Discours de valls à la mosquée d'evry.

Heureusement, le ridicule ne tue pas. Discours de Manuel Valls à l'occasion d'une rupture du jeûne où il s'était convié.

Manuel Valls s’apitoie sur le sort des "musulmans de France" (moi qui pensais que dans un État laïc, les autorités ne se préoccupaient que des citoyens, sans prendre en compte les caractéristiques ethniques, religieuses ou autres, censées caractériser les individus, mais non les citoyens).

Merci Manuel de te préoccuper de ceux que tu conspues... mais je crains que tes bons sentiments ne les laissent indifférents.

Venons en aux mots du ministre, puisque c'est ainsi semble-t-il que nous devons nommer notre aspirant-caudillo.

"Quand des casseurs se réclament d'une forme dévoyée de l'islam, ce sont les musulmans qui souffrent les premiers car ces actes nourrissent des amalgames insupportables", a-t-il justifié, car "ces groupes radicalisés s'en prennent à votre foi, à la noblesse du message de l'islam, à ses valeurs d'ouverture, de tolérance".


Manuelito fait semble-t-il référence aux manifestations pro-palestiniennes... Hmmm... Pourquoi faire référence à ces manifestations lors de la rupture du jeûne, dans une mosquée? Quel lien entre les fidèles présents au pied des autels et des manifestants qui battent le pavé? Entre un événement politique (une manifestation) et une cérémonie plus ou moins religieuse où, d'ailleurs un représentant de la République n'a rien à faire?
Ces manifestations, donc, nuisent à l'image des musulmans (pourquoi? dans quelle mesure? quel rapport? ces questions resteront sans réponse).

Et ce, semble-t-il, pour une raison très simple: les Pro-palestiniens se réduisent à des casseurs, qui sont eux mêmes des musulmans... (deux analogies hardies en si peu de mots, voilà qui est brillant... Monsieur Valls, vous connaissez votre rhétorique... Quintilien, Cicéron n'ont qu'à bien se tenir).

Hmmm... les casseurs, donc, se réclament-ils d'une religion dévoyée. Un casseur - du moins croyais-je naïvement avant que notre grand Timonier ne m'éclaire - est un casseur... généralement, peu instruit, très rarement politisé et ne se réclamant jamais d'une idéologie. Mais notre petit Valls en donne une toute autre définition. Les casseurs, donc, selon notre bon père Manuel, sont avant tout des musulmans, des musulmans radicaux, il s'entend (sans d'ailleurs qu'une définition ne soit donnée).

Pro-palestinien = casseur = musulman radical = musulman...

Résumons, un ministre de la République, se rend, dans le cadre de ses fonctions (et, je suppose, au frais de la République), publiquement dans un lieu de culte. Il s'adresse publiquement aux fidèles que le hasard y a rassemblé, plutôt qu'aux citoyens (car si c'était le citoyen en eux qu'il voulait toucher, il irait déblatérer en un autre lieu).
Par un tour de passe-passe admirable, il leur explique être préoccupé de leur sort, car enfin, des manifestants battant le pavé au loin, au nom d'un idéal politique, saliraient leur réputation (eux qui sont venus prier et surtout... manger), leur faisant avaler au passage, le double ou triple amalgame (Pro-palestinien = casseur = musulman radical = musulman), sous couvert de protection de leur image...

Et il s'attendait à être accueilli à bras ouverts? Les quelques timides protestations occasionnées par la visite ayant donné naissance à quelques courts articles narquois et jubilatoires dans la presse de droite (http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2...2-visite-tendue-de-valls-dans-une-mosquee.php), dont on ne sait d'ailleurs, si elle se réjouit du mauvais accueil de notre grand leader ou des quelques troubles impliquant à nouveau des "musulmans de France"?

Merci, Manuel, mais nous n'avons que faire de votre commisération et moins encore du soin que vous prétendez avoir de votre image. Préoccupez-vous plutôt du sort des citoyens, de leur bien-être, de justice sociale et de réformisme de gauche, s'il vous reste encore quelque chose des idéaux du parti de Jaurès et de Blum... de la lutte des travailleurs et de l'internationale...

A bon entendeur...

PS: je crois vous mépriser plus encore que je ne l'avais fait de Sarkozy avant vous, car ce dernier, en plongeant son pays dans la fange, ne trahissait rien ni personne... mais appliquait son programme.

http://www.huffingtonpost.fr/2014/0...-france_n_5622807.html?utm_hp_ref=mostpopular
 
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