Question : Pendant la réunion extraordinaire du Conseil de sécurité des Nations unies organisée à l’initiative des États-Unis et de certains pays européens dimanche 25 septembre, l’Ambassadrice des USA auprès de l’Onu Samantha Power a accusé la Russie de "barbarie" en Syrie. Chercherait-on encore à lâcher tous les chiens contre nous ?
Sergueï Lavrov : Oui, dans une certaine mesure. D’autant que la réunion en soi, sa tenue précisément dimanche à l’initiative des pays occidentaux, a suscité plusieurs questions. Nous avions abordé ce thème pendant toute la semaine lors des débats de haut niveau à l’Assemblée générale des Nations unies, en marge desquels nous avions également évoqué plusieurs d’actualité pour les pays membres de l’Onu. Bien évidemment, le dossier syrien prédominait.
Sur ce sujet a été organisée une réunion ministérielle à part entière du Conseil de sécurité des Nations unies et deux réunions du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), que nous avons organisées avec le Secrétaire d’État américain John Kerry et l’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’Onu pour la Syrie Staffan de Mistura en tant que coprésidents et qui ont débouché sur une discussion de plusieurs heures. Bien sûr, une grande partie de l’attention des délégations dans leurs interventions et dans les débats généraux était consacrée à la crise syrienne.
Nos partenaires occidentaux ne se gênaient pas. Nous n’avons pas été littéralement accusés de "barbarie" comme l’a fait Samantha Power, soutenue par l’Ambassadeur du Royaume-Uni auprès de l’Onu Matthew Rycroft, mais nous avons entendu des accusations très dures : la Russie et le gouvernement syrien étaient accusés de péchés mortels.
Les réponses à ces accusations ont été données depuis longtemps. On ignore pourquoi nos partenaires ont jugé nécessaire d’organiser une réunion d’urgence le week-end, même si on le devine facilement. L’Occident, mené par les USA qui chapeautent la coalition qui lutte contre Daech en Syrie - et d’après ce qu’ils disent contre le Front al-Nosra -, n’arrive pas à remplir ses engagements. C’est évident.
Question : Autrement dit, on peut percevoir cette attitude comme une tentative de sortir des accords conclus ?
Sergueï Lavrov : Je pense que non. Simplement, ils cherchent à détourner l’attention de ce qui s’est produit le 17 septembre 2016 à Deir ez-Zor quand l’aviation américaine a bombardé les positions de l’armée syrienne pour annoncer immédiatement qu’il s’agissait d’une erreur. Premièrement, le bombardement a duré une heure. Deuxièmement, le colonel John Thomas, porte-parole du Centcom, le commandement militaire américain au Moyen-Orient, a déclaré il y a quelques jours (je l’ai même cité pendant la conférence de presse ...................
http://www.legrandsoir.info/intervi...on-pozdniakov-de-la-chaine-ntv-moscou-26.html
Sergueï Lavrov : Oui, dans une certaine mesure. D’autant que la réunion en soi, sa tenue précisément dimanche à l’initiative des pays occidentaux, a suscité plusieurs questions. Nous avions abordé ce thème pendant toute la semaine lors des débats de haut niveau à l’Assemblée générale des Nations unies, en marge desquels nous avions également évoqué plusieurs d’actualité pour les pays membres de l’Onu. Bien évidemment, le dossier syrien prédominait.
Sur ce sujet a été organisée une réunion ministérielle à part entière du Conseil de sécurité des Nations unies et deux réunions du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), que nous avons organisées avec le Secrétaire d’État américain John Kerry et l’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’Onu pour la Syrie Staffan de Mistura en tant que coprésidents et qui ont débouché sur une discussion de plusieurs heures. Bien sûr, une grande partie de l’attention des délégations dans leurs interventions et dans les débats généraux était consacrée à la crise syrienne.
Nos partenaires occidentaux ne se gênaient pas. Nous n’avons pas été littéralement accusés de "barbarie" comme l’a fait Samantha Power, soutenue par l’Ambassadeur du Royaume-Uni auprès de l’Onu Matthew Rycroft, mais nous avons entendu des accusations très dures : la Russie et le gouvernement syrien étaient accusés de péchés mortels.
Les réponses à ces accusations ont été données depuis longtemps. On ignore pourquoi nos partenaires ont jugé nécessaire d’organiser une réunion d’urgence le week-end, même si on le devine facilement. L’Occident, mené par les USA qui chapeautent la coalition qui lutte contre Daech en Syrie - et d’après ce qu’ils disent contre le Front al-Nosra -, n’arrive pas à remplir ses engagements. C’est évident.
Question : Autrement dit, on peut percevoir cette attitude comme une tentative de sortir des accords conclus ?
Sergueï Lavrov : Je pense que non. Simplement, ils cherchent à détourner l’attention de ce qui s’est produit le 17 septembre 2016 à Deir ez-Zor quand l’aviation américaine a bombardé les positions de l’armée syrienne pour annoncer immédiatement qu’il s’agissait d’une erreur. Premièrement, le bombardement a duré une heure. Deuxièmement, le colonel John Thomas, porte-parole du Centcom, le commandement militaire américain au Moyen-Orient, a déclaré il y a quelques jours (je l’ai même cité pendant la conférence de presse ...................
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