Je suis d'accord avec toi pour le côté méritocratique du concours d'entrée aux Grandes Ecoles.
Néanmoins, je ne suis pas forcément d'accord avec ta distinction entre écoles de commerce et d'ingénieurs; les chiffres qui ont été cités montrent que plus généralement, pour les deux systèmes, plus l'école est côtée et prestigieuse, plus elle va être "socialement fermée". Pour les raisons évidentes que l'on connait.
Entre HEC et l'X, ou les mines et l'ESSEC, y a pas une si grosse différence, je trouve. Elle doit être explicable surtout par l'auto-censure provoquée par le coût des études plus élevés en Business School. Mais aussi par la sélection plus concentrée sur des matières ou des facultés socialement discriminantes (comme les sciences humaines ou la nécessité de bien maitriser et manier l'écriture (dissertations, synthèses de textes, etc.. à gros coeffs) et l'expression orale). Et encore, plus l'école est prestigieuse, plus elle sélectionne sur les maths pourtant réputés plus "fair": le maximum atteint 11/30 avec HEC et l'ESSEC pour les épreuves de maths I et maths II.
Au-delà de ça, même combat dans les deux systèmes, on retrouve cette tendance générale que j'ai décrite. Et que l'on retrouve également au niveau des troisièmes cycles de fac par ailleurs... ou à Dauphine. Plus on est pauvre moins on a de chances d'intégrer de "grosses écoles", ça concerne les milieux ouvriers -au sens large- gwer, marocains et zmagis.
Ayant étudié dans une des trois Parisiennes (3Pas pour les intimes), je ne peux que constater le manque de diversité sociale. Y a qu'à voir les voitures dans le parking de l'école..