Commémoration du 10 mai : le devoir d’oubli

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Voici venu le « 10 Mai », journée des mémoires de la traite négrière, des esclavages et de leurs abolitions, et aussi anniversaire de la « Loi Taubira ».

« C’est pourquoi je viens réclamer le corps de mon frère que l’on nous a arraché, parce que son absence a brisé cette proximité qui nous permet de nous tenir chaud ; parce que, même mort, nous avons besoin de sa chaleur pour nous réchauffer, et il a besoin de la nôtre pour lui garder la sienne. »
Bernard-Marie Koltès (Combat de nègre et de chiens)

« Le bourreau tue une deuxième fois par le silence. » Elie Wiesel A James Baldwin...

J’aurais aimé pouvoir en parler à mots doux, consensuels, et ravaler mon malaise, ma violence, ma peine, mais je ne peux pas, je sais que j’en serai incapable, tant la justice-vérité me cherche, que la passion, la rage, la colère m’habitent, me soulèvent, une colère incommensurable, inépuisée, qui me dessert je le sais, une colère séculaire, atavique, marmoréenne, ravivée au gras du quotidien, de la bêtise, au silex des préjugés, des haines, des cris et de mes morts et de cette noria de fantômes spéculaires qui hantent mes nuits et mon sang et la chair de mes Chers qui sans cesse me réclament, tourmentés, et me questionnent, me demandent : Pourquoi ? « Et si c’était un homme ? »..............

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/commemoration-du-10-mai-le-devoir-180714
 

Drianke

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Maryse Condé: «La traite et l’esclavage marginalisés dans l’imaginaire français»

Depuis 2006, le 10 mai est la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et leur abolition. A travers la France métropolitaine, comme dans les départements et territoires d’outre-mer, des actions sont organisées pour se souvenir des victimes de la traite négrière. L’année 2016 ne dérogera pas à la règle. A l’occasion de cette journée commémorative, RFI a interrogé la célèbre romancière française Maryse Condé, qui a puisé l’inspiration de nombre de ses romans dans la tragédie du commerce humain dont l’Afrique fut victime. Entre 2004 et 2008, la romancière a aussi présidé aux travaux du Comité pour la mémoire de l’esclavage auquel on doit le choix de la date pour la journée nationale de commémoration de l’esclavage.

RFI : Que commémore-t-on exactement le 10 mai ?

Maryse Condé : Je dirais qu’on commémore une immense douleur, trop longtemps passée sous silence. Je veux parler plus précisément des souffrances qu’infligea la traite aux millions d’Africains arrachés à leur continent et à leurs cultures. Ces souffrances ont été longtemps ignorées, méconnues. Il va falloir attendre la loi Taubira votée en 2001 par le Parlement français pour que l’esclavage soit considéré comme crime contre l’humanité.

La France a été le premier pays et le seul jusqu’à aujourd’hui à reconnaître le tort historique qui a été fait aux communautés noires. Elle condamne la traite négrière transatlantique comme étant contraire au principe d’humanité et de morale universelle. C’est cette histoire longtemps méprisée de l’esclavage des Africains qu’on commémore le 10 mai.

La loi Taubira prévoyait l’instauration d’une journée nationale pour célébrer chaque année des mémoires du passé esclavagiste. Mais c’est à vous qui avez dirigé le Comité pour la mémoire et l’esclavage (CPME) que l’on doit le choix de la date commémorative. Pourquoi le 10 mai ?Les débats au sein du CPME furent particulièrement houleux pour décider de la date de la commémoration. Les 40 000 Antillais qui avaient défilé à Paris le 23 mai 1998, réclamaient que la date de cette manifestation mémorable devienne la journée nationale de commémoration de l’esclavage. Cette proposition n’a pas été retenue, car nous cherchions une date à portée universelle, qui réunisse à la fois les Français métropolitains et les communautés d’outre-mer qui ont été victimes de l’esclavage. Nous avons écarté également le 4 février et le 27 avril, dates respectives de la première et de la seconde abolition de l’esclavage en France.




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http://www.rfi.fr/afrique/20160510-...-commemorations-10-mai-memorial-acte-antilles
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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‪#‎10MAI‬ 2016

En photo : Bernard Hayot, le béké (descendant d'esclavagiste) le plus riche de‪#‎Martinique‬.



En photo : un membre de la Brigade Anti Négrophobie, Africain de Guadeloupe, dont les aïeux, comme pour tous les afro-caribéens ont été transportés de force pour être esclavagisés, pour enrichir les poches des békés.

Le premier est comme chez lui à la cérémonie officielle du 10 mai, alors que le second était refusé dès l'entrée, comme les années passées avec des prétextes changeants (soit disant parfois c'était pour le t shirt "brigade anti négrophobie; mais qui est dérangé par un message anti négrophobie lors de la cérémonie commémorant l'abolition de l'esclavage ?).

Que dire lorsqu'un descendant d'esclavagiste est le bienvenu à une cérémonie officielle du 10 mai, quand un descendant d'esclave aux idées politiques radicalement anti négrophobie se fait éjecter malproprement ? Cela en dit très long sur les enjeux idéologiques de ces "commémorations" sous l'égide de l'Etat.

http://www.bondamanjak.com/bernard-hayot-lady/
139854 139855



 

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