suite et fin
Ghadamès, une région sensible ?
Ce cri de cœur de l’ONG amazighe renseigne également sur les non-dits de ces interpellations. En effet, selon une source amazighe anonyme citée par Al Arabiya, les deux chercheurs marocains devaient, après la Tunisie, effectuer une partie de leurs recherches à Ghadamès, région dans l'ouest de la Libye, frontalière de l’Algérie et de la Tunisie. Une région notamment habitée par des Amazighs aux « droits spoliés par le régime libyen » qui est également accusé d’être « responsable d’assassinats ou de disparitions de plusieurs grandes personnalités amazighs ». C’est dire que cette oasis située à 650 km de Tripoli est une région assez sensible.
D’où l’intérêt des services sécuritaires libyens sur l’objet des recherches menées par les deux Amazighs marocains. Des chercheurs qui ne sont pas les seuls à avoir maille à partir avec les autorités de Tripoli. Selon toujours les militants amazighs, un diplomate américain qui se serait rendu à Ghadamès pour s’enquérir de la situation des Amazighs de la région a été, lui, expulsé. Accusé d’espionnage par les responsables libyens.
07.01.2011http://www.yabiladi.com/articles/details/4164/libye-libere-deux-chercheurs-marocains.html