Île-de-France, le Front national passe de la 4e place avec moins de 10 % des suffrages exprimés à Paris à premier parti politique avec plus de 30 % en Seine-et-Marne ! Et quelle donnée économique « colle » aux résultats par département ? Tout simplement, le… PIB annuel par habitant !
Ce n’est pas curieux. C’est plutôt significatif du vote des électeurs franciliens que l’on confond trop souvent avec les… Parisiens. Car le PIB par habitant est, bien évidemment, différent, très différent d’un département à l’autre : cela va, selon l’INSEE, de plus de 70.000 euros/an pour Paris (75.439€, premier département de France) et les Hauts-de-Seine (73.277€, 4e) à moins de 26.000€ pour le Val d’Oise (25.765€, 24e de France) et la Seine-et-Marne (23.480€, 43e !) en passant par des PIB d’environ 25 à 30.000€ pour les Yvelines (30.507€, 4e), le Val-de-Marne (29.250€, 8e), la Seine-Saint-Denis (27.420€, 15e) et l’Essonne (26.718€, 19e).
Et que constate-t-on ? Que les scores des listes départementales du FN placées sous la houlette régionale de M. Wallerand de Saint-Just suivent en gros la courbe des PIB par habitant des huit départements de la région-capitale : ses meilleurs résultats ont été accordés par les électeurs des départements aux PIB les moins élevés. Le FN est ainsi devenu le premier parti politique de Seine-et-Marne avec 30,93 % et le 2e du Val d’Oise avec 25,06 % (talonnant la liste Les Républicains-UDI-Modem — 26,60 % — : à 22 heures dimanche, les estimations plaçaient même le FN en tête).
En revanche, les frontistes ne sont que quatrièmes à Paris avec 9,65 % : dans la capitale — où les revenus par habitant et donc par votant sont, en moyenne, trois fois plus élevés que chez ceux que les « bobos parisiens », avec la condescendance germanopratine, appellent les « bouseux » —, les écolos de Mme Emmanuelle Cosse (EELV), avec 10,92%, font mieux que le FN. C’est d’ailleurs le seul département où Mme Cosse dépasse les 10 %… Elle parvient à faire regretter à nombre d’adeptes de la théorie des dérèglements climatiques la partisane des dérèglements politiques qu’est Mme Cécile Duflot !
Dans les Hauts-de-Seine, département plutôt « chic » et abritant, entre autres, le riche quartier d’affaires de la Défense, le FN passe difficilement les 12 %.
Mais plus le PIB diminue et plus son score augmente : 16,79 % dans le Val-de-Marne, 19,05 % dans les Yvelines, 20,03 % en Seine-Saint-Denis, 22 % dans l’Essonne… Pour « terminer » deuxième dans le Val d’Oise et premier en Seine-et-Marne.
Ce sont bien les conditions économiques dans lesquelles vivent leurs familles qui incitent ces électeurs à voter pour ou contre le FN : les moyens et bas revenus votent plutôt pour alors que les plus hauts revenus sont contre.
Contrairement à ce que l’on a pu entendre ici ou là sur les plateaux de télévision, les attentats à Paris n’ont donc, semble-t-il, eu que peu d’incidence sur les scores du FN en Île-de-France…
Jacques Martinez
http://www.bvoltaire.fr/jacquesmart...l&utm_source=facebook.com&utm_campaign=buffer
Ce n’est pas curieux. C’est plutôt significatif du vote des électeurs franciliens que l’on confond trop souvent avec les… Parisiens. Car le PIB par habitant est, bien évidemment, différent, très différent d’un département à l’autre : cela va, selon l’INSEE, de plus de 70.000 euros/an pour Paris (75.439€, premier département de France) et les Hauts-de-Seine (73.277€, 4e) à moins de 26.000€ pour le Val d’Oise (25.765€, 24e de France) et la Seine-et-Marne (23.480€, 43e !) en passant par des PIB d’environ 25 à 30.000€ pour les Yvelines (30.507€, 4e), le Val-de-Marne (29.250€, 8e), la Seine-Saint-Denis (27.420€, 15e) et l’Essonne (26.718€, 19e).
Et que constate-t-on ? Que les scores des listes départementales du FN placées sous la houlette régionale de M. Wallerand de Saint-Just suivent en gros la courbe des PIB par habitant des huit départements de la région-capitale : ses meilleurs résultats ont été accordés par les électeurs des départements aux PIB les moins élevés. Le FN est ainsi devenu le premier parti politique de Seine-et-Marne avec 30,93 % et le 2e du Val d’Oise avec 25,06 % (talonnant la liste Les Républicains-UDI-Modem — 26,60 % — : à 22 heures dimanche, les estimations plaçaient même le FN en tête).
En revanche, les frontistes ne sont que quatrièmes à Paris avec 9,65 % : dans la capitale — où les revenus par habitant et donc par votant sont, en moyenne, trois fois plus élevés que chez ceux que les « bobos parisiens », avec la condescendance germanopratine, appellent les « bouseux » —, les écolos de Mme Emmanuelle Cosse (EELV), avec 10,92%, font mieux que le FN. C’est d’ailleurs le seul département où Mme Cosse dépasse les 10 %… Elle parvient à faire regretter à nombre d’adeptes de la théorie des dérèglements climatiques la partisane des dérèglements politiques qu’est Mme Cécile Duflot !
Dans les Hauts-de-Seine, département plutôt « chic » et abritant, entre autres, le riche quartier d’affaires de la Défense, le FN passe difficilement les 12 %.
Mais plus le PIB diminue et plus son score augmente : 16,79 % dans le Val-de-Marne, 19,05 % dans les Yvelines, 20,03 % en Seine-Saint-Denis, 22 % dans l’Essonne… Pour « terminer » deuxième dans le Val d’Oise et premier en Seine-et-Marne.
Ce sont bien les conditions économiques dans lesquelles vivent leurs familles qui incitent ces électeurs à voter pour ou contre le FN : les moyens et bas revenus votent plutôt pour alors que les plus hauts revenus sont contre.
Contrairement à ce que l’on a pu entendre ici ou là sur les plateaux de télévision, les attentats à Paris n’ont donc, semble-t-il, eu que peu d’incidence sur les scores du FN en Île-de-France…
Jacques Martinez
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