Et si on expurgeait plutôt nos "têtes" de l'antisémitisme qu'elles contiennent et qu'on laissait ce livre nous raconter le 7ème siècle comme il le fait depuis si longtemps déjà...
Et pendant ce temps, moi, je vais, comme d'habitude vous raconter une histoire...
Il y a très longtemps, dans une contrée très lointaine :
J'étais adolescent et me rendais tous les samedi à l'école arabe qui se trouvait en plein milieu du quartier européen de Bruxelles.
Une grande mosquée Wahabite en plein milieu du quartier européen, c'est ça le surréalisme bruxellois.
Je m'y rendais donc avec mon walkman (note aux plus jeunes : n'essayer même pas de chercher sur wikipedia, cet objet du passé n'existe plus) et une cassette de Jean-Jaques Goldman qui passait en boucle. (note aux plus jeunes: une cassette c'est un truc de vieux, donc oubliez ce mot et imaginez un smartphone qui ne fait que de la musique, sans écran et sans Shazam).
J'aimais la musique de Goldman, elle me parlait tellement. Ses mots me rassuraient et soignaient mes maux d'adolescent perdu entre deux identités.
Combien de fois n'ais-je pas rêvé qu'on "m'envole", combien fois n'ais-je pas voulu "être né en 17" pour voir ce que j'aurais été, combien de fois me suis-je vu "comme lui"...
Vous l'aurez compris, Goldman berçait ma vie et il était important qu'il m'accompagne tout le temps, surtout quand "je marchais seul" pour aller à la mosquée.
Ce jour-là, j'étais arrivé en retard et le prof -heu...non...disons plutôt le gardien- m'a jeté au fond de la classe à côté d'un "grand".
A l'époque, il n'y avait qu'une classe d'arabe et "d'éducation islamique" et donc nous nous retrouvions avec des adolescents de tous les âges.
Je n'en menais pas large du haut de mes 1m44.
Je déposais mon walkman sur la table et le grand l'a pris entre les mains et en a sorti la cassette (note aux plus jeunes : oui, on pouvait ouvrir l'appareil et en sortir les tripes – ça change de nos smartphones si pudiques).
Et pendant ce temps, moi, je vais, comme d'habitude vous raconter une histoire...
Il y a très longtemps, dans une contrée très lointaine :
J'étais adolescent et me rendais tous les samedi à l'école arabe qui se trouvait en plein milieu du quartier européen de Bruxelles.
Une grande mosquée Wahabite en plein milieu du quartier européen, c'est ça le surréalisme bruxellois.
Je m'y rendais donc avec mon walkman (note aux plus jeunes : n'essayer même pas de chercher sur wikipedia, cet objet du passé n'existe plus) et une cassette de Jean-Jaques Goldman qui passait en boucle. (note aux plus jeunes: une cassette c'est un truc de vieux, donc oubliez ce mot et imaginez un smartphone qui ne fait que de la musique, sans écran et sans Shazam).
J'aimais la musique de Goldman, elle me parlait tellement. Ses mots me rassuraient et soignaient mes maux d'adolescent perdu entre deux identités.
Combien de fois n'ais-je pas rêvé qu'on "m'envole", combien fois n'ais-je pas voulu "être né en 17" pour voir ce que j'aurais été, combien de fois me suis-je vu "comme lui"...
Vous l'aurez compris, Goldman berçait ma vie et il était important qu'il m'accompagne tout le temps, surtout quand "je marchais seul" pour aller à la mosquée.
Ce jour-là, j'étais arrivé en retard et le prof -heu...non...disons plutôt le gardien- m'a jeté au fond de la classe à côté d'un "grand".
A l'époque, il n'y avait qu'une classe d'arabe et "d'éducation islamique" et donc nous nous retrouvions avec des adolescents de tous les âges.
Je n'en menais pas large du haut de mes 1m44.
Je déposais mon walkman sur la table et le grand l'a pris entre les mains et en a sorti la cassette (note aux plus jeunes : oui, on pouvait ouvrir l'appareil et en sortir les tripes – ça change de nos smartphones si pudiques).