Ça fait des mois que tu penses à Lui. Ça fait des semaines que tu n’as aucune nouvelle de Lui. Tu as beau essayer de scruter ses moindres faits et gestes sur les réseaux sociaux, tu ne sais rien de ce qu’Il fait en ce moment. Ça te manque. Il te manque. Hier soir, tu as pris une grande décision : tu vas Lui envoyer un message. Ta meilleure amie t’a convaincue entre deux cuillerées de harira. Elle t’a motivée. Il ne reste plus qu’à l’écrire ce message ! Du coup, ce matin, depuis que tu es arrivée au boulot, tu ne penses qu’à ça. Tu te lances. Tu as l’impression de prendre des risques démesurés en tapotant quelques lettres avec ton pouce sur cet écran tactile. On est bien peu de choses… Et là, en l’occurrence, tu n’as même pas la poésie d’une rose qui se fanerait ou d’une vie qui passerait trop vite.
Tu es juste une fille qui ressemble à tant d’autres, suspendue à un iPhone qui ressemble à tant d’autres, qui a l’impression de mettre sa vie en jeu pour le regard d’un garçon qui doit ressembler à tant d’autres mais que tes yeux, ta peau et ton petit cœur en lambeaux ont élu. ... Tu écris quelques mots. Tu effaces. Tu doutes. Tu pianotes une phrase. Tu as l’impression de bredouiller avec les doigts. Tu doutes encore. Tu n’es vraiment pas sûre de toi. Tu peux y arriver ! Ce n’est qu’un message après tout. Tu rajoutes quelques mots. Et ça y est, tu fais une petite prière, tu croises les doigts et tu te lances : tu appuies sur “envoyer”. Tu crois avoir accompli le plus dur mais il n’en est rien. Là seulement commence l’insoutenable : l’attente. Et son lot de questions qui te torturent. Va-t-Il répondre ? S’il répond, Il va dire quoi ? Et s’il ne répond jamais ? Tu vérifies compulsivement si le message est bien transmis, s’il a été lu.
Tu attends. Tu regrettes d’avoir envoyé ce message. Tu imagines tous les scénarios, surtout les plus improbables. Tu rêves qu’Il te réponde que tu Lui as manqué et qu’Il s’est rendu compte qu’Il était fou amoureux de toi. Tu te dis qu’il est plus probable qu’Il ne se souvienne même pas de toi et qu’Il t’envoie un expéditif et humiliant “C qui ?”. C’est idiot mais tu as presque peur. Ton téléphone vibre, c’est Lui. Ton petit cœur s’accélère à la simple vue de son nom sur ton écran. Tes mains tremblent. Tu retiens ton souffle. Sa réponse est d’une simplicité déconcertante. Il va bien. Il te demande comment tu vas. C’est limite trop sommaire, trop clair. Tu étais pourtant persuadée d’avoir tout envisagé, mais là tu ne sais pas du tout comment interpréter son message. Les mecs sont-ils plus simples que les filles ? Ou es-tu particulièrement scabreuse ? Vous échangez quelques banalités et décidez d’aller prendre un café la semaine prochaine. Tout simplement. Il ne saura jamais à quel point ces neuf phrases ont coûté d’affect, de pathos, d’invocations magiques et d’inventivité douteuse.
Tu es juste une fille qui ressemble à tant d’autres, suspendue à un iPhone qui ressemble à tant d’autres, qui a l’impression de mettre sa vie en jeu pour le regard d’un garçon qui doit ressembler à tant d’autres mais que tes yeux, ta peau et ton petit cœur en lambeaux ont élu. ... Tu écris quelques mots. Tu effaces. Tu doutes. Tu pianotes une phrase. Tu as l’impression de bredouiller avec les doigts. Tu doutes encore. Tu n’es vraiment pas sûre de toi. Tu peux y arriver ! Ce n’est qu’un message après tout. Tu rajoutes quelques mots. Et ça y est, tu fais une petite prière, tu croises les doigts et tu te lances : tu appuies sur “envoyer”. Tu crois avoir accompli le plus dur mais il n’en est rien. Là seulement commence l’insoutenable : l’attente. Et son lot de questions qui te torturent. Va-t-Il répondre ? S’il répond, Il va dire quoi ? Et s’il ne répond jamais ? Tu vérifies compulsivement si le message est bien transmis, s’il a été lu.
Tu attends. Tu regrettes d’avoir envoyé ce message. Tu imagines tous les scénarios, surtout les plus improbables. Tu rêves qu’Il te réponde que tu Lui as manqué et qu’Il s’est rendu compte qu’Il était fou amoureux de toi. Tu te dis qu’il est plus probable qu’Il ne se souvienne même pas de toi et qu’Il t’envoie un expéditif et humiliant “C qui ?”. C’est idiot mais tu as presque peur. Ton téléphone vibre, c’est Lui. Ton petit cœur s’accélère à la simple vue de son nom sur ton écran. Tes mains tremblent. Tu retiens ton souffle. Sa réponse est d’une simplicité déconcertante. Il va bien. Il te demande comment tu vas. C’est limite trop sommaire, trop clair. Tu étais pourtant persuadée d’avoir tout envisagé, mais là tu ne sais pas du tout comment interpréter son message. Les mecs sont-ils plus simples que les filles ? Ou es-tu particulièrement scabreuse ? Vous échangez quelques banalités et décidez d’aller prendre un café la semaine prochaine. Tout simplement. Il ne saura jamais à quel point ces neuf phrases ont coûté d’affect, de pathos, d’invocations magiques et d’inventivité douteuse.