Du film le petit prince

mam80

la rose et le réséda
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la question de l’essentiel

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« L’essentiel est invisible pour les yeux, on ne voit bien qu’avec le cœur… »

Saint-Exupéry a fait de cette pensée une vérité qui s’est imposée depuis plus de soixante-dix ans et Le Petit Prince lui a donné une portée universelle.

À l’heure où sort en salle le nouveau film inspiré par le conte éponyme, on serait en droit de s’interroger sur cet « essentiel » qui a, me semble-t-il, été noyé dans un univers virtuel surchargé d’images composites, très éloignées du cœur de l’ouvrage, qui submergent le regard et la pensée et semble bien éloigné de cet « essentiel » si cher à l’auteur et qui, justement sans les yeux, n’aurait aucune existence et aucun intérêt pour le cinéma.

On se souvient de Gérard Philipe qui, de sa voix prenante, suffisait seul, justement sans les yeux, à porter l’essentiel du message en laissant l’imagination des enfant vagabonder dans l’univers onirique de l’écrivain aviateur.
:love:


Était-il besoin, avec ce film, de sublimer artificiellement le message humaniste de ce conte philosophique comme cela se fait depuis des années à l’aide d’un bric-à-brac de produits dérivés de toutes natures – du biberon au papier peint – pour en révéler la portée ?

La vérité sur cette avalanche marketing se trouve peut-être très éloignée du besoin essentiel de perpétuer un message originel…
En effet, traduit plus de cent fois, vendu à des millions d’exemplaires, on peut penser que la manne financière qui en résulte s’essouffle et qu’il est nécessaire de la relancer régulièrement avant que l’œuvre ne tombe dans le domaine public.
Le Petit Prince est une véritable entreprise qui s’est éloignée depuis longtemps de son but humaniste pour rejoindre celui, plus lucratif, du business de la marque.
La loi française, qui protège les droits des auteurs pendant soixante-dix ans, a permis, depuis 1944 – année de la disparition de l’auteur – de consolider ce trésor, et le fait que Saint-Exupéry soit mort pour la France permet de prolonger cette protection jusqu’en 2032…

Mais – et c’est là que l’histoire nous revient – on peut se poser une question… essentielle, en reprenant la lecture de sa dernière lettre, laissée sur son bureau la veille de sa disparition : « Cette termitière future m’épouvante, je hais leurs vertus de robots, moi, j’étais fait pour être jardinier… »

dans son P-38 Lightning pendant la dernière guerre .....
Et en y ajoutant les nombreuses interrogations qui subsistent après la découverte, en 1998, de sa gourmette et, en 2000, de l’épave de son avion.
Les spécialistes vous éclaireront sur ces points – trajectoire du vol, puissance de l’aéronef (un P-38 Lightning est plus rapide en montée avec un plafond plus élevé face à un hypothétique avion allemand qui l’aurait abattu) et situation de l’impact – qui confirmeraient les nombreuses hypothèses qui voudraient qu’il fût « descendu » en mission.
Mais sur l’hypothèse du suicide… chut !
Omerta jusque dans la possibilité de confirmer, avec l’exhumation du corps d’un pilote trouvé sur la plage proche de l’impact et une recherche ADN, l’identité de ce pilote inconnu qui pourrait confirmer ou infirmer telle ou telle thèse… Car enfin, pour rejoindre Borgo (Corse) depuis Lyon, avec un couloir rhodanien truffé de DCA allemande, il eût peut-être été judicieux, avec un appareil qui le permettait largement, de survoler les Alpes à très haute altitude, pour éviter le feu et les chasseurs ennemis.

Alors pourquoi tous ces mystères ?
Peut-être pour maintenir coûte que coûte le statut de « mort pour la France » qui, comme on l’a vu, permet de prolonger la manne des droits d’auteur ;

dans ce cas, même si l’essentiel reste invisible pour les yeux, il n’en va pas de même pour le portefeuille et chaque nouvelle production contribue (dans un cadre protégé) à renouveler l’intérêt du public et les apports financiers, au détriment de l’essentielle beauté du message originel de Saint-Exupéry, qui a été, tout au long de sa vie, détaché des choses matérielles.

:fou:

mam

Jean-Louis Chollet
 
Bonsoir,

J’attendais avec impatience la sortie de ce film, car depuis mon enfance, l’histoire du Petit Prince est restée gravée dans ma mémoire. Je ne regrette pas de l’avoir visionné ! Ce chef-d’œuvre m’a permis de retrouver l’enfant qui sommeille en moi. De plus, le graphisme est magnifique ! Grosso modo, j’ai passé un moment magique et inoubliable en découvrant cette histoire en images.

Au revoir !
 
Bonsoir

je viens de découvrir cette version, je n'ose la regarder, j'ai toujours peur des adaptations,
mais votre avis Pascal me donne envie de surmonter cette appréhension!
 

Ahava

Bénis soient ceux qui doutent !
VIB
Jamais au grand jamais je n'irais voir le Petit Prince en spectacle ou au cinéma !

Chacun porte son Petit Prince et lui a donné un visage, un regard, des expressions qui lui sont propres.... le Petit Prince de chacun ne peut être celui de tout le monde.

A bon entendeur....

" On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux"
 
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