Des milliers de villes vont devenir des sites fantômes avant la fin du siècle

Le visage des villes telles qu'on les connaît aujourd'hui va totalement changer avant la fin du siècle. C'est ce qu'affirme ScienceAlert, qui reprend les résultats d'une nouvelle étude menée par Uttara Sutradhar, étudiante diplômée en génie civil à l'Université de l'Illinois à Chicago, et deux de ses collègues, Lauryn Spearing et Sybil Derrible. Cette analyse publiée dans la revue Nature Cities révèle que près de la moitié des 30.000 villes des États-Unis connaîtront un déclin démographique, perdant entre 12 et 13% de leurs résidents.

Selon l'étude, ces agglomérations ne deviendront pas de véritables villes désertes comme on en voit dans les films apocalyptiques, mais ressembleront plutôt à des «communautés fracturées, clairsemées ou tentaculaires». «Les implications de ce déclin massif de la population entraîneront des défis sans précédent, pouvant conduire à des perturbations des services de base tels que les transports en commun, l'eau potable, l'électricité et l'accès à internet», indiquent les chercheuses.

Au niveau mondial, la croissance démographique va ralentir​

Au fur et à mesure que la population vieillira et se réduira, des déserts alimentaires (au même titre que des déserts médicaux) pourraient se créer et les infrastructures pourraient ne plus fonctionner. Actuellement, presque la moitié (43%) des villes américaines perdent des habitants.

D'après les chercheuses qui ont modélisé le scénario climatique futur, jusqu'à 64% de ces dernières pourraient être en déclin d'ici à 2100. Les régions du Nord-Est et du Midwest seront probablement celles où les villes se dépeupleront le plus.

Cependant, ces estimations restent incertaines. Elles n'incluent par les migrations intérieures au pays alors que le changement climatique force déjà les populations à se déplacer. Mais «ce qui est certain, c'est qu'un changement culturel important dans la planification et l'ingénierie des communautés est nécessaire», concluent les chercheuses.

Et cela ne concerne pas que les États-Unis. À l'échelle mondiale, les octogénaires pourraient être deux fois plus nombreux que les moins de 5 ans d'ici à la fin du siècle. Selon les prévisions, 183 pays (sur 195 connus) pourraient également avoir rétrogradé en matière de population, avec des taux de fécondité inférieurs au seuil de remplacement (le nombre moyen d'enfants par femme nécessaire pour qu'une population conserve le même effectif).
 
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