On lui avait promis le paradis. Alors Inès, étudiante tunisienne de 17 ans, a accepté de contracter un mariage avec un condisciple de la fac d'histoire de Tunis et de le suivre en Syrie, où il a décidé de rejoindre les mouvements de libération. Son mari lui impose le port du niqab, puis la répudie. La jeune fille épouse alors Abou Ayoub, l'un des chefs de Jabhat al-Nosra, mouvement djihadiste qui se revendique d'Al-Qaida. Une fois le mariage consommé, il rompt et Inès convole avec un autre combattant.
Chaque semaine, elle aura ainsi... cinq nouveaux maris. L'union ne dure que quelques heures, le temps d'agrémenter le repos des guerriers. En six mois, Inès passera entre les bras de 152 djihadistes et s'occupera des tâches ménagères. "Tous les rituels étaient respectés", selon la jeune femme, à qui ses "compagnons" ont expliqué qu'il n'y avait là "rien d'illicite". En août 2013, l'étudiante regagne la Tunisie, veuve et enceinte de six mois...