Surmenage, mutations abusives, corruption, violence, hogra
la police du royaume ne va pas bien. Depuis 2000, 46 policiers se sont donné la mort, souvent en utilisant leur arme de service. Les flics auraient-ils le blues ? Faut-il sen inquiéter ?
La tuerie de Mechraâ Belksiri na pas encore livré tous ses secrets. Dimanche 10 mars, un policier a abattu trois de ses collègues en utilisant son arme de service au beau milieu du commissariat de la bourgade. Il aurait pu faire plus de victimes sil navait pas été maîtrisé à temps et sil était bon tireur, raconte un survivant. Lauteur du crime na pourtant rien du serial killer. Hassan El Ballouti est un brigadier quinquagénaire. Père de quatre enfants, il a déjà servi dans plusieurs villes avant datterrir à Belksiri, réputée être une petite ville calme et sans histoires. Ses collègues le dépeignent comme un homme au caractère difficile, criblé de dettes et traînant un dossier administratif pas très flatteur. De là à commettre un tel carnage
Les motifs exacts du crime sont pour lheure encore inconnus. Mais les premiers éléments de lenquête évoquent un différend avec le commissaire de larrondissement, relevé de ses fonctions depuis cet incident. Le responsable refusait, selon des aveux quon prête à El Ballouti, daffecter ce dernier au niveau du barrage routier, lun des points les plus lucratifs de la région. Le commissaire aurait également menacé dobliger El Ballouti à porter luniforme, ce qui aurait été vécu par ce dernier comme une grande humiliation.
Dans sa déposition, le brigadier aurait également dénoncé la corruption qui sévit dans les rangs de la police locale. Il aurait même demandé louverture dune enquête sur le patrimoine des responsables sécuritaires dans toute la région du Gharb, coupables selon lui de connivences avec des trafiquants de drogue ou des contrebandiers notoires. Aujourdhui, laffaire fait trembler tout lestablishment sécuritaire du pays. Bouchaïb Rmail, directeur général de la DGSN, sest déplacé en personne à Belksiri. Il a également relevé six responsables sécuritaires locaux de leurs fonctions, et donné ses instructions pour quune cellule psychologique assiste les familles et les collègues des victimes. Cest un incident grave et déplorable qui nous interpelle tous. Nous attendons de recevoir les résultats de lenquête. Nous déciderons alors de la suite à donner. Nous pourrions par exemple demander des explications au ministre de lIntérieur ou à tout autre responsable sécuritaire du pays, explique Abdallah Bouanou, membre de la commission de lIntérieur à la première chambre et président du groupe parlementaire du PJD.
http://www.telquel-online.com/En-couverture/Enquete-Police-grand-corps-malade/563
La tuerie de Mechraâ Belksiri na pas encore livré tous ses secrets. Dimanche 10 mars, un policier a abattu trois de ses collègues en utilisant son arme de service au beau milieu du commissariat de la bourgade. Il aurait pu faire plus de victimes sil navait pas été maîtrisé à temps et sil était bon tireur, raconte un survivant. Lauteur du crime na pourtant rien du serial killer. Hassan El Ballouti est un brigadier quinquagénaire. Père de quatre enfants, il a déjà servi dans plusieurs villes avant datterrir à Belksiri, réputée être une petite ville calme et sans histoires. Ses collègues le dépeignent comme un homme au caractère difficile, criblé de dettes et traînant un dossier administratif pas très flatteur. De là à commettre un tel carnage
Les motifs exacts du crime sont pour lheure encore inconnus. Mais les premiers éléments de lenquête évoquent un différend avec le commissaire de larrondissement, relevé de ses fonctions depuis cet incident. Le responsable refusait, selon des aveux quon prête à El Ballouti, daffecter ce dernier au niveau du barrage routier, lun des points les plus lucratifs de la région. Le commissaire aurait également menacé dobliger El Ballouti à porter luniforme, ce qui aurait été vécu par ce dernier comme une grande humiliation.
Dans sa déposition, le brigadier aurait également dénoncé la corruption qui sévit dans les rangs de la police locale. Il aurait même demandé louverture dune enquête sur le patrimoine des responsables sécuritaires dans toute la région du Gharb, coupables selon lui de connivences avec des trafiquants de drogue ou des contrebandiers notoires. Aujourdhui, laffaire fait trembler tout lestablishment sécuritaire du pays. Bouchaïb Rmail, directeur général de la DGSN, sest déplacé en personne à Belksiri. Il a également relevé six responsables sécuritaires locaux de leurs fonctions, et donné ses instructions pour quune cellule psychologique assiste les familles et les collègues des victimes. Cest un incident grave et déplorable qui nous interpelle tous. Nous attendons de recevoir les résultats de lenquête. Nous déciderons alors de la suite à donner. Nous pourrions par exemple demander des explications au ministre de lIntérieur ou à tout autre responsable sécuritaire du pays, explique Abdallah Bouanou, membre de la commission de lIntérieur à la première chambre et président du groupe parlementaire du PJD.
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