Un calme précaire régnait, samedi 23 mars, dans une ville du centre de la Birmanie où durant trois jours ont eu lieu de véritables pogroms antimusulmans qui ont fait au moins trente-deux morts. En dépit de ce relatif retour à la normale à Meiktila, ville située entre la capitale Naypyidaw et Mandalay, cette nouvelle série d'émeutes contre la minorité musulmane pose de nombreuses questions sur la stabilité sociale dans ce pays multi ethnique et pluriconfessionnel engagé sur la voie de la démocratisation : sur la soixantaine de millions de Birmans, environ 4% de la population est musulmane, la plupart des disciples du prophète étant d'origine indienne.
L'armée patrouillait samedi la ville où des gangs armés de jeunes extrémistes bouddhistes, parfois appuyés par des moines, ont saccagé des mosquées et brulé des commerces musulmans depuis mercredi, après qu'une rixe eut éclaté dans une boutique vendant de l'or. Certaines sources évoquent le meurtre d'un moine bouddhiste, avant le début des émeutes.
UN MOINE BOUDDHISTE ARMÉ D'UN POIGNARD
Des photographes et journalistes birmans racontent avoir vu des cadavres brûlés gisant le long des rues. Confrontés à des émeutiers, certains ont dû retirer les cartes mémoires de leurs appareils photos ; l'un d'entre eux a été menacé par un moine bouddhiste armé d'un poignard.
Des centaines de musulmans ont trouvé refuge dans un stade de football protégé par les forces de l'ordre. De nombreux témoignages font cependant état d'une passivité de ces dernières aux premières heures des émeutes, laissant penser que, de manière délibérée ou non, la police et l'armée se sont montrées impuissantes à ramener le calme et à défendre les musulmans contre ce qui a toutes les apparences d'un pogrom organisé ou incité par des extrémistes locaux.
Suite de l'article : http://www.lemonde.fr/asie-pacifiqu...e-precaire-regne-a-meiktila_1853189_3216.html
L'armée patrouillait samedi la ville où des gangs armés de jeunes extrémistes bouddhistes, parfois appuyés par des moines, ont saccagé des mosquées et brulé des commerces musulmans depuis mercredi, après qu'une rixe eut éclaté dans une boutique vendant de l'or. Certaines sources évoquent le meurtre d'un moine bouddhiste, avant le début des émeutes.
UN MOINE BOUDDHISTE ARMÉ D'UN POIGNARD
Des photographes et journalistes birmans racontent avoir vu des cadavres brûlés gisant le long des rues. Confrontés à des émeutiers, certains ont dû retirer les cartes mémoires de leurs appareils photos ; l'un d'entre eux a été menacé par un moine bouddhiste armé d'un poignard.
Des centaines de musulmans ont trouvé refuge dans un stade de football protégé par les forces de l'ordre. De nombreux témoignages font cependant état d'une passivité de ces dernières aux premières heures des émeutes, laissant penser que, de manière délibérée ou non, la police et l'armée se sont montrées impuissantes à ramener le calme et à défendre les musulmans contre ce qui a toutes les apparences d'un pogrom organisé ou incité par des extrémistes locaux.
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