Ceci est une réponse à la question posée sur la morale des animaux ou celle des athées discutée ici, sur Bladi.
http://www.bladi.info/threads/atheisme-morale-ethique.418685/page-2
Les animaux n’ont pas de morale, si vous ne le savez pas encore. Ils n’ont pas conscience de ce qu’elle est
et ils n’ont pas à s’en soucier.
La morale est assujettie au bâton*, c.à.d. à la punition. Les animaux ne sont pas punis pour leurs actes illicites.
Ils n’ont pas de tribunaux**, et les hommes (du moins ceux qui sont raisonnables, car les imbéciles existent en
grand nombre) ne les condamnent pas, sauf par exaspération ou pour leur apprendre à mieux se conduire.
Les hommes sont redevables de leurs actions, parce qu’ils sont libres; ils ont le choix de faire le bien ou de faire
le mal. Pas les animaux, ils ne sont pas responsables. Un cochon copulera avec sa mère ou avec sa fille, on ne lui
tiendra pas rigueur pour cela.
Les athées qui se revendiquent de la race animale, qui se reconnaissent en tant que telle, qui se proclament issus
de la grande famille des singes, n’ont pas de morale ontologique. Mais comme, en fait, ils ne sont pas vraiment
des animaux, malgré tout leur bonne volonté pour s’identifier à eux, et qu’ils veulent vivre de manière civilisée, ils
sont obligés de pratiquer une forme de morale. Grâce à l’intelligence propre à l’espèce humaine, ils peuvent imiter l’organisation sociale des religieux, donc leur morale.
Des religieux, il y en a différents modèles qui cultivent une morale appropriée à chacun, plus ou moins égoïste ou
universelle. Le bien et le mal, fondement de la morale, est une donnée relative si elle ne vient pas directement de Dieu,
puisque chez lui, chez l’athée, il n’y a pas d’enfer ni de paradis.
* Le bâton des rois ou spectre.
** Le procès d'animaux
Je suis allé sur Wiki pour l'info:
Les
procès intentés aux animaux étaient des procès dans lesquels l'accusé était un animal qui se voyait reprocher un délit, un crime ou un dommage comme il l'aurait été à un être humain, en principe seul sujet de droit ou justiciable.
Ainsi, au Moyen Âge et bien après, on condamna à la potence ou au bûcher des vaches, ou des truies. De même, l'Église étendit ses excommunications des hommes aux animaux : rats, mouches, sauterelles, taupes, poissons ; tout membre de la faune pouvait y succomber1.
Les délits commis par les bêtes étaient, comme ceux des humains, de deux sortes. Et la procédure pour les instances civiles, si l'on peut dire, était toute différente de la procédure suivie dans les affaires criminelles.
On a pu voir dans ces procédures l'enclenchement d'un processus de personnification juridique des animaux, processus interrompu avec le déclin de ces procès2.