Article Huffington Post Maroc du 12 Fev 2017 : http://www.huffpostmaghreb.com/2017/02/12/ait-atta-bougafer-resistance_n_14702698.html
Titre : Il y a 84 ans, les tribus d'Ait Atta livraient une bataille héroïque à Bougafer
RÉSISTANCE - Le peuple marocain célèbre, lundi, le 84è anniversaire de la bataille de Bougafer, au cours de laquelle les tribus d’Ait Atta avaient infligé une cinglante défaite aux forces d’occupation françaises pour défendre la liberté et les valeurs de la nation. Le 13 février 1933, l'armée coloniale avait mené sa première offensive contre les combattants des tribus d’Ait Atta qui s'étaient repliés dans les montagnes de Bougafer.
Mettant à profit une position stratégique difficile d'accès à l'ennemi, les résistants se sont organisés pour défendre et prendre d'assaut les positions des forces ennemies. Malgré leur supériorité en armes, les troupes coloniales avaient subi une cuisante défaite lors de cette bataille qui constitue une étape importante dans la lutte du peuple marocain et du trône Alaouite pour l'indépendance.
Une résistance hautement organisée
L'académicien français, Henris Debordeau, a affirmé à ce propos que "les forces coloniales n'ont pas pu atteindre leur but car la résistance était non seulement acharnée mais encore hautement organisée".
"Les combats étaient intenses et les forces coloniales avaient subi des pertes importantes", a souligné, pour sa part, l'officier français, le capitaine Bournasel, peu de temps avant qu'il ne soit tué lors de cette bataille au cours de laquelle les forces coloniales avaient été contraintes au repli devant la résistance, la bravoure et la détermination des combattants.
L’histoire rappelle que les forces d’occupation avaient fait usage dans cette attaque de l'artillerie lourde et de l'aviation pour bombarder les positions des résistants, dont le nombre ne dépassait pas 5.000 éléments à Bougafer.
Suite à d’intenses combats, les forces françaises ont pu encercler les résistants, leur interdisant ainsi toute communication avec l'extérieur mais sans jamais parvenir à les faire plier.
Après la mort du capitaine Bournasel, l’armée française avait poursuivi les bombardements sur les pistes de ravitaillement des combattants, les abris utilisés, les rassemblements pouvant se former et les points d'eau existant à l'intérieur du massif.
Des Moujahidines héroïques
Face à la résistance héroïque des Moujahidines, le général Huré, qui commandait les troupes françaises au Maroc, avait décidé de prendre lui-même le commandement de l'opération et de faire appel à deux généraux pour mettre au point une nouvelle stratégie d'attaque de la montagne.
"Aucune campagne coloniale, dans aucun pays, n'aurait pu briser une telle résistance de l'homme et du terrain", témoigne le romancier Henry Bordeaux. "Il fallait donc recourir à d'autres moyens pour réduire cet ennemi acharné dans son formidable bastion: le bombarder sans répit, jour et nuit, lui enlever les points d'eau, le resserrer dans son réduit et le contraindre à y demeurer avec son bétail mort, avec ses cadavres...".
La bataille entre alors dans une nouvelle phase et l'artillerie coloniale commence à pilonner la citadelle sans interruption. Un déluge de feu se déchaîne sur elle et les résistants sont acculés mais ne cèdent pas.
Titre : Il y a 84 ans, les tribus d'Ait Atta livraient une bataille héroïque à Bougafer
RÉSISTANCE - Le peuple marocain célèbre, lundi, le 84è anniversaire de la bataille de Bougafer, au cours de laquelle les tribus d’Ait Atta avaient infligé une cinglante défaite aux forces d’occupation françaises pour défendre la liberté et les valeurs de la nation. Le 13 février 1933, l'armée coloniale avait mené sa première offensive contre les combattants des tribus d’Ait Atta qui s'étaient repliés dans les montagnes de Bougafer.
Mettant à profit une position stratégique difficile d'accès à l'ennemi, les résistants se sont organisés pour défendre et prendre d'assaut les positions des forces ennemies. Malgré leur supériorité en armes, les troupes coloniales avaient subi une cuisante défaite lors de cette bataille qui constitue une étape importante dans la lutte du peuple marocain et du trône Alaouite pour l'indépendance.
Une résistance hautement organisée
L'académicien français, Henris Debordeau, a affirmé à ce propos que "les forces coloniales n'ont pas pu atteindre leur but car la résistance était non seulement acharnée mais encore hautement organisée".
"Les combats étaient intenses et les forces coloniales avaient subi des pertes importantes", a souligné, pour sa part, l'officier français, le capitaine Bournasel, peu de temps avant qu'il ne soit tué lors de cette bataille au cours de laquelle les forces coloniales avaient été contraintes au repli devant la résistance, la bravoure et la détermination des combattants.
L’histoire rappelle que les forces d’occupation avaient fait usage dans cette attaque de l'artillerie lourde et de l'aviation pour bombarder les positions des résistants, dont le nombre ne dépassait pas 5.000 éléments à Bougafer.
Suite à d’intenses combats, les forces françaises ont pu encercler les résistants, leur interdisant ainsi toute communication avec l'extérieur mais sans jamais parvenir à les faire plier.
Après la mort du capitaine Bournasel, l’armée française avait poursuivi les bombardements sur les pistes de ravitaillement des combattants, les abris utilisés, les rassemblements pouvant se former et les points d'eau existant à l'intérieur du massif.
Des Moujahidines héroïques
Face à la résistance héroïque des Moujahidines, le général Huré, qui commandait les troupes françaises au Maroc, avait décidé de prendre lui-même le commandement de l'opération et de faire appel à deux généraux pour mettre au point une nouvelle stratégie d'attaque de la montagne.
"Aucune campagne coloniale, dans aucun pays, n'aurait pu briser une telle résistance de l'homme et du terrain", témoigne le romancier Henry Bordeaux. "Il fallait donc recourir à d'autres moyens pour réduire cet ennemi acharné dans son formidable bastion: le bombarder sans répit, jour et nuit, lui enlever les points d'eau, le resserrer dans son réduit et le contraindre à y demeurer avec son bétail mort, avec ses cadavres...".
La bataille entre alors dans une nouvelle phase et l'artillerie coloniale commence à pilonner la citadelle sans interruption. Un déluge de feu se déchaîne sur elle et les résistants sont acculés mais ne cèdent pas.