Houria Bouteldja agressée par la LDJ : quand la violence est suivie d'un grand silence
Par Pascal Boniface
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Jeudi 25 octobre, une jeune femme a été la cible d'une agression en raison de ses idées pro-Palestine. Mais plutôt que des manifestations de solidarité, s'est ensuivi un silence médiatique et politique qui effraie Pascal Boniface. Car, selon le directeur de l'Iris, cela ne fera qu'exacerber les tensions communautaires.
"Indignation sélective", "deux poids, deux mesures", "morale à géométrie variable". Ces expressions sont de plus en plus employées dans les différents débats politiques qui concernent les questions stratégiques ou de société. Elles sont tellement banalisées qu'on peut se demander s'il ne s'agit pas de facilités de langage, de poncifs bien loin de la réalité.
Malheureusement, ce n'est pas le cas. Les médias et les responsables politiques n'ont pas la même réaction pour des faits comparables : un exemple tiré de l'actualité de la semaine le met en lumière de façon exemplaire.
La violence physique contre des idées
Les faits : une personne se fait agresser physiquement dans une rue de Paris par un individu qui déverse sur elle un pot de peinture avant de s'enfuir. Fait aggravant, il s'agit d'une femme. L'agression est motivée par les idées qu'elle défend.
Cette agression d'une femme en plein Paris n'a donné lieu quà de très maigrelettes réactions médiatiques. À ma connaissance, aucune autorité publique, aucun responsable politique national ne lui a manifesté sa solidarité.
Cette personne, c'est Houria Bouteldja, leader du Parti des indigènes de la République. L'agresseur plus que probable est membre de la Ligue de défense juive, qui a posté une vidéo sur son site. Cette dernière s'est déjà signalée par des agressions contre Olivia Zemor et Jacob Cohen (ces deux dernières personnes étant par ailleurs d'origine juive, on peut se demander si cela est compté comme une agression antisémite).
Il ne sagit pas ici de savoir si on est daccord ou non avec les idées dHouria Bouteldja, il sagit de savoir sil est inadmissible ou non duser de la violence physique contre des idées.