Oui, c’est vrai. Je me suis fait opérer dune hernie. J’ai passé des moments un peu difficiles mais ça va beaucoup mieux. Tu vois, je suis debout.
Liberté : Tu ne passes plus à la télévision, pas de nouvelles dans la presse écrite, sauf rarement, et bien, nous sommes venus te voir… prendre des tes nouvelles…
Djamel sabri : Bienvenue à Bougui [ndlr : Oum el Bouaghi]. On parlait santé, ça va beaucoup mieux, si tu parles musique, ça ira mieux (rires). J’ai fait un temps d’arrêt de quelques années que certains trouvent assez long, moi, je considère que pour travailler, il faut être sincère avec soi mais surtout envers les gens auxquels on donne à écouter, c’est-à-dire les mélomanes que je respecte. Je ne suis pas un appareil polaroïd ou une cocotte-minute. Je chante des textes, je ne raconte pas n’importe quoi, genre mon amour sur la plage, les nuages, garage… Ce n’est pas mon truc. Moi, c’est le cœur pas les hanches. Je ne fais pas danser les gens. Ce n’est pas mon métier.
Liberté : Depuis Yemma el-Kahina et Ma Yella, c’est le silence…
Djamel sabri : Corrigez, s’il vous plaît, ce n’est pas Ma Yella qui n’est qu’un refrain de la chanson, mais Bachtola. Effectivement, nous avons commencé l’aventure et le groupe les Berbères, qui s’est fait connaître par le titre Yemma El Kahina. J’aime l’original et l’originel. En deux mots, ce qui a une origine et qui est unique, sinon rare. Je ne suis pas plus malin que les autres mais je suis comme ça. Je suis né et j’ai grandi dans une région où les anciens racontaient et continuent de le faire — Dieu merci ! — de belles histoires d’amour, de bravoure, où le mythe et la réalité se disputent le premier rôle. Je suis imprégné de ça, c’est ma culture. Je ne peux pas composer une chanson toutes les deux heures et mettre la boîte à rythme sur l’Orient, car j’habite l’Afrique du Nord. Je me respecte pour qu’on me respecte. S’ajoute un autre facteur et pas des moindres. Il n’était pas permis de chanter en chaoui, mal nous a pris de le faire, et pourtant on a gardé le cap. Aussi, ici, tu es à plus de 500 km de la capitale, loin de la Maison de la presse, loin des studios d’enregistrement et pas en 2010. Nous avons osé à la fin des années 1970. Pour se procurer un fil de guitare électrique, il fallait se déplacer à Constantine ou Batna, alors les baguettes de la batterie, je ne vous dis pas. (Rires).