Fragilisé par un mouvement social sans précédent, le Premier ministre de l'État hébreu, Benyamin Netanyahou, tente de reprendre la main à tout prix.
« Bibi, réveille-toi ! » Le slogan, scandé à chaque manifestation, sonne comme une ultime mise en garde. Benyamin Netanyahou est dans le collimateur de la rue israélienne, lassée de faire les frais dune inflation vertigineuse. Depuis trois semaines, le mouvement social qui secoue le pays ne cesse de prendre de lampleur, poussant même certains commentateurs à oser la comparaison avec le « printemps arabe ». À Tel-Aviv, le boulevard Rothschild sapparente désormais à une nouvelle place Al-Tahrir. Des centaines d« indignés » y ont érigé des tentes pour protester contre les prix exorbitants du logement.
150 000 manifestants
Leur revendication a fait tache dhuile : des dizaines dautres campements ont jailli en plein cur des villes. La crise du logement a éveillé de nombreuses crispations socio-économiques, des médecins qui réclament de meilleures conditions salariales aux jeunes couples asphyxiés par les frais de scolarité de leurs enfants. Le 30 juillet, 150 000 personnes ont battu le pavé pour réclamer la « justice sociale ».
Face à la fronde, Netanyahou envoie des signaux contradictoires. En public, il assure comprendre la colère des Israéliens, tout en dénonçant une « vague de populisme ». Mais en coulisses, ses proches le disent paniqué. Pour apaiser les tensions, le chef du gouvernement a lancé une première série de mesures, dont la vente de terrains appartenant à lÉtat et la construction de 50 000 nouveaux logements. Sauf que ce plan sans calendrier précis paraît pour le moins démagogique. « Il se moque de nous, sinsurge Dafni Leef, à lorigine de la mobilisation sur Facebook. Il na pas encore compris ce quil a en face de lui. »
http://www.jeuneafrique.com/Article...ael-bibi-rattrape-par-le-printemps-arabe.html
« Bibi, réveille-toi ! » Le slogan, scandé à chaque manifestation, sonne comme une ultime mise en garde. Benyamin Netanyahou est dans le collimateur de la rue israélienne, lassée de faire les frais dune inflation vertigineuse. Depuis trois semaines, le mouvement social qui secoue le pays ne cesse de prendre de lampleur, poussant même certains commentateurs à oser la comparaison avec le « printemps arabe ». À Tel-Aviv, le boulevard Rothschild sapparente désormais à une nouvelle place Al-Tahrir. Des centaines d« indignés » y ont érigé des tentes pour protester contre les prix exorbitants du logement.
150 000 manifestants
Leur revendication a fait tache dhuile : des dizaines dautres campements ont jailli en plein cur des villes. La crise du logement a éveillé de nombreuses crispations socio-économiques, des médecins qui réclament de meilleures conditions salariales aux jeunes couples asphyxiés par les frais de scolarité de leurs enfants. Le 30 juillet, 150 000 personnes ont battu le pavé pour réclamer la « justice sociale ».
Face à la fronde, Netanyahou envoie des signaux contradictoires. En public, il assure comprendre la colère des Israéliens, tout en dénonçant une « vague de populisme ». Mais en coulisses, ses proches le disent paniqué. Pour apaiser les tensions, le chef du gouvernement a lancé une première série de mesures, dont la vente de terrains appartenant à lÉtat et la construction de 50 000 nouveaux logements. Sauf que ce plan sans calendrier précis paraît pour le moins démagogique. « Il se moque de nous, sinsurge Dafni Leef, à lorigine de la mobilisation sur Facebook. Il na pas encore compris ce quil a en face de lui. »
http://www.jeuneafrique.com/Article...ael-bibi-rattrape-par-le-printemps-arabe.html