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PLD (Peace, Love and Diversity)
http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/809805/droite-et-populisme-ehonte.html
Droite et populisme éhonté
Mis en ligne le 16/04/2013
"Non seulement Alain Destexhe (MR) nie le racisme, mais il jette l'opprobre sur ceux qui le combattent!" Une opinion de Carlos Crespo, Militant antiraciste Travailleur de lassociatif.
Tertullien enseignait au IIIe siècle que la haine est la fille de la peur. Vu lampleur de lislamophobie aujourdhui, le propos reste dactualité. Un rapport récent du Réseau Européen contre le Racisme met en exergue notamment une discrimination contre les musulmans. "La Libre Belgique" du 26 mars sen fait lécho. Cet article a suscité une réaction dun parlementaire qui ne doit pas laisser les démocrates indifférents. Alain Destexhe, avec sa tribune "islamophobe ?" (LLB 27/03/2013) a rompu avec lunanimisme existant entre formations politiques sur lutilité sociale de la lutte contre le racisme.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, un consensus politique prévalait en Belgique en vue de ne pas reproduire le maelström de haine qui en 40-45 a causé tant de victimes. Lantiracisme a émergé pour renforcer linclusion sociétale de tous et toutes. Dans son texte non seulement le député MR minimise, voire nie le racisme dont sont victimes certains de ses concitoyens, mais en plus jette lopprobre sur ceux qui le combattent. "Lantiracisme sest également mué en un business totalement subventionné. Les organisations qui sen font une spécialité ont comme caractéristique de ne compter quasiment aucun militant bénévole mais dêtre animées par des permanents salariés qui ne vivent que de la générosité publique" : quel mépris pour les travailleurs de lassociatif, pour les secteurs non marchands, mais aussi pour les bénévoles qui, nen déplaise à Monsieur Destexhe, militent activement et de manière désintéressée!
Le plus inquiétant ce sont les références du député Destexhe. Cest dans des positions de lextrême-droite française frontiste et identitaire sur lantiracisme quil semble puiser son argumentaire. En effet, quand Monsieur Destexhe évoque lantiracisme comme "escroquerie intellectuelle et financière", semble nier le racisme dans notre pays "particulièrement tolérant et accueillant", raille des "subventions inutiles" à un "business totalement subventionné", en quoi son discours diffère-t-il de celui du Front National et du Bloc Identitaire qui à lunisson (1) déversèrent encore récemment leur fiel sur Harlem Désir, éructant sur "lescroquerie antiraciste", "le racisme imaginaire et fantasmé" et l"officine" SOS-Racisme "subventionnée" ? Le numéro 2 du FN est très clair sur cette dernière question. Si ce parti arrive au pouvoir, ce sera la fin des subventions publiques pour "ces associations [qui] nont pas de raison dêtre sinon de soccuper de problèmes politiques et pas de problèmes humanitaires ou sociaux" (2). Alain Destexhe se contente dexiger un "débat public sur limportance de cette "mouvance" antiraciste, lidéologie quelle véhicule ainsi que le coût quelle engendre pour la collectivité". On peut encore relever la virulence de la charge de lélu bruxellois contre lidéologie antiraciste qui "est petit à petit devenue la doctrine officielle de nos institutions".
suite sur le lien
Droite et populisme éhonté
Mis en ligne le 16/04/2013
"Non seulement Alain Destexhe (MR) nie le racisme, mais il jette l'opprobre sur ceux qui le combattent!" Une opinion de Carlos Crespo, Militant antiraciste Travailleur de lassociatif.
Tertullien enseignait au IIIe siècle que la haine est la fille de la peur. Vu lampleur de lislamophobie aujourdhui, le propos reste dactualité. Un rapport récent du Réseau Européen contre le Racisme met en exergue notamment une discrimination contre les musulmans. "La Libre Belgique" du 26 mars sen fait lécho. Cet article a suscité une réaction dun parlementaire qui ne doit pas laisser les démocrates indifférents. Alain Destexhe, avec sa tribune "islamophobe ?" (LLB 27/03/2013) a rompu avec lunanimisme existant entre formations politiques sur lutilité sociale de la lutte contre le racisme.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, un consensus politique prévalait en Belgique en vue de ne pas reproduire le maelström de haine qui en 40-45 a causé tant de victimes. Lantiracisme a émergé pour renforcer linclusion sociétale de tous et toutes. Dans son texte non seulement le député MR minimise, voire nie le racisme dont sont victimes certains de ses concitoyens, mais en plus jette lopprobre sur ceux qui le combattent. "Lantiracisme sest également mué en un business totalement subventionné. Les organisations qui sen font une spécialité ont comme caractéristique de ne compter quasiment aucun militant bénévole mais dêtre animées par des permanents salariés qui ne vivent que de la générosité publique" : quel mépris pour les travailleurs de lassociatif, pour les secteurs non marchands, mais aussi pour les bénévoles qui, nen déplaise à Monsieur Destexhe, militent activement et de manière désintéressée!
Le plus inquiétant ce sont les références du député Destexhe. Cest dans des positions de lextrême-droite française frontiste et identitaire sur lantiracisme quil semble puiser son argumentaire. En effet, quand Monsieur Destexhe évoque lantiracisme comme "escroquerie intellectuelle et financière", semble nier le racisme dans notre pays "particulièrement tolérant et accueillant", raille des "subventions inutiles" à un "business totalement subventionné", en quoi son discours diffère-t-il de celui du Front National et du Bloc Identitaire qui à lunisson (1) déversèrent encore récemment leur fiel sur Harlem Désir, éructant sur "lescroquerie antiraciste", "le racisme imaginaire et fantasmé" et l"officine" SOS-Racisme "subventionnée" ? Le numéro 2 du FN est très clair sur cette dernière question. Si ce parti arrive au pouvoir, ce sera la fin des subventions publiques pour "ces associations [qui] nont pas de raison dêtre sinon de soccuper de problèmes politiques et pas de problèmes humanitaires ou sociaux" (2). Alain Destexhe se contente dexiger un "débat public sur limportance de cette "mouvance" antiraciste, lidéologie quelle véhicule ainsi que le coût quelle engendre pour la collectivité". On peut encore relever la virulence de la charge de lélu bruxellois contre lidéologie antiraciste qui "est petit à petit devenue la doctrine officielle de nos institutions".
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